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 une ch'tite histoire

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Lilly
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MessageSujet: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:38

Ben voilà, je remercie déjà ceux qui auront le courage de la lire....

PROLOGUE

Les Elfes sont une race ancestrale, et sûrement une des races originelles. Ils connaissent beaucoup des mystères entourant la magie créatrice aussi bien du monde initial que des neuf mondes qui en sont issus. Ils utilisent des techniques de combats antiques et méconnus des autres clans, pouvant même déconcerter certains des plus grands guerriers des autres tribus. Leurs arcs et flèches magiques peuvent, lors d’embuscades, être bien plus meurtriers que n’importe quelle arme. Ils sont aussi passés maîtres dans les arcanes, leur magie peu être aussi bien bénéfique, que destructrice. Cela reste cependant un peuple à tendance pacifique, préférant la forêt à l’agitation des champs de batailles. Leurs liens avec la Nature ont permis à certains de développer des dons de guérisseurs.

Il existe aussi des Elfes corrompus, appelés Drows. Suite à de nombreux méfaits perpétrés contre leurs congénères et les autres races, leur âme s’est assombrit et ils ont peu à peu perdu la raison, s’attaquant à tout être vivant croisant leur chemin et se montrant d’une cruauté sans bornes. Ils restent cependant peu nombreux, mais qui sait si les situations difficiles et les drames ne les amèneront pas à se multiplier.


Les Humains reste la race la plus nombreuse, ce qui peut être vu comme leur point fort lors des guerres. Loin de posséder la sagesse des Elfes ou la robustesse des Nains et des Gnomes, cela ne les empêchent pas de se lancer dans des combats effrénés. Leurs armes sont moins sophistiquées que certaines des autres clans, mais ils n’hésitent pas à utiliser leur ingéniosité pour les améliorer, bien que cela soit contrecarré par leur vanité et leur avidité. C’est sûrement le peuple le plus désuni de tous à cause de leur esprit amenant des nombreuses rivalités.


Les Nains et les Gnomes sont des spécialistes du combat rapproché à la hache. À cause des nombreuses années d’esclavage qu’ils ont subi, leurs connaissances des armes de frappe sont incontestables. Bien que les Nains et les Gnomes soit pareil physiquement, se sont des cousins très éloignés, d’ailleurs n’allez jamais confondre un Nain avec un Gnome et vice vers ça, vous pourriez y laisser un membre, voire même la tête. La seule et unique différence entre eux est que les Gnomes sont imberbes. Bien qu’ils ne s’entendent pas du tout, ils ont tous la manie de transformer l’or en bière, ont une façon de marchander qui leur est unique (en plus d’être d’une avarice incroyable, ils ont développer la mauvaise habitude d’escroquer) et ils possèdent le même goût pour les combats.


Les Orcs, tout chez eux inspire le meurtre, ce sont des assassins de souche, bestiaux, ils aiment le sang. Leurs armes sont primaires, étudiées, tout simplement pour faire le plus de dégâts possibles. Ce sont des brutes à l’état pur.


Les Néreïdes, appelé chez les Humains «sirènes », sont des créatures se nourrissant principalement de poissons ou de petits animaux, mais il peut leur arriver de se laisser tenter par un humain ou deux qu’elles trouvent fort savoureux, enfin bref, tant que cela n’est pas trop vieux ou trop maigre, elles ne sont pas difficiles. Il leur arrive même de se laisser tenter par un Orc ou voire même un Nain, bien que ces derniers leur soit pénibles à digérer. Ce sont des créatures amphibies à l’apparence quelque peu repoussante (ainsi que l’odeur). Elles possèdent des cheveux tressés serrés à l’aide d’algues des marécages, une peau verdâtre, deux yeux ressemblant à des perles noires et pour finir une mâchoire comparable à celle d’un piranha (le tranchant est garanti !) Les mains et pieds palmés, leur permettent des déplacements accrus en milieu aquatique. C’est une race peu sociable et très craintive, ce qui explique une attitude constamment agressive.


Les Alters, sont peu connu. Ce sont un ensemble de tribus ayant chacune un dieu animal. Ils ont le pouvoir de se transformer en la divinité qu’ils vénèrent. Ils sont difficiles à saisir car ils se confondent avec la faune de la forêt. Ils possèdent la magie des druides. Les animaux, leur obéissent.


Les Félings sont également peu connus. On pourrait les apparenter à des chats mais ils se divisent en deux groupes aux caractéristiques singulières. Certains sont dotés de grandes ailes blanches et vivent dans une cité céleste, les autres peuvent se transformer en une bête pouvant être d’une férocité incroyable. Ils habitent pour la plupart dans la cité principale, semi-aquatique, car bien que l’entrée soit quelque part dans la forêt, la ville se trouve sous un plan d’eau.


Les Insectoïdes, sont des créatures issues d’un croisement improbable entre des Humains et des insectes. Il y a longtemps avant la guerre, une nuée de milliers d’insectes déferla sur un village, on ne sait toujours pas pourquoi. Ils ne piquèrent que les femmes, qui tombèrent toutes enceintes. Ce qui se produisit dans ce village, resta un grand mystère. Neuf mois après, elles donnèrent naissances, à un ou deux êtres, semi-insectes, semi-humain. Les hommes, horrifiés, chassèrent les femmes du village mais ils ne se doutaient pas que cela entraînera leur perte. Peu à peu le village s’éteignit. Les femmes, elles construisirent un autre village pour élever leur horrible progéniture. Arrivés à maturité, les «enfants » dévorèrent leur mères et ils commencèrent à ériger une civilisation bâtie sur les cadavres. Ils possèdent les restes d’une apparence humaine, mais elle est recouverte par leurs caractéristiques d’insectes, tel qu’une fine carapace, une paire d’aile ou un corps longiligne.

Au cours des âges, une hiérarchie s’est mise en place :

Il y a tout d’abord les ouvriers, tel que les hommes-fourmi, les hommes-abeille et une certaine catégorie d’hommes-araignée. Puis les soldats, on peut trouver les hommes-guêpe, une autre variété plus offensive d’hommes-araignée, des hommes-lombic et des hommes-scorpion que l’on peut considérer comme les gardes royaux. Pour finir, il y a la haute hiérarchie avec les hommes-papillon, les hommes-libellule et les hommes-mouche qui ont une activité plutôt réduite à part régner avec tyrannie.

Il existe bien autres types d’Insectoïdes et de métissés existent (ça serait vraiment fastidieux de les énuméré et finalement totalement inutile ) et ils essayent de survivre dans cette civilisation implacable où le faible et le fainéant n’a pas sa place à part dans l’assiette des autres. Car, je finirai avec le fait que les Insectoïdes ont d’habitude de se manger entre eux (NDA : beuark !)


Les Licornes, ce sont des créatures merveilleuses, pures, innocentes et d’une intelligence remarquable. Elles vivent en communautés et se cachent des autres peuples. Il existe deux races, les Licornes blanches qui sont sûrement les plus répandues, leur sang est réputé pour donner immortalité à quiconque le boit en contrepartie de la perte irrémédiable de l’âme du buveur. La corne coupée d’une Licorne blanche appelle les ténèbres et pour finir la crinière n’est pas seulement très belle au clair de Lune (magnifiques reflets argentés), c’est aussi un puissant talisman contre les esprits maléfiques. Elles vivent généralement dans des forêts épaisses, à l’abri des regards. Et les Licornes noires, elles, sont beaucoup moins farouches, c’est pour cela que l’on en trouve peu. Des chasseurs sans scrupules, les capturent à bon prix. Elles sont les seules à se laisser monter, elles ont aussi des pouvoirs méconnus, certains on-dit, parle que leurs larmes pourraient soigner n’importe quelle maladie. Elles vivent dans «le Désert de Roche » du 8ème monde.


Les Dragons, sont des êtres millénaires ayant assistés à la création du monde initial. Ils possèdent des connaissances infinies et une grande sagesse. Il est pratiquement impossible de les convaincre de partager leur savoir car ils considèrent les autres races comme immatures. Les Dragons se cachent de tous, mais plus particulièrement des Humains suite la guerre des 9 Clans, car ils avaient entrepris de les chasser comme trophées, beaucoup de ces puits de sciences furent exterminés.

Ce sont de gigantesques lézards, coiffés pour la plupart d’une couronne de cornes, d’épines tout le long de la colonne vertébrale et sur la queue. Ils possèdent aussi des griffes et des ergots acérés sur chacune de leurs pattes, ainsi que de grandes ailes en cartilage mou également munies d’épines. Leurs écailles sont plus dures que n’importe quel métal et prennent des couleurs diverses, allant du rouge flamboyant au noir profond, en passant par le bleu, le vert ou bien le brun. Ils disposent d’un puissant souffle incinérateur, qu’ils durent malgré eux utiliser, ce sont avant tout des créatures pacifiques qui aiment les endroits calmes où ils peuvent observer la voûte étoilée.


Les Arenas constituent un peuple du désert. Ce sont les plus proches des Humains malgré leurs cheveux blancs, leur peau mate et leurs grands yeux d’un bleu très pâle. Ils portent des combinaisons de cuir et, par-dessus, des robes noires et de larges écharpes qui les protègent des tempêtes de sable, des orages magnétiques qui font rage dans le désert meurtrier qu’ils habitent. Ils sont pacifiques et vivaient en nomades jusqu’à ce qu’ils soient envoyés dans l’un des neuf Mondes. Ils sont dirigés par un Oracle immortel. Ils étaient autrefois des assassins aguerris, passés maîtres dans l’art de la discrétion, réputés pour leur maîtrise de soi.

NDA : Lors de l’histoire, vous rencontrerez des créatures autres que les races présentées ci-dessus, tout simplement car se sont des incarnations (des représentations terrestres) des différents éléments, comme les Succubes, les Ondines ou les Sylphes.

Lors de l’histoire, vous rencontrerez aussi ce signe étrange «  », il représente un mot chartié quelconque. Ne possédant pas une grande expérience de ce genre de langage et ne voulant pas heurter la sensibilité des plus jeunes qui s’apprêtent à me lire, je vous laisse gré d’imaginer l’expression qui semble convenir le mieux.

Merci, et bonne lecture.


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Lilly
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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:39

I - La Guerre des neuf Clans


Il y a de cela fort longtemps, la guerre faisait rage. Neuf clans se battaient. Les Elfes, les Humains, les Nains et les Gnomes, les Orcs, les Alters, les Félings, les Insectoïdes, les Licornes et les Dragons, puis les Arenas.

Les Licornes et les Dragons étaient chassés par les Humains. Les autres se battaient pour de sombres raisons. Tous les jours, il y avait des milliers de morts et les leaders des clans, ne pouvant prendre des décisions pour stopper tous ces massacres, ils s’entêtaient dans cette guerre absurde. Les Licornes noires risquaient de disparaître, ainsi que les Dragons. Pourtant, un vieil officier rallia peu à peu une grande partie des armées humaines, puis il réussit à renverser les dirigeants, ce qui l’amena au pouvoir. Cet homme s’appelait Val el Kazar, il avait passé de longues années dans les troupes d’élites de l’armée humaine, il connaissait la plupart des tactiques conduisants à la victoire. Après nombreuses batailles, les tribus furent vaincues une à une, plus ou moins difficilement. Il imposa son pouvoir à tous les clans, mais l’animosité entre les peuples ne s’affaiblissait pas. Tout d’abord, il ouvrit un passage qui s’appelait La Porte Des Ames afin d’y exécuter tous les ennemis troublant cet ordre nouveau. Ce couloir de la mort menait au Néant où les esprits des coupables étaient condamnés aux souffrances éternelles.

Des milliers d’hommes et de femmes, voire même d’enfants, moururent, des familles entières furent jetées par la Porte avant que plus personne ne conteste sa domination des neuf Clans. Mais l’agressivité et les querelles entre les tribus continuaient encore et toujours, Val el Kazar ouvrit alors des passages sur huit autres Mondes pour y envoyer huit des neuf Clans. Il avait comprit que si il voulait la paix sur ses contrées, il lui fallait les séparer car ils étaient incapables de vivre ensemble.

Il appliqua donc la vieille stratégie de « diviser pour mieux régner »…

Le premier des Neuf fut celui des Elfes. C’était une terre fertile avec de grandes étendues boisées. A l’aide des arcanes, des villages entiers furent construits pour eux ainsi que pour les autres Clans. Les tribus en furent reconnaissantes.

Le deuxième était le monde originel, celui des Humains, de grandes étendues d’herbe verte et grasse, idéal pour l’agriculture.

Le troisième, le Monde des Nains et des Gnomes, était riche en divers minéraux, c’était une terre chaotique remplie de volcans et dépourvu de verdure ( NDA : Les Nains et les Gnomes haïssent le moindre petit brin d’herbe). Ils demandèrent à Val el Kazar, des forges, des ateliers et des mines d’exploitations, le souverain accepta et s’exécuta.

Le quatrième fut celui des Orcs et des Néréïdes, il se composait de montagnes abruptes et de kilomètres de marécages. Les Néréïdes, bienqu’elle ne furent pas impliquées directement dans la guerre, elles n’avaient plus leur place dans le Monde originel qui était devenu exclusivement celui des Humains. Il leur fallait partir et Val el Kazar ne voyait pas de Monde plus approprié que celui des Orcs. Mais ceux-ci, n’étaient pas vraiment très heureux de la mesure prise par le monarque humain et lui dirent en guise de menace, que une fois là-bas, ils les égorgeraient toutes. Il ne les écouta pas.

Le cinquième, celui des Alters, était tout comme celui des Elfes, composé d’étendues boisées abondant d’animaux.

Dans le sixième Monde fut construit deux Cités, l’une, sous un plan d’eau et l’entrée dans la forêt et l’autre, dans les nuages.

Le septième, composé d’une forêt gigantesque d’arbres de plus de50 mètres était destiné aux Insectoïdes. Des cocons grands, suspendus aux branches, pouvaient contenir une dizaine d’individus chacun. Cela formait une communauté de plusieurs milliers de citoyens.

Le huitième fut celui des Licornes et des Dragons. Ces races mythiques cohabitèrent dans un monde où il y avait trois microclimats distincts, permettant de répondre aux besoins de chacun. Le désert de Roche pour les Licornes Noires était une étendue aride avec des grottes et des lacs souterrains. La forêt de l’Impossible pour les Licornes Blanches formait une terre fraîche et ombragée où il était facile de se cacher car les arbres se déplaçaient sans cesse, il était donc aussi très facile de se perdre. Pratiquement personne ne revint jamais et le si peu devint fou. La Terre des Eléments était le domaine des Dragons, un endroit où ils pouvaient trouver le calme et la quiétude qu’ils aimaient tant.

Le neuvième, enfin, fut créé comme un vaste désert, dépourvu de plantes. Les nappes souterraines formaient leur seule réserve d’eau et leur seule nourriture était fournie par des ovidés s’approchant de buffles géants de 3m de haut et 5m de long. Ces animaux, très affectueux, avaient pour habitude d’être utilisés dans les caravanes. Les Arenas les surnommaient les Algores. Ce monde, caractérisé par les tempêtes de sable et les orages magnétiques, constituait un endroit très peu accueillant mais pour des raisons inconnues, il formait le seul Monde que les Arenas pouvaient habiter.

Puis les passages furent refermer grâce à la Larme du Dragon à neuf têtes, Mirfenir. Celui-ci l’offrit à Val el Kazar qui la monta sur une baguette d’argent elfique et forgée par les Nains. Les années passèrent et la Larme du Dragon devint l’emblème de la toute puissance du souverain. Mais après sa mort la baguette disparut et cette période tomba dans l’oubli.


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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:40

II – Après les temps passés…


Les siècles passèrent, peut-être même les millénaires, voilà bien longtemps que Val el Kazar est mort. Tout le monde a oublié. Et pourtant… Nous sommes dans un futur lointain, à Atlantique, en hommage à l’océan qui fut totalement recouvert par les métropoles.

Maintenant, fini les forêts, fini les grandes étendues d’herbe grasse, les soirs d’été à écouter les animaux nocturnes, tout cela n’existe plus, le Monde des Humains est devenu une gigantesque plaque de métal sans discontinuités.

Nous sommes donc à Atlantique, cette ville, divisée en deux parties, regroupe la « Cité Haute » et la « Cité Basse ».

La première n’est qu’un énorme amas d’entreprises avides de crédits et de technologies consacrées à l’expérimentation.

La seconde, elle, regroupe les miséreux, rejetés et exclus d’un Monde basé sur le profit. Leur mode de vie est on ne peut plus « archaïque » et ils appliquent cette vieille loi qui est celle du plus fort.

Notre histoire commence dans l’immeuble Mondo-import qui est dirigé depuis peu par un jeune garçon nommé Jordan, âgé de seulement 16 ans, il est pourtant déjà dirigeant de l’une des plus grandes fortunes du Monde. Physiquement, c’était un garçon vraiment quelconque, 1,75m, les cheveux bruns et les yeux noisette. Depuis peu, il arborait une mine grave et avait perdu toutes ses joies d’enfant, son Monde chimérique d’adolescent s’était écroulé avec la mort de ses parents lors d’un accident. Il avait alors hérité de toute la fortune et de l’empire commercial. En ce moment, tout cela lui importait peu, il aurait bien voulu donner l’ensemble de ce qu‘il possédait pour qu’ils lui reviennent, mais malheureusement, c’était impossible.

Ce soir là, comme d’habitude, Jordan, couché sur le canapé, ne parvenait pas à s’endormir. Il fixait le plafond de son bureau dans l’entreprise, silencieux, seul, on distinguait à peine son visage dans la pénombre. Voilà, bien longtemps qu’il n’était plus rentré chez lui, depuis la mort de ses parents exactement, là-bas, trop de souvenirs douloureux resurgissaient, lui sautant à la gorge tel des chiens enragés. Des images persistantes s’acharnaient à apparaître devant ses yeux, bien qu’il essayait de les chasser de son esprit, elles revenaient toujours plus violentes. Pourtant, au bout d’un petit moment, peut-être de fatigue ou de lassitude, il s’endormit et il plongea dans un rêve des plus étranges. Le jeune homme se retrouva à un endroit dépourvu de sol et de mur, d’un blanc lumineux.

Soudain, comme surgissant du Néant, une jeune fille apparut, portant une robe blanche dont on distinguait mal les contours, de longs cheveux blonds tombant en cascade et des yeux d’un noir intense. Elle le fixait et Jordan aurait voulu plonger dans son regard pour s’y noyer. Elle lui posa alors une question : - Tu souffres ?
Il lui répondit spontanément et calmement : - Oui.
Elle hocha la tête tristement, puis disparut. Lui, terrifié, se demandait pourquoi il avait dit cela, alors qu’il tentait de toutes ses forces d’oublier. C’était comme si son corps et son âme, indépendantes de son esprit, avaient répondu à sa place. Il se trouvait maintenant seul dans la pièce, pourquoi son rêve ne se finissait-il pas ?

Le jeune homme avait l’impression bizarre que tout tournait autour de lui, alors qu’il ne voyait même pas le sol ou les murs. Il fut soudain pris de vertiges et s’écroula au sol en criant Bad Non, arrêtez !

Il lui semblait que la vitesse augmentait encore et… il se réveilla, haletant. Il s’assoit, prit sa tête entre ses mains, puis les enleva, comme si son visage eut été électrifié. Il regardait maintenant ses mains, elles étaient humides, il avait pleuré.

- Pourquoi ne me laisse t’on pas tranquille ? Pourquoi ?, fit-il d’une voix cassée avant de se recroqueviller sur lui-même et de se même à pleurer de nouveau.

Le reste de la journée, son rêve l’obséda. Allait-il la revoir ? Ou n’était-ce que le fruit de son imagination ?
Maintenant, sa plus grande peur était dormir mais, bizarrement, c’était aussi sa plus grande hâte.

Le soir, cette fois-ci, il plongea rapidement dans la torpeur et le même rêve revint. La jeune fille réapparut, mais différemment de la nuit dernière et elle lui dit de façon cordiale: - Salut Jordan !
Surpris, il lui répondit alors: - Euh…salut.
- Faut pas que tu sois timide.
- C’est que…
- Bon, je sens que je ne vais rien pouvoir tirer de toi et je ne peux pas m’éterniser, donc je vais te faire les présentations et être brève. Je m’appelle Mora, toi, c’est Jordan, mais je pense que tu le sais déjà. Donc, il faut absolument que tu me retrouves dans les alentours de 20h au Motel Pink, dans la Cité Basse.

Elle partit comme elle est venue et Jordan se réveilla en sursaut. Son songe l’obséda de nouveau, fallait-il qu’il y aille ou pas ?

Mais, il était trop curieux de comprendre et à 20h, il se trouvait devant le Motel Pink. Il entra et se trouva nez-à-nez avec un gros plein de soupe qui manifestement ne s’était pas laver depuis trois semaine et encore… c’était en étant généreux.
Il demanda : - Vous voulez ?
Jordan répondit : - Auriez-vous par hasard dans votre Motel, une jeune fille aux cheveux blonds ?
- C’est pas une maison close, ici !
Le jeune homme déposa 50 crédits sur le comptoir, le tas de graisse les happa dans sa poche.

- 1er étage, chambre 15.
- Merci
Le jeune garçon monta et n’eut pas de peine à trouver. Il frappa et la jeune fille de ses rêves ouvrit.
- Tu es à l’heure, dit-elle en souriant avant de le tirer par la manche à l’intérieur.
La chambre était maigrement meubler et plutôt insalubre. Dans le fond, se tenait une jeune fille au visage noir de suie, elle portait une chemise qui à l’origine devait être blanche, un pantalon à bretelles et une veste troués et brûlés, une casquette d’où dépassait quelques mèches châtains, et pour finir, une paire de baskets molles. Elle lui fit un timide signe de tête, se leva de la chaise vermoulue sur laquelle elle était assise et se dirigea vers la pièce d’à-côté. Mora, elle, était comme sortie tout droit de son rêve, la même robe blanche, les mêmes cheveux blonds étincelants et les mêmes yeux noirs. Si il avait été un peu croyant, il l’aurait pris pour une apparition angélique.

Elle lui dit : - Celle qui vient de sortir, c’est Kerine, et moi, je suis Mora. Ravie de te voir en chair et en os.
- C’est toi qui apparaissait dans mes rêves ?, demanda t’il timidement.
- Oui.
- Et comment faisais-tu ?
- Par simple projection astrale.
- Pardon ? Projection quoi ?
- PRO-JEC-TION AS-TRA-LE, pfff ! Bon, assez parlé de petit tours sans importance, ce n’est pas pour cela que je t’ai fait venir mais pour te raconter une histoire. Il était une fois…
- Est-ce que j’ai une tête à écouter les contes pour enfants ? Je crois que je ferai mieux de partir.
- Reste, je ne voudrais pas être contrainte d’employer la force, fit-elle en lui saisissant le poignet. Il le dégagea de son étreinte.

Cela le faisait doucement sourire Jordan, mais il ne préférait pas se risquer à la défier, elle s’était tout de même immiscée dans ses rêves, il ne savait pas vraiment l’ampleur de ses pouvoirs et de quoi elle était capable.
- Bon d’accord, vas-y, je t’écoute.
- Je vais essayer de faire bref, je te conseille aussi de t’asseoir.

Le jeune homme s’exécuta.
- Bon, je commence : Dans les temps passés, une guerre sanguinaire faisait rage entre neuf Clans. Tout le monde croyait qu’elle était destinée à ne jamais finir, pourtant un homme arriva à faire cesser ces tueries inutiles, il s’appelait Val el Kazar et était le chef de ton peuple. Il créa neuf Mondes parallèles pour y séparer les neuf Clans et ainsi mettre un terme aux luttes incessantes.

Jordan la regardait, perplexe.
- Alors ? Qu’as-tu à dire ?
- Une chose est sûre, c’est que si l’on avait trouvé cela dans les livres d’histoire, les cours auraient été beaucoup plus passionnants ! , se moqua t’il. Tu peux m’expliquer pourquoi, ce n’est mentionné nulle part ?
- Tout simplement car c’est une période qui a sut se faire oublier.
- Mouais… c’est complètement dingue ce que tu me raconte là, mais bon… en admettant que je te crois, qu’est-ce que je viens faire là-dedans ?
- Tu es le descendant de Val el Kazar et je suis venue te chercher, l’existence des neuf Mondes est en danger.
- Je veux bien, mais même avec l’esprit TRES OUVERT, je vois mal comment je peux t’aider. Qu’est-ce qui me prouve que je suis bien les descendant de ce Val el Katar, enfin, Val el truc-chose ?
- Val el Kazar, le reprit-elle, et je suis sûre que c’est toi. Mon incantation était faite pour que j’apparaisse dans les rêves de son descendant. De plus, tu es Humain.
- Je suis Humain, je suis Humain, sais-tu combien il y en a sur Terre ?, commença à s’emporter Jordan. Au fait, comment ça, je suis Humain ? Parce que toi, tu n’en es pas une, peut-être ?
- Exactement, je suis Elfe, je comprends que tu es du mal à me croire mais le temps presse, nous sommes tous en danger aussi bien les Elfes, que les Humains. Il faut que tu prennes la Porte des Mondes et que tu viennes avec moi. La vie de milliers d’êtres est en jeu.
- Dis-moi, ce qui me force à te croire ? Je t’écoute !
- Et bien…
- Kerine, sale petite , je sais que tu es là ! Tu vas voir la raclée que tu vas prendre !

La porte s’était soudain mise à trembler sous le tambourinage du propriétaire. Kerine, elle, sortit de la pièce où elle se trouvait, affolée. L’éléphantesque homme fit irruption dans la pièce et se dirigea vers la jeune fille.
- Mora !, cria t’elle.

L’autre jeune fille leva la main et le tas de graisse, projeté en arrière, fut encastré dans le mur du couloir.
- Bon, si ça ne te gènes pas, on reprendra cette discussion plus tard. Il faut que je parte maintenant. Pour répondre à ta question, rien ne te force à croire ce que je t’ai dit et rien ne t’oblige à me suivre, mais si j’étais toi, je m’éterniserai pas. Alors, que décides-tu ?
- Et bien… comment est-ce que je vais savoir le fin mot de cette histoire délirante si je ne pars pas.

Mora lui sourit.
- Ne perdons pas de temps, alors. Viens, Kerine.

Ils descendirent les marches quatre-à-quatre vers la cave et se retrouvèrent devant un Pentacle de pierre gravé de runes. Mora prononça une incantation au-dessus et un tourbillon bleuté apparut, au milieu, on pouvait distinguer les reflets d’un autre Monde. La jeune fille sauta, puis se fut au tour de Jordan, mais maintenant il hésitait. Kerine lui prit la main et dit : - Ne t’inquiète pas, ça va bien se passer, je suis sûre que c’est comme un toboggan.

Puis, elle le tira dans le passage, et ils retrouvèrent quelques secondes plus tard sur une terre totalement inconnue.


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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:42

III – Les racines de Mora


Ils se trouvaient maintenant au milieu d’une clairière. Ce paysage avait vraiment tout de féerique pour Jordan, car vierge de toute technologie. Autour de lui, il n’y avait que des arbres, il pouvait sentir les rayons du Soleil et le vent crépusculaire. Mais toutes ses bonnes pensées furent coupées par le voix de Mora qui disait : - … encore traverser la forêt et nous arriverons à mon village dans l’après-midi.

Puis, elle se tourna vers Jordan.
- Jordan ! J’espère que tu n’as pas l’intention de rester planter là. Je ne veux pas être désagréable mais Kerine et moi n’avons eut que des cafards à nous mettre sous la dent et personnellement j’aimerai bien manger.
- Je comprends, lui répondit-il gêné, que dois-je faire ?
- Et bien, pourrais-tu aller chercher du bois pour le feu ?
- Si tu veux, mais tu ne voudrais pas m’aider ?

Mora soupira.
- Ne me dis pas que tu n’es pas capable de ramener quelques brindilles !
- Euh…
- Je vois… Kerine, veux-tu bien aller avec lui ?
- Oui.
- Pendant ce temps là, j’irai chercher un petit quelque chose à manger.

Kerine et Jordan partirent d’un côté, Mora de l’autre. Environ, une demi-heure plus tard, ils étaient de nouveau réunis. Le feu commençait à prendre et faisait trois fruits ressemblant à des noix, grosses comme des ballons de football. Quand Mora ouvrit la cosse, Jordan découvrit avec horreur, une bouillie jaunâtre encore frémissante.
- Qu’est-ce que c’est ?, fit-il dégoûté.
- Du Madoc, je n’ai trouvé que ça, répondit Mora, c’est une plante très courant chez nous et elle constitue la base de notre alimentation. Je peux te jurer que c’est très nourrissant, vas-y goûte.
- En tout cas, c’est plutôt gluant, intervint Kerine, la bouche dégoulinante de la substance. Elle avait commencé à manger, les mains enfoncées jusqu’aux coudes dans la bouillasse jaunâtre.

Jordan, écœuré n’y toucha pas, pour le plus grand bonheur de Kerine. Mora, elle, mangeait avec moins de frénésie et en discutait avec Jordan.
- Je me demande comment un Monde aussi beau que le tien est devenu ainsi. On me l’avait décrit comme de grandes étendues vertes.
- Je ne l’ai jamais connu comme ça, mais il paraît qu’il fut un temps où il était effectivement ainsi.
- Que s’est-il passé ?
- Il semble que dans les alentours de l’an 3020, la population avait atteint son paroxysme et il y eut une épidémie de famines partout dans le Monde. Des milliards de personnes moururent. L’eau, la nourriture étaient tellement rares que des guerres éclatèrent un peu partout.
- C’est abominable !, s’exclama Mora.
- Heureusement, je n’étais pas né, je n’ai pas eut à vivre ça.
- Et après ? Que s’est-il passé ?
- La vie a repris son cours avec la création de la nourriture et de l’eau de synthèse à partir de produits chimiques, et la découverte d’un clonage et d’une croissance accélérée plus performante des légumes, des animaux…
- Et en plus c’est dégueulasse !, s’exclama Kerine.
- J’étais loin d’imaginer tout cela, dit Mora. Alors que notre Monde est resté figé depuis la guerre des neuf Clans.
- Pourrais-tu me dire plus sur toute cette histoire ?
- Si tu veux… qu’aimerais-tu entendre ?

Jordan se figea.
- Quoi ? Qui y a t’il ?
- Euh… c’est que… je crois que tu te métamorphoses.

Effectivement, le teint de la jeune fille prenait des reflets bleutés et les racines de ses cheveux étaient rousses.
- Je sais, il était temps que je reprenne mon aspect normal.
- Pardon ?
- Tu ne croyais tout de même pas que c’était ma véritable apparence !
- Ben… j’ai jamais vu d’Elfes…, dit-il timidement.

Mora se mit à rire.
- Il le croyait… mais non ! J’ai eut recours à une incantation.
- Une incantation, encore ! Tu es quoi ? Une sorte de magicienne ? Où as-tu appris tout cela ?
- Je maîtrise, effectivement, un peu les arcanes. C’est mon grand-père qui m’a enseigné l’Art de la Magie, ainsi que celui du Combat.
- A quel âge, as-tu commencé ?
- 250 ans humain.
- Quoi ! Mais… mais, balbutia t’il, quel est ton âge, alors ?
- 1028 ans.
- Tu ne fais vraiment pas ton âge.

Mora le regardait amusé.
- Qui y a t’il ? Ne te moque pas, s’il te plaît !
- Mais, je ne me moque pas, et elle pouffa de rire. Bon, d’accord, un petit peu, mais j’aimerai que tu te vois, tu as l’air si mal à l’aise.

Cela vexa Jordan.
- Non, ne te fâche pas… allez… je plaisantais voyons !
- Je voudrais bien t’y voir ! Il y a 2 jours, je ne soupçonnais même pas l’existence de cet endroit. Les Mondes parallèles, les clans en guerre, tout ça n’existait pas, il n’y avait que moi ! Tu comprends ?

La mine de Mora était devenue grave.
- Bien sûr que je comprends, quand mon grand-père m’a raconté la guerre des 9 clans, l’histoire sur les autres Mondes, je ne savais plus quoi penser. Il m’expliqua alors qu’à la mort de Val el Kazar, le père de son père avait avec l’aide des autres compagnons de l’entourage du Roi, scellés les Portes après avoir effacer toutes traces de cette période.
- Mais, comment les gens peuvent-ils oublier ?
- Tu ne le croiras peut-être pas mais Val el Kazar s’était lier d’amitié avec un Dragon du nom Mirfenir, ses neuf têtes possédaient le pouvoir d’ôter les souvenir de n’importe qui. Les autres détruisirent les archives et les autres preuves.
- Après tout ce que tu m’as dit jusqu’à présent et le fait d’être ici prouve que… enfin, peut-être que je vais commencer à te croire finalement.
- Commencer ? Parce que tu ne me croyais pas avant ?
- Ben… c’est que… , dit-il gêné.
- Ce n’est pas grave, je comprends que cela soit difficile à accepter. Mais alors, pourquoi m’as tu suivi ?
- C’était ça ou me faire écraser la tête comme un fruit trop mûre.

Cette réponse fit sourire Mora.
- Dis-moi, tu m’as raconté que ton aïeul avait scellé les Portes, mais comment a t’il fait pour revenir parmi les siens, je doute qu’il soit resté seul là-bas.
- Lui, et les autres les ont scellés après être rentrés et ont invoqué le pouvoir du cachet d’acide.
- Si je comprends bien, tu as réouvert le réseau des Portes dans le seul but de venir me chercher ?
- Tout à fait
- Mais pourquoi ?
- L’Ambre de la Destinée qui permet de voir l’avenir nous a révélé, il y a peu, qu’un certain Kernan avait l’intention de mettre à feu et à sang les mondes pour trouver la baguette de ton ancêtre. Il veut rouvrir la Porte des Ames.
- La Porte Des Ames ?
- Avant que les neuf Mondes soient créés, Val el Kazar avait ouvert un passage menant au Néant afin d’y exécuter des gens, maintenant, si on avait le malheur de la rouvrir, ils reviendraient sous la forme de spectres vengeurs.
- Et moi que dois-je faire ?
- Tu dois récupérer la Larme du Dragon avant lui et l’envoyer par la Porte des Ames, dans le néant, mais le seul problème c’est que l’on sait où elle est.
- Comment peux-tu être sûre que j’y parviendrai ?

Mora fut étonnée de sa question.
- Mais, parce que tu es le descendant de Val el Kazar. Tu ne peux pas échouer !

Jordan parut encore plus stupéfait par la réponse de l’Elfe que elle par sa question.
- Tout est là, dit-elle en désignant le crâne du jeune homme.
- Laisse-moi encore douter de ça.
- Demain, tu verras. Maintenant il faut dormir, il est tard et nous devons nous lever tôt. N’est-ce-pas Ker…

Tous deux se tournèrent vers la jeune fille, elle dormait à poings fermés depuis déjà longtemps. Ils se regardèrent, puis firent de même.


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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:44

IV- Le village


Le lendemain, à l’aube…

- Jordan ! Jordan ! Allez, réveilles-toi !

Le jeune homme ouvrit un œil puis cria avant de bondir en arrière.
- Qui y a t’il ? C’est moi, Mora.
- Pff ! Tu m’as fait peur ! , répondit-il, c’est ton apparence qui m’a surpris.
- T’exagères, je suis pas si moche que ça !
- Qui y a t’il ? , demanda Kerine encore ensommeillée.
- C’est rien, c’est juste Jordan qui me traite de laideron.
- MAIS NON ! J’ai jamais dit ça, c’est juste que ça… te change !
- Arrêtez de vous disputer, ça ne sert à rien, dit la jeune Humaine en baillant.

Les longs cheveux blonds de Mora étaient devenus roux, elle arborait maintenant une peau d’un bleu soutenu et des yeux dorés ayant des pupilles qui semblaient fendre l’iris en deux. Elle avait troqué son petit visage rond pour un plus maigre et plus dur, le visage d’une guerrière. Sa taille avait également augmentée, elle faisait, à présent, d’une tête de plus que Jordan.
- Moi, je la trouve très bien, ajouta t’elle.
- Mora, je suis désolé. Je ne voulais pas…
- C’est pas grave, j’ai tendance à en faire un peu trop, parfois. Tu n’as pas l’air bien en plus, ça va ?
- Disons que je n’ai pas passé une très bonne nuit, des images incessantes de combats sanglants me hantaient.
- Peut-être est-ce une sorte de mémoire transmise en rêves.
- Une mémoire génétique ?
- Appelle ça comme tu veux, peux-tu me raconter un peu ce que tu as vu ?
- C’était l’attaque d’un village et j’étais là, au milieu. Ils massacraient les hommes, les femmes et même les enfants, ils les égorgeaient sauvagement. Je voyais tout, j’entendais tout, les cris, les pleurs, les supplications. Je pouvais presque sentir l’odeur du sang et la chaleur des flammes des maisons qui brûlaient. Je me souviens aussi que… une créature déambulait parmi les cadavres, elle semblait effrayée et voulait se cacher. Soudain, un chevalier me fonce dessus au triple galop, et j’éprouve une douleur qui me traverse. Je regarde, du sang coule le long de sa lame. Il retire son épée, puis c’est le trou noir. Et je vois ton visage…
- C’est bon, ça va ! Peut-être qu’avec le temps tu comprendras le sens de tes rêves.
- C’est trop effrayant, je n’ai plus trop envie de savoir le but de mes «rêves », ils ont plus des airs de cauchemars.
- Je sais, mais ils nous permettrons éventuellement de retrouver la Larme du Dragon, sinon je crains qu’il faille s’attendre au pire. Allez, debout, nous partons ! Le temps presse.

Tous trois se mirent en route. Mora devant en éclaireur, Kerine et Jordan derrière. Le jeune homme demanda : - Depuis combien de temps, connais-tu Mora ?
- Six mois et assez pour te dire que je lui suis dévoué, je la suivrai où elle ira.
- Cela doit être une grande amie pour toi.
- Plus que ça, elle m’a sauvé la vie. Tu sais ma vie n’a pas été aussi dorée que toi jusqu’à présent.
- Et bien, raconte ! , dit –il avec un vif intérêt.
- Je suis née à Atlantique, dans la Cité Basse. Très jeune, j’ai du apprendre à me débrouiller seule. Ma mère fut prise comme cobaye par ces de scientifiques de la Citée Haute. Chacun priait pour ne pas être le suivant en se réveillant le lendemain. Tu ne sais pas ce que s’est que de reprendre conscience entre quatre murs de verres, avec des lumières aveuglantes partout, braquées sur toi comme sur un vulgaire rat de laboratoire.
- Tu sembles avoir vécu cette situation.
- Oui, un jour se fut mon tour. Comme tu dois le savoir, toutes les formes de dopages sont détectées, alors ils étudiaient les modifications possibles sur le génome humain, greffer les capacités d’un animal sur un athlète. Tu imagines ? « Ces génies se sont évertués à me donner les caractéristiques d’un caméléon. Ils ont expérimenté sur moi un animal inoffensif, sans danger pour eux. Tu parles ! Et moi, alors ? Tu crois qu’ils y ont pensé, cette bande de  ! Maintenant je peux disparaître à volonté et distendre ma langue.
- Moi, je trouve ça plutôt bien mais pourquoi n’es-tu pas parti de l’hôtel où tu travaillais ? Et ne vas me dire que c’était pour le salaire, il avait l’air d’être plutôt du genre à t’exploiter.
- Je n’avais pas le choix, ces «chers scientifiques » ne trouvant pas leurs essais très concluants, m’ont vendu.
- Vendu ?
- Oui, vendu, comme on vendrait une vulgaire marchandise. Ils m’ont doté de ce collier, et elle montra un anneau métallique comportant des électrodes appliquées sur son cou. Je ne peux pas l’enlever et il délivre des décharges électriques qui, tu peux me croire, te font réapparaître immédiatement. Ce gros tas ne se privait pas de l’utiliser et parfois seulement pour le plaisir ! Maintenant, j’espère que tu peux comprendre que je lui suis dévouée.
- Evidemment !
- Jordan, l’interpella Mora, tu peux venir ? J’ai quelques petites choses à te dire avant que l’on arrive au village.
- J’arrive ! Désolé Kerine, il faut que j’y aille !
- Vas-y, je reste à l’arrière, ne t’inquiètes pas pour moi, je sais me défendre.
- D’accord.

Et il courut rejoindre Mora.
- Jordan, quand nous arriverons au village tu dois comprendre que l’on ne parlera pas la même langue. J’avais pensé t’apprendre notre langage en chemin, mais il faut que je concentre une certaine quantité d’énergie et nous ne serions pas à l’abri des attaques des Elfes Noirs.
- Les Elfes noirs ? Qui sont-ils ?
- Ce sont certains de nos frères et sœurs, mais ils ont été corrompus il y a longtemps. Ils forment une faction rebelle qui écume la forêt à la recherche d’autres Elfes à tuer. Ils portent des vêtements noirs, leur peau, leurs cheveux, ainsi que leur cœur est de la même couleur.
- Comment ce fait-il qu’ils soient si différents ?
- Et bien, je ne le sais pas vraiment. Par contre pour le changement de couleur, c’est notre psychique qui influe sur la pigmentation.
- Ils doivent avoir un camp de base ?
- Oui, vers l’Est à environ 4 ou 5 de tes kilomètres.
- Pourquoi ne les attaquer vous pas ?
- Car c’est contre tout ce auquel nous croyons, chacun est libre de faire ses choix et les attaquer serait s’abaisser à une violence inutile.
- Quoi ! Inutile !
- Attend Jordan, je crois que l’on c’est mal compris, bien qu’il nous soit formellement interdit de les attaquer, nous pouvons nous défendre. Je suis loin d’être une lâche, mais comme la plupart de mes semblables, je préfère la coexistence à la lutte.
- C’est une conception de la vie étrangère à la mienne. Chez nous, lorsqu’il y a un conflit, la guerre éclate automatiquement ou presque. Je vis dans une société qui est constamment sous tension.
- Je trouve ça triste !

Jordan haussa les épaules.
- Au fait, Mora, personne ne s’est aperçu de ma disparition ?
- Tu t’inquiète pour ta famille ?

Jordan sursauta.
- Non, non, c’est juste que…
- Tu n’as pas à t’angoisser, j’ai créé un double de toi, il occupera tes fonctions le temps que tu seras parti et disparaîtra en même temps que quand tu reviendras dans ton Monde. Par contre, si tu venais à mourir, il mourrait également.
- J’adore ton optimisme !
- Je ne voulais pas dire ça pour t’effrayer.
- Et on est bientôt arrivé ? Mes vêtements ne sont pas vraiment étudiés pour ce genre d’activités et je ne parle pas des chaussures !
- Le village est après la colline, là-bas.
- Mais, on en a encore pour plusieurs heures ! , bougonna t’il.

Mora ne répondit rien, sûrement agacée par les plaintes de Jordan. Après quelques heures de silence pesant, le trio arriva au village.
- Nous voici arrivés chez moi, dit Mora

Une petite foule de gens arriva, souriante, dont une petite fille qui saute au cou de Mora en criant (NDA : traduit en temps réel) : - Mora, tu es revenue, ça été long sans toi !
- Je sais, lui répondit-elle en la reposant sur la terre ferme. Attends, je vais te présenter à mes amis, Kerine et Jordan. Et voici Nadja, ma petite sœur.
- Il vient d’où avec ses habits de clown ? (traduction la plus proche), demanda la petite fille, il a l’air complètement idiot.
- Nadja ! , la reprit son aînée.
- Qu’est-ce qu’elle a dit ? , interrogea Jordan se sentant visé sans avoir comprit.
- Qu’elle est ravie de te rencontrer.

Kerine ne pouvait pas s’empêcher de sourire et essayait avec difficulté de retenir son rire.
- C’est Nadja qui t’enseignera l’Art du combat et qui se chargera de te trouver des vêtements, plus… plus… comment dire… plus adéquat.
- Quoi ? Je vais devoir m’occuper de cette grande asperge ! (NDA : Ceci est la version littéraire)
- Elle ! , firent-ils en même temps.

Mora aurait voulu disparaître à cent pieds sous terre, Kerine avait du mal à retenir son euphorie.
- Et bien, oui, elle en sait plus que toi, tu seras étonné par sa sagesse. Mais tout d’abord, il faut que tu viennes avec moi, sinon vous risquez de ne pas vous comprendre comme tu as put le constater.
- Kerine, reste avec Nadja.

Puis, elle l’entraîna dans une des habitations en bois. A l’intérieur, étaient entreposés sur les étagères des pots au contenu douteux, des bouteilles, des filtres, des sacs…
Pour seul mobilier, on trouvait une table, des chaises, un lit et le foyer éteint d’un feu, délimité par des pierres.
- Vas-y, assieds-toi.

Jordan obéit.
- Bien, et maintenant, tu vas respirer profondément afin de te détendre.
- Que vas-tu me faire ?
- Rien, ne t’inquiète surtout pas, tu as juste à fermer les yeux et après je prendrais tes mains
- Pourquoi ? Que va t’il se passer ?


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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:50

Elle lui posa délicatement la main sur les lèvres pour le faire taire et dit : - Rien, tais-toi maintenant et ferme les yeux, en même temps elle déplaça sa main sur ses paupières, tout va bien se passer.

La voix de Mora était apaisante, elle posa maintenant sa main sur son front et prit les deux mains du jeune homme dans l’autre.
- Ne pense plus à rien, ton esprit est totalement vide. Tu ne sais plus qui tu es, où tu es et ce que tu fais. Tout est noir…

Puis une douce lumière blanche commença à apparaître dans chacune des mains de l’Elfe. Le flux petit à petit se concentrait pour former une petite boule aveuglante en lévitation entre l’Elfe et l’Humain, soudain la sphère se mit à trembler et entra avec vitesse dans le crâne de Jordan. Il ouvrit des yeux exorbités, puis s’écroula de la chaise, sur le sol.

Quelques minutes plus tard…

- Jordan ! Jordan ! Tu m’entends ?

Le jeune homme se redressa brusquement.
- Non, pitié ! , dit-il.

Puis il regarda autour de lui, étonné, il était sur le lit qu’il avait remarqué en entrant. Mora, assise, sur le bord, le regardait, inquiète. Il se tourna vers elle.
- Mora ? Que s’est il passé ?
- C’est plutôt à moi de te le demander, tu m’as fait peur.
- J’étais avec toi, je t’entendais me dire de me détendre, puis j’ai été pris d’un violent mal de crâne. Je me suis retrouvé ensuite dans le même rêve que cette nuit, sauf que là, il y avait aussi mes parents, ils se faisaient massacrer et moi, je ne pouvais rien faire ! La créature se trouvait là aussi.
- C’est peut-être que tes parents te manquent. Ne t’inquiètes pas, tu les reverras.

Le jeune homme baissa la tête et commença à trembler.
- Non, je ne les reverrai jamais ! Tu comprends ? JAMAIS ! , lui cria soudain Jordan.
- Mais, qu’est-ce que tu as ? Ai-je dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? , dit l’Elfe surprise par sa violente réaction.
- Tu ne peux pas comprendre, commença t’il à pleurer.
- Jordan, je suis désolée, mais…
- Ils sont morts, il y a quelques mois, par ma faute.
- Excuse-moi, je… je…
- Tu ne pouvais pas savoir.
- Je suis une idiote !
- Et moi, un imbécile de t’avoir crié dessus !
- Et bien, on fait la paire. Vraiment, je suis confuse !
- Ne t’inquiète pas, c’est oublié. Bon, fit-il les yeux gonflés et avec un sourire forcé, peux-tu m’expliquer pourquoi j’ai perdu conscience ?
- J’ai transféré dans ta tête des informations te permettant de pouvoir parler une langue universelle.
- Une langue universelle ?
- Oui, c’est peut-être un peu compliqué pour toi mais je vais tenter de t’expliquer. Cette langue est une langue modulable, sans que tu en aies vraiment conscience, tu parleras n’importe quel dialecte oral.
- Donc je ne parle pas ton idiome maternel, j’utilise n’importe quel langage sans véritablement le connaître
- C’est à peu près ça ! Bon, il va être temps que tu ailles à l’entraînement.
- Une dernière question, à quoi servent les produits sur les étagères ?
- Ce sont des ingrédients venant de la forêt et servant à la préparation de potions, d’onguents… etc. Je remplace parfois mon père comme guérisseuse. Je suis actuellement en apprentissage pour lui succéder. Autrefois, comme ma sœur Nadja, j’ai reçu une éducation guerrière. Tu verras, elle est un excellent professeur.
- Mais, ce n’est encore qu’une enfant ! Quel âge a-t-elle ?
- Environ 514 ans.
- N’est-elle pas trop… jeune ?

Mora se mit à rire.
- Et quel âge as-tu, pour parler ainsi ?
- Euh… 16 ans, mais presque 17, précisa t’il.
- Autant dire que vous que vous avez pratiquement 500 ans d’écart. Quoi que tu fasses, elle aura toujours plus de connaissances que toi, en toute une vie. Alors viens, ne traîne pas !
- Combien de temps mon apprentissage doit-il durer ?
- Aucune idée, une semaine, un an, un millénaire… le temps qu’il faudra.
- Très encourageant !
- Tu verras, sa façon d’enseigner est des plus singulières. Il est temps que je te laisse maintenant, elle se trouve dans l’enclos là-bas. Bonne chance !
- Mais, Mora, que va t’elle me faire EXACTEMENT, lui dit-il en se retournant juste avant de rentrer dans l’enclos, croyant qu’elle le suivait.

Mais l’Elfe était déjà partie. Peu rassuré, il entra dans l’arène. Au fond se trouvait, assise sur la clôture, Nadja. Elle l’attendait avec différentes armes comme des fouets, des haches, des arcs, des arbalètes, des sabres, des épées courtes, longues, bâtardes… Il y avait même une épée d’épines, mais son attention se porta sur une lame d’os ressemblant à une colonne vertébrale.
- Excellent choix, dit-elle, vas-y, prends-la. C’était l’arme de l’ermite Kabbas d’Aldin. Le seul humain qui ait vécu avec nous, ici. Elle a été fabriquée à partir de la colonne vertébrale d’un démon par l’ermite lui-même, elle a des propriétés des plus étonnantes mais je vais te laisser les découvrir par toi-même. Bon, assez discuté, passons aux choses sérieuses. As-tu au-moins un peu d’expérience des armes ? vu ta façon de t’affubler, je pense que non.

Jordan se regarda étonné, il ne comprenait pas.
- Enlève ta veste et le truc se trouvant autour de ton cou, ainsi que tes chaussures, enfile plutôt ça.

Et elle lui jeta une paire de chausses. Il s’exécuta.
- Ça commence bien, pensa t’il.
- Maintenant la première chose que tu dois savoir est que ton épée doit être le prolongement de ton bras. Dans un premier temps, c’est ton poignet le plus mobile, ensuite le coude et pour finir l’épaule. Tes gestes doivent être souples mais précis.

Jordan la regardait un peu ahuri.
- Tu attends quoi ? J’ai tout mon temps contrairement à toi. Tu pourrais peut-être écarter un peu les jambes pour un meilleur centre de gravité au lieu de rester planter là !
- Oui, il se mit en position.
- C’est mieux, écartes encore un peu et fléchis, ça te donneras davantage de puissance à tes coups.
Puis elle recula à une distance assez importante, armée d’une épée et un bouclier. Cela étonna beaucoup le jeune homme.
- Frappe, maintenant !
- Je t’atteindrais jamais, tu es bien trop loin. Il faut que tu t’approches.
- Non, je reste où je suis. Nous ne sommes pas là pour discuter mais pour que je t’apprenne à combattre, alors obéis !
- Bon, d’accord ! , commença t’il à s’énerver.

Mais il frappa le vide.
- Plus fort et le geste souple, pas mou !
- Mais, j’ai fait ce que tu m’as dit.
- Non, sinon tu y serais arrivé.
- Tu n’aurais pas été croisé avec un piranha, par hasard.
- C’est quoi un piranha ?
- C’était un poisson aux dents longues.
- C’est très gentil, ça. Bon, allez, recommence.

Jordan soupira et redonna un coup d’épée mais comme la première fois, il frappa le vide.
- C’est bon, j’arrête ! Je ne comprends même pas ce que tu veux que je fasse. Alors, je préfère partir.

Il se dirigeait vers la sortie d’un pas décidé quand il se heurta à quelque chose d’invisible qui le fit tomber au sol, sous le choc.
- Tu ne peux pas aller ailleurs qu’ici, tant que je l’ai décidé en tout cas.
- Tu vas me laisser sortir, OUI ? , lui cria t’il.
- Non, tu n’es même pas capable de tenir une épée, au premier ennemi venu, tu vas te faire couper en tranches ! C’est ce que tu veux ? , lui répondit-elle avec la même violence.
- Mais, alors, dis-moi ce que tu attends de moi !
- Reprends ton épée d’abord.

Il s’exécuta.
- Le secret de ce que je veux t’apprendre réside dans la confiance en soi, dit-elle en ayant reprit tout son calme, c’est pas toi qui dois avoir peur de l’ennemi, mais le contraire, lui qui doit avoir peur de toi.
- Où veux-tu en venir EXACTEMENT ?
- Je veux dire que tes coups sont si faibles que tu ne serais même pas capable de tuer une mouche. Il faut que tu frappes fort, tellement fort que ton bas pourrait partir avec l’arme.
- Et je combats comment avec un bras en moins ?
- Ce n’est pas la peine d’y penser, tu n’y parviendras jamais.
- Tu n’es qu’une sale gamine !
- Je sais mes parents me le dise souvent, répondit-elle flattée comme si s’eut été un compliment. Bon, maintenant, recommence.

Son coup, de nouveau, ne fendit rien d’autre que l’air. Agacé, il n’attendit pas le commentaire de Nadja pour répéter l’action, mais cette fois la puissance fut telle que chacune des vertèbres composant l’épée se détachèrent pour frapper le bouclier. Etonné, Jordan ne voyait même pas la lame se rétracter, taillant maintenant le Néant de façon aléatoire, la lame finit sa course en lui coupant le bras. Le jeune homme se figea, tel une statue, regardant son membre gesticuler au sol. Le sang ne coulait pas, il ne ressentait aucune douleur, il était tout simplement détaché du reste de son corps.
- Ben quoi ? Qu’est-ce que t’attends pour le prendre ? Il va pas se recoller tout seul, à distance.

Jordan le ramassa.
- Et… Et maintenant ? , balbutia t’il.
- Quel idiot ! Tu le remets à sa place !

Le jeune homme s’exécuta et son membre se «recolla » comme si rien ne s’était passé. Il fit quelques mouvements de poignet et dit : - Il est vivant !


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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:50

Nadja était consterné par ce spectacle pitoyable.
- Je te dérange peut-être ?
- C’est un véritable miracle, comment as-tu fait ?
- Me doutant de tes incompétences, j’ai jeté un sort sur l’arène de combat et maintenant, cela te gênerait-il de poursuivre ? Devant un ennemi, tes membres sauteront pour de vrai.
- Je vois que tu possèdes le même optimisme que ta sœur, c’est de famille ?
- Très drôle ! Et si on reprenait, réussir une fois c’est un coup de chance.
- Et quand comptes-tu me laisser dormir ? Tu sais les 12h de sommeil que nous les humains nous avons besoins pour ne pas ressembler à des zombies.
- Des… zom… bies, qu’est-ce que c’est ?
- Des morts-vivants, enfin, oublies, ce n’est qu’une image.
- Mais cette nuit, tu ne dormiras pas, pas plus que les autres. D’ailleurs tu n’en ressentiras pas le besoin. Il en est de même pour les sensations de faim ou de soif.
- En clair, je suis piégé avec toi.
- Ouaip ! , fit-elle fièrement.
- Tuez-moi ! , pensa t’il.

Et l’entraînement continua et continua encore, jour et nuit, ils croisaient le fer dans un combat intemporel qui dura une semaine et demi. En tout, Jordan perdit 5 fois un bras, 2 fois les deux, 19 fois une jambe et une fois la tête. (NDA : c’est possible, des fois.)
- Bien, tu peux partir, lui dit Nadja.
- Vraiment ?
- Oui, tu en sais suffisamment pour survivre.
- Et bien, au revoir, et il lui tendit l’épée.
- Non, garde-la, elle te sera utile.
- Merci, il s’éloignait quand Nadja le rattrapa.
- Jordan ?
- Oui ?
- J’espère que se sera sans rancune, t’es un chic type.
- Et toi, une petite fille peu commune.

Nadja sourit.
- Au fait, j’allais oublier, des vêtements t’attendent dans un coffre dans la maison sur pilotis, là-bas. Dépêches-toi, Mora doit t’attendre.
- Encore, merci.
- Il n’y a pas de quoi !
Puis, elle partit en courant. Lui se dirigea vers la petite habitation qu’avait indiqué Nadja. A l’intérieur, effectivement, sur le côté se trouvait un coffre contenant une chemise de toile, un pantalon, des bottes de peau, un fourreau et une grande cape grise. A l’abri des regards, il se changea puis entra retrouver Mora et Kerine. Elles élaboraient le trajet du lendemain.
- Ah ! Jordan, justement nous t’attendions, dit Mora, comment s’est passé l’entraînement ? Plutôt bien, à ce que je vois, tu es en un seul morceau.
- Tu savais ce qu’il allait se passer ?
- Bien sûr, Nadja et moi l’avons vécu également, j’espère que cela ne t’as pas trop traumatisé.

Jordan soupira, puis dit pour changer de conversation : - Quelle est la suite des événements ?
- Notre prochaine destination est le 3ème Monde, celui des Nains. Nous devons retrouver un certain Vircus le Sage. C’était l’un des conseillers, peut-être pourra t’il nous aider.
- Tu ne crois pas qu’il est mort depuis le temps.
- Dans ce cas, nous trouverons sûrement l’un de ses descendants.
- Sans aucun doute.
- Et quand partons-nous ? , intervint Kerine.
- Demain à l’aube, il est peu recommandable de faire de la route de nuit, nous risquerions de nous faire attaquer par des Elfes Noirs. De toute façon, il y a de grandes chances pour que nous soyons tout de même attaqués donc autant dormir et choisir un moment où la visibilité est la meilleure. Nous devrons dans tous les cas, rester sur nos gardes. Bon, maintenant dormons, la journée promet d’être longue demain. Jordan, la chambre de gauche est pour toi, et toi Kerine, tu peux prendre celle de droite. Si vous me cherchée, je suis au fond du couloir. Et bien, bonne nuit à tous !

Après s’être souhaité une bonne nuit, ils entrèrent dans leur chambre respective. La nuit se passa, pour la première fois depuis une semaine, sans un bruit et l’aube apparut. Mora réveilla ses deux compagnons aux premières lueurs du jour. Ils se préparèrent et s’armèrent rapidement, puis firent des provisions et revirent une dernière fois le trajet. Malheureusement, après la Porte, ils n’avaient que peu d’informations sur le chemin conduisant à Aquadora. Une fois leurs préparatifs terminés, ils se mirent en route. Tout se passait bien, ils s’enfonçaient de plus en plus dans la forêt sans aucun ennemi en vu. Mora leur dit à voix basse : - Restez sur vos gardes, ils peuvent surgirent à tout moment.
- Que devons- nous craindre d’eux ? , demanda Kerine.
- Ils utilisent des attaques sournoises à l’arc et à l’arme blanche. Ils vont profiter que nous ne soyons pas protéger par le bouclier du village pour passer à l’offensive.
- Mais ce…, commença Jordan, mais il fut coupé par Mora.
- Chut… écoutez… n’entendez-vous rien ?

Tous se turent, mais il n’y avait que le bruit du vent dans les branches. Puis soudain, l’Elfe cria : - Attention, ils sont là !

Puis le silence retomba, nos trois héros attendaient, armés, prêts, à l’affût de chaque bruit. Les nerfs de chacun étaient plus tendus que la corde de l’arc de Mora. Maintenant, un silence de mort régnait, même le vent semblait retenir son souffle, puis les Drows sortirent de partout, ils apparurent sur les branches des arbres et hors des caches végétales, au sol. Kerine disparut et deux ennemis s’écroulèrent, poignardés. Mora, elle, tirait ses flèches les unes après les autres, inlassablement, avec toute la dextérité propre aux Elfes. Et Jordan s’étonnait lui-même, en massacrant sans remords les Drows se trouvant devant lui, peut-être était-ce par esprit de conservation, à moins qu’il commençait à prendre goût à cette vie, il ne savait pas vraiment. La bataille s’acheva rapidement, Kerine tuait les deux ou trois Elfes noirs restants, quand soudain, comme sortant du Néant, une flèche toucha Jordan à l’épaule. L’auteur s’écroula immédiatement après, transpercé par une flèche en plein cœur. Il ne restait maintenant qu’un tas de cadavres inerte, les restes d’un combat bref mais violent. Kerine réapparut et sauta avec la souplesse d’un félin de la branche où elle était perchée pour aller voir Jordan qui se tenait son épaule maintenant ensanglantée.
- Jordan, ça va ? , demanda la jeune fille
- Comme une fleur ! , fit-il crispé de douleur.
- Montres-moi, lui dit Mora.

Le jeune homme retira la main en grimaçant.
- La blessure est peu profonde, je vais retirer la flèche puis j’appliquerai un onguent cicatrisant.
- Fais comme bon te semble, tant que tu m’enlève cette saleté, répondit-il en serrant les dents.

L’Elfe cassa la flèche et arracha d’un coup le reste du projectile. Jordan, lui, essaya de réprimer son cri.
- Pendant quelques jours, ton épaule risque d’être douloureuse. Pour l’instant, je vais te faire un pansement rapide car nous ne pouvons pas nous éterniser. De plus, ta blessure est peu profonde.
- Ça se voit que c’est pas elle ! , pensa Jordan.
- Tu devrais être heureux, lui dit Kerine, c’est «ta première blessure de guerre ».
- Merci, je m’en serais passé.

Les filles se mirent à rire, mais se fut coupé par une voix derrière eux.
- Aidez-moi, c’était un Drow qui avait survécut, s’il vous plaît… je ne veux pas mourir !

Mora était tétanisée devant ce spectacle.
- Aidez-moi… s’il vous plaît, répéta t’il en pleurant pour sa vie.
- Tu vas te taire ! , lui dit Kerine et elle lui enfonça l’une des deux grandes tiges de métal qui lui avait permit de tuer tous les autres, dans le crâne.

Il eut comme un hoquet, puis sa tête bascula sur le côté, ses yeux regardaient maintenant l’autre monde qui l’attendait. Mora ne bougeait toujours pas, une expression d’horreur figée sur le visage.
- Mora ! Mora ! Qu’as-tu ?

L’Elfe eut comme un sursaut et répondit d’une voix morne : - Rien, venez, nous avons perdu assez de temps.

Ils se remirent alors en route et la suite du chemin se fit sans encombre. Une fois arrivés au Pentacle, Mora prononça la même incantation que la première fois et ils plongèrent tous dans le vortex qui venait de se créer. De l’autre côté, la terre paraissait chaotique par rapport au verdoyant domaine des Elfes. C’était un monde montagneux et désertique.


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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:51

V- Le Monde des Nains

Nos trois héros se trouvaient maintenant perplexes, devant une carte apportée par Mora, datant de l’époque de Val el Kazar et le paysage avait quelque peu changé entre temps.
- Admet le, nous sommes perdus ! , dit Jordan.
- Oui, je crois que… non attendez, regardez là-bas !
- Où ça ? , demanda Kerine.
- Là-bas, je discerne l’ombre d’une habitation.
- Je ne vois absolument rien ! , lui répondit Jordan.
- Venez !

Ils se dirigèrent donc vers la mystérieuse habitation aperçue par Mora, ce n’était qu’une petite cabane de vieilles planches desséchées par le soleil brûlant qui devait briller l’après-midi. Mora dit : - Voyons s’il y a quelqu’un ! Ohé… Ohé, il y a quelqu’un ! ?
- Ouais, c’est à quel sujet ? , demanda un petit homme trapu et plutôt désagréable.
- Pourriez-vous nous aider, nous sommes à la recherche d’un Nain du nom de Vircus le Sage.
- Vous… Vous êtes un Nain ? , intervint Jordan un peu ahuri.
- Il est débile de naissance vot’ copain ou il le fait exprès ! ?
- Excusez-le, il vient de très loin et il n’en a jamais vu.
- Pas plus que vous, je pense, et pourtant vous vous retenez de ce genre de commentaire crétin. Ce ne peut être qu’un Humain, il n’y a qu’un Humain pour raconter de telles âneries, pour votre gouverne jeune homme je suis un Gnome, je m'appelle Serco et jamais on ne m’a fait une telle insulte (retenez bien mon nom, au cas où… on ne sait jamais ce qui peut se passer, un accident est si vite arrivé ! Hé ! Hé ! Hé ! ), mais je vous pardonne jeune homme car je sais que vous êtes un Humain et que tous les Humains sont des déficients mentaux. Puis, il se tourna vers Mora avec le plus beau sourire édenté qu’il n’a jamais été permis de contempler chez un Gnome. Pardon mademoiselle, je m’égare, que me demandiez-vous ?
- Où pourrais-je trouver Vircus le Sage ?
- Le vieux Vircus ! Il est mort, il y a bien longtemps mais sa famille vit dans la vallée, dans la ville de Minéa, si mes souvenirs sont exacts.
- Je croyais que Vircus le Sage habitait à Aquadora, intervint de nouveau Jordan.
- Décidément jeune homme, vous feriez mieux de vous taire, Aquadora a été détruite, il y a plusieurs centaines d’années lors de l’explosion d’une mine, c’est sur ses ruines qu’a été érigé la cité de Minéa.
- Nous vous remercions pour ces précieux renseignements. Nous devons vous quitter maintenant.
- Je vous en prie, mademoiselle, c’est toujours un plaisir de rendre service à une aussi charmante créature que vous, mais surtout, dites à votre ami que si il ne veut pas se retrouver avec une hache plantée dans l’arrière du crâne, il a intérêt à apprendre à différencier un Nain, d’un Gnome. Au revoir mesdemoiselles, au revoir jeune homme.

Puis il claqua la porte avec toute la délicatesse propre aux gnomes. La petite troupe, elle, se dirigea dans la direction indiquée par le Gnome. Suite à cette singulière entrevue, Jordan était resté pensif.
- A quoi songes-tu ? , demanda Kerine.
- A ce monde, si tous les gens sont comme LE GNOME que nous venons de croiser, je me vois déjà démembré et raccourci de la tête.
- C’est là tout l’attrait de Monde des Nains. Ne t’inquiètes pas ! Kerine et moi sommes là pour te protéger.
- Dis-moi plutôt comment les différencier.
- Je sais pas.
- Comment ça ?
- Personne n’a jamais su, ils sont soit disant cousins éloignés, mais ils se ressemblent beaucoup.
- Ça, je m’en suis aperçu, j’ai faillit me retrouver avec le crâne fendu en deux.
- Allons, n’exagère pas, il ne l’aurait pas fait, d’ailleurs je trouve qu’il est resté très gentil avec Kerine et moi.
- Evidemment, c’est pas vers vous qu’il pointait sa hache.

Il marqua une pose et demanda : - Dis-moi Mora, Minéa est-elle encore loin ?
- Une heure de marche, une heure et demi tout au plus d’après les indications du vieux Gnome.
- Comment était Aquadora ?
- On l’avait décrit à mon grand-père comme une cité d’une incroyable beauté, aux pierres blanches et construite en harmonie avec les volcans l’entourant. Nous ne tarderons pas à voir si c’est également le cas de Minéa. Il me semble que autre chose te préoccupe.
- Et bien… je me demande toujours pourquoi ce GNOME ne semblait pas vraiment surpris de nous voir. Pourtant, nous ne devons pas être le genre de personnes qu’il croise tous les jours.

Mora se mit à rire.
- Tu penses trop ! Sache que je n’ai pas toujours les réponses à toutes tes questions mais je vais tenter de te donner une explication. Tu as le cerveau des plus bouillonnants ! Je dirais que se sont des gens très croyants des mythes et des légendes, à l’esprit très ouvert sur tous les faits étranges pouvant se produire. Il est dit parfois, qu’ils ont été créés par les Dieux lorsqu’ils vivaient dans le Monde originel. Et qu’ils avaient pour fonction de les servir.
- Je veux bien mais, cette histoire de séparation des neuf Clans, par exemple, elle doit avoir été oubliée par la plupart.
- Tu te trompes, c’est une étape très importante de notre Histoire et sûrement encore très vivace dans toutes les mémoires. Tu ne peux pas imaginer comme les Humains ont laissé une trace profonde chez beaucoup des autres races.
- Qu’ont-ils bien put faire pour mériter un tel honneur ? , fit-il amusé.
- Des massacres, répondit Mora de manière sombre.

Jordan ne savait plus quoi dire.
- Euh… Mora ? Est-ce vrai ce que l’on raconte sur les Nains dans le Monde des Humains, demanda Kerine pour détourner la conversation.
- Je ne sais pas, qu’est-ce donc ?
- Et bien que les Nains sont des forgerons hors pair qui font d’excellentes armures, armes, etc… Que se sont des mineurs, experts dans l’extraction des matières les plus rares et les plus précieuses.
- C’est vrai, ce sont eux qui ont confectionné le support servant pour la Larme du Dragon.
- En quoi est faite cette baguette ? , questionna Jordan.
- En argent elfique, peu de choses sont faites en cette matière, elle est très rare et sacrée pour notre peuple. Mais le composant lui permettant de lui donner tout son pouvoir est une larme de Dragon, celle du Dragon de l’oubli, Mirfenir. Les deux armes que je t’ai donné Kerine sont également faites en ce matériau, dans ton cas comme tu as pu le constater, elles te reviennent tout de suite en main quand tu les lances, mais dans le cas de la Larme du Dragon, la baguette reconnaît son maître, mais ne crois pas que le combat contre Kernan sera aisé, il utilisera tous les subterfuges pour obtenir la Larme du Dragon.
- Mais, si la baguette ne répond qu’a moi comment va-t-il faire ?
- Ça Jordan, je n’en sais rien, c’est pour cela que quand tu l’affronteras, il faudra que tu sois vigilant.
- Mora a raison, on ne sait pas qui est ce Kernan et quels sont ses pouvoirs.
- Bon, maintenant, j’espère que tu en sais assez pour apaiser, momentanément peut-être, ta curiosité dévorante.
- Oui, merci.
- Bien, donc nous pouvons alors accélérer le pas car sinon, vu à la vitesse où nous allons, nous ne serons à Minéa que demain.
- Allons, Mora, n’exagères pas, souria Kerine.

Le groupe accéléra donc la marche, car comme avait voulu l’exprimer Mora, les pertes de temps étaient un luxe qu’ils ne pouvaient pas se permettre. Pourtant, une demi-heure plus tard, l’Elfe les stoppa : - Il se passe quelque chose de bizarre, je sens que quelqu’un nous suit. Restons sur nos gardes !

Elle s’arrêta quelques instants, écoutant les bruits alentours, puis elle dit : - C’est bon, allons-y, ne restons pas ici, je sens que cette «mystérieuse ombre » est partie, mais je suis pratiquement sûre que cette personne ou cette chose reviendra.
- As-tu une idée de qui cela peut être ? , demanda Kerine.
- Peut-être quelqu’un d’ici… Mais qui ? A moins que…
- A moins que…
- Non, non, c’est impossible ! Venez !

Puis, ils repartirent et arrivèrent une heure plus tard, après avoir traversé des gorges où coulait un torrent de lave, à Minéa. Elle respectait à merveille la réputation de sa défunte aînée, Aquadora, c’était à la fois un spectacle d’une grande beauté et d’une atrocité apocalyptique, un mélange entre une ville antique aux couleurs flamboyantes, aux murs d’un blanc éclatant et de mines bruyantes, de volcans en éruption qui crachaient fumée et lave. La lave s’écoulaient dans des canaux qui manifestement étaient construits pour éviter que le crachat brûlant des volcans déferle sur la ville. Nos héros descendirent dans la vallée. À l’entrée de la cité, un Nain affûtait tranquillement sa hache, il leur demanda ce qui les amenaient ici. Mora lui répondit qu’ils étaient venus rencontrer les descendants de Vircus le Sage. Le soldat leur dit qu’ils trouveraient toutes les informations qu’ils souhaitaient, en ville. Cette fois, Jordan ne prononça pas un mot, peut-être de peur de recevoir la hache immédiatement dans le crâne si il ouvrait la bouche. Le Nain leur indiqua également l’emplacement d’une auberge où ils pouvaient descendre : « La taverne de la Pépite d’Or » (NDA : le nom parle de lui-même !), endroit presque fréquentable où ils seraient susceptibles de trouver une chambre. Arrivés à la taverne, ils demandèrent des chambres à l’aubergiste.
- Combien en voulez-vous ?
- Trois, répondit Mora
- Vous savez, vous n’êtes pas le premier Elfe que je croise aujourd’hui.
- Comment ça ? , fit-elle inquiète.
- Et bien oui, une petite fille, elle m’a pris une chambre, gentille comme tout et comme vous, moizelle, elle n’est pas passée inaperçue, effectivement tous les yeux étaient braqués sur eux, vous la connaissez peut-être ?
- J’ai bien peur que oui, quelle chambre ?
- Voulez-vous que je vous y conduise ?
- Oui, s’il vous plaît !


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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:54

Elle semblait affolée, les deux autres se regardaient, ne comprenant pas. Le Nain les conduisit au 1er étage, il frappa à la porte d’une des chambres : - Moizelle ? C’est moi.

La porte s’ouvrit et Nadja apparu dans l’encadrement. L’aubergiste demanda : - Vous vous connaissez ?
- Oui, quelques petites choses à régler, répondit Mora.

L’atmosphère était soudain devenue des plus orageuses.
- Vraiment, moizelle, interrogea t’il Nadja.
- Oui, laissez-nous.
- Je reviendrai plus tard pour vous prévenir quand vos 3 chambres seront prêtes.
- Merci, dit Mora et elle ferma la porte derrière elle.

Jordan et Kerine, eux, étaient restés dans le couloir. À l’intérieur, Nadja reculait de crainte alors que sa sœur n’avait pas encore prononcé un mot, mais son regard en disait long. Puis, soudain, elle cria Bad Toi ! Qu’est-ce que tu fais là ?
- Ça va être ma fête ! , pensa la petite Elfe, ben, je vous suis ou plutôt je vous précède.
- Ne fais pas la maline ! Comment as-tu fais pour arriver ici avant nous et surtout comment savais-tu que nous viendrions ici ?
- Au village, j’ai suivi votre conversation le soir, puis le lendemain matin j’ai pris un raccourci par un petit sentier dans la forêt…
- QUOI ! Mais tu aurais pu te faire attaquer, tu es inconsciente ou quoi ?
- Arrête de crier, ça ne sert à rien. Je peux continuer mon histoire ? Oui ou non ?

Mora ravala un peu de sa colère et dit en soupirant : - Vas-y, je t’écoute.
- Bon, après je suis arrivée au cercle de pierre et j’ai prononcé l’incantation.
- Et comment l’as tu apprise ?
- C’est grand-père qui me l’a enseigné, tu ne croyais tout de même pas être la seule à la connaître.
Son aînée devint violette de rage. ( NDA : Bleu + Rouge = Violet !)
- Ça va ! Ça va ! T’énerves pas, je continue, donc arrivée ici j’ai demandé mon chemin à un Gnome dans une petite cabane. Ce n’est qu’une fois grimpée dans les falaises, que je vous ai vu et tu m’as repéré donc j’ai fui vers la ville. Dans l’auberge, j’ai pris une chambre et j’ai attendu bien sagement que vous arriviez. Voilà !, fit-elle satisfaite.
- Et Papa, et Maman ? Tu y as pensé ? Ils vont être morts d’inquiétude.
- Mais pour toi aussi, ils sont inquiets.
- Moi, au moins, ils savent que je suis partie et je suis chargée d’une mission contrairement à toi.
- Je suis ici ! Je reste ! Et elle s’asseya, les jambes en tailleur et les bras croisés, sur le lit. De toute manière, je pense que tu ne me ramèneras pas au village, ça ne ferait que ralentir l’expédition.

Mora poussa un énorme soupir et se dirigea vers la porte. Manifestement, elle ne pouvait rien lui dire. Mais avant qu’elle ne la franchisse, Nadja crut bon d’ajouter : - Puis de toute façon, comme ça j’en profiterai pour améliorer la technique de Jordan et peut-être que cela lui évitera des blessures trop graves.

La main de l’autre Elfe se crispa sur la poignée, elle ouvrit la porte avec violence, sortit, puis la claqua derrière elle. Elle dit, sur un ton enragé, à Jordan et Kerine : - Elle m’énerve, je vais me la faire !

Puis elle descendit. Ses deux compagnons se regardaient, étonnés. Jamais ils ne l’avaient vu dans un tel état, elle qui gardait toujours son sang-froid jusqu’à présent… Jordan descendit également, pour la rejoindre, laissant Kerine seule. Elle entra, alors, dans la chambre de l’imprudente petite Elfe : - Salut Nadja ! Tu te souviens de moi ?
- Bien sûr, tu es l’amie que Mora a ramené de l’autre Monde, Kerine, je crois. Es-tu venue, toi aussi, pour me sermonner ?
- Non juste te dire que tu devrais faire tes excuses à Mora.
- Et pourquoi ?
- Tu as eut tort de t’énerver, elle veut juste te protéger.
- Je n’ai pas besoin de protection, je suis assez grande pour me défendre toute seule, en plus j’en ai assez d’attendre son retour. Appelle cela le sixième sens, mais je sens bien qu’elle est impliquée dans une quête pas comme les autres, d’ailleurs je ne sais pas vraiment de quoi il s’agit, mais si elle venait à mourir et si je ne pouvais plus la revoir, je m’en voudrais.
- Ne crois-tu pas que ta sœur pense la même chose ?
- Si, je pense… mais j’ai horriblement peur que cela soit mortel ! Dis-moi, est-ce que cela a un rapport avec Jordan ?
- C’est à ta sœur qu’il faut le demander. Mais, il y a une raison si Mora ne voulait pas que tu viennes.
- Mais maintenant que j’y suis, j’y reste.

Kerine la regardait avec un visage dépourvu de toutes émotions, elle lui répondit d’une voix calme et glaciale : - Je sais que je ne vivrais jamais un cinquantième de ton existence, mais laisse-moi te donner conseil. Avant de te lancer dans cette aventure, de te battre et de peut-être mourir, demande à Mora pourquoi tu marcheras et tu risqueras ton avenir car ceci n’est pas un jeu. Une dernière chose avant de quitter cette chambre, si tu en réchappes, tu auras perdu l’innocence qui faisait de toi une enfant.

Les mots de la jeune fille, tranchants tel un poignard, avaient transpercé avec une grande dextérité le cœur de Nadja qui la regarda sortir sans un mot. De son côté, lorsque Jordan descendit, il trouva Mora, assise à une table avec une chope. Tous les clients la regardaient, sans doute n’avaient-ils jamais imaginé qu’un Elfe puisse boire de la bière.
- Tu bois de l’alcool maintenant ?
- Non, c’est la première fois.
- Et comment vas-tu la payer cette chope ?
- Pareil que les chambres.
- C’est à dire…
- J’ai amené avec moi des objets elfiques, je vais les revendre. Cela nous permettra sûrement de couvrir tous nos frais.
- Je vois…
- Que veux-tu Jordan ?
- Moi ? Rien. Juste passé du temps avec toi.
- Tu viens me parler de Nadja, c’est ça ? , fit-elle amèrement.
- Mora, il faut que tu comprennes qu’elle est inquiète pour toi.
- Et tu crois peut-être que je ne suis pas inquiète pour elle ? De la savoir là me fais peur.
- Je suis sûr qu’elle n’a besoin de tant de protection que ça.
- Qu’en sais-tu ? Tu ne la connais que depuis environ une semaine.
- Eh ! C’est elle qui m’a entraîner, si tu ne t’en souviens pas, moi si ! D’ailleurs, ne rappelles-tu pas m’avoir dit un truc du genre : « Tu verras, Nadja va t’étonner », enfin quelque chose comme ça.
- D’abord, je ne te parlais pas de ça et ensuite j’ai dit : « Tu verras, sa façon d’enseigner est des plus singulières », répondit-elle en riant, c’est vrai qu’elle a du cran de venir nous rejoindre seule.
- Et bien, va lui dire !
- Je ne sais pas, penses-tu vraiment qu’elle a raison ? Il aurait été mieux qu’elle ne vienne pas.
- Est-ce que cela a un rapport avec ce qui s’est passé dans la forêt ?
- Que veux-tu dire ?
- Je ne sais pas si tu te souviens que je t’ai dit que j’avais perdu mes parents mais il m’est facile de reconnaître quelqu’un qui a perdu un être proche.
- Je… je ne vois pas de quoi tu parles, dit-elle, plongeant son regard dans la chope.
- Bon, donc je ne vais pas insister. J’espère que tu parleras à ta sœur.

Il s’apprêtait à partir quand Mora dit : - Non, reste.

Jordan se rassit.
- Je vais tout te dire, ça s’est produit avant ma naissance.
- Qui est mort ?
- Ma sœur aînée. Tu ne le sais pas mais chez nous, les possibilités de procréer sont limitées. Plus d’une centaine d’années s’écoule entre chaque enfant et quand un enfant est amené à mourir, c’est un drame pour l’ensemble de la communauté et sa perte est irremplaçable.
- Que s’est il passé ?
- A cette époque, ma mère était enceinte de moi. Un jour où elle l’avait emmené à la rivière, elle a échappé à sa surveillance et est partie seule dans la forêt. Tout de suite, ils sont partis à sa recherche mais ils ne l’ont retrouvé que quatre jours plus tard, pendue à un arbre comme un vulgaire quartier de viande, en train de pourrir, livrée aux charognards. Les Drows l’avaient tué, son visage était broyé. Ils n’ont put la reconnaître que grâce au bracelet qu’elle portait à ce moment là. Peux-tu imaginer l’horreur pour ceux qui ont vu cela ?
- C’est vrai, je ne trouve pas les mots pour le qualifier, c’est abominable ce que tu me racontes là. Quel âge avait-elle ?
- Même pas 200 ans (L’apparence d’un enfant de 3½ ans). J’ai vécu toute mon enfance avec l’ombre de cette sœur que je n’ai jamais connue. Puis avec la naissance de Nadja, le spectre de Rin’in s’est évanoui. Elle ne connaît même pas son existence. Peux-tu comprendre maintenant ?
- Pourquoi ne lui en parles-tu pas ? Je suis sûr que ça l’aiderait à saisir ta réaction. Mais, dis-moi, pourquoi es-tu pour une «coexistence pacifique » avec les Elfes Noirs, alors ?
- Justement, les chasser et les tuer serait s’abaisser à leur sauvagerie.
- Je ne te comprends pas.
- C’est pas grave, merci Jordan.
- Pourquoi ?
- De m’avoir écouté.
- Profites-en, le service est gratuit et utilisable 24h/24h.

Mora était amusée par la fraîcheur du jeune homme qui lui était réconfortante. Puis, elle lui dit : - Et ton épaule, comment va t’elle ?
- C’est encore un peu douloureux, mais ça va.
- Tu passeras dans ma chambre tout à l’heure, pour que je puisse te faire un pansement plus correct.
- Je le trouve très bien, je n’aurais pas fait mieux.

L’Elfe lui sourit.
- Tu es bête !
- Bon, il va falloir que je te laisse pour que tu puisses régler tes affaires de famille, mais avant une dernière petite question.
- Tu n’es donc jamais fatigué de ta curiosité ? Vas-y, je t’écoute.
- Lors de la première fois où tu es apparue dans mon rêve, pourquoi cela m’a t’il fait autant souffrir ?
- Lors de la première fois ? Je ne me suis projeté qu’une seule fois astralement, si on le fait à plusieurs reprises sur la même personne, on risquerait d’affaiblir son esprit ainsi que le nôtre. Que t’ai-je dit lors de cette première fois ?
- Rien, j’ai dut me tromper, oublies… Va plutôt rejoindre ta sœur.
- Oui, et elle s’en alla.

Pourtant, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser aux dernières paroles de Jordan. Comment avait-il put la voir deux fois ? C’était impossible. Quelque chose de bizarre se passait, bien au-delà de sa propre volonté, mais quoi ?

Jordan, lui, resta assit immobile, plongé dans ses pensées, environ une minute après l’aubergiste vint le voir : - Votre chambre est prête.

Il sursauta.
- Euh…Merci.
- Avez-vous besoin d’autre chose ?
- Non, … ah si ! Vous n’auriez pas vu la jeune fille qui était avec moi ?
- Laquelle ?
- L’Humaine.
- Je pense l’avoir vu dehors.
- Merci, le jeune homme se leva et sortit.

Effectivement Kerine était assise sur les marches du perron, les yeux perdus dans le lointain.


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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:56

- T’as le cafard ?
- Ah, c’est toi ! Tu m’as fait peur.
- Regretterais-tu notre Monde ?
- Absolument pas.
- Tu… tu voulais peut-être, être seule ?
- Comment pourrais-je le vouloir ? Je le suis déjà.
- Pourquoi, dis-tu ça ?
- Parce que c’est vrai.
- Que fais-tu de Mora et moi ? En plus, tu as maintenant Nadja. Malgré les apparences, c’est une brave petite.
- Je sais, peut-être est-ce ma mutation, je ne sais pas très bien. Mais, elle a tendance à me peser lourd sur la conscience. Sans cesse, à chaque fois que je me croise dans un miroir je ne vois qu’un monstre !
- Décidément ! C’est la soirée ! Ne dis pas bêtises ! Je vois chez toi aucune difformité majeure, juste une très belle jeune fille.
- C’est un bien doux mensonge, je serais presque tenter de te croire, mais la monstruosité n’est pas forcément visible, elle peut se trouver à l’intérieur. Quand tu vois ta mère, à 6 ans, se faire emmener et que tu es livrée à toi-même, tu te pose éternellement la question de ce que tu aurais put faire pour l’éviter. Puis, à 14 ans, quand c’est toi qui te fais traquer comme une bête sauvage, tu te demandes si tu as encore un petit quelque chose qui fait de toi un être Humain. Tu vois, ce soir encore, j’ai l’impression de sentir les aiguilles des robots se planter dans ma moelle épinière. Chaque nuit, je ne peux trouver le sommeil, car je les revois m’injecter des produits provoquant des douleurs atroces ou bien encore tester ma résistance articulaire, et mon cœur se serre. J’aurai tout donner pour mourir à ce moment là et que ça s’arrête. Tu sais, certaines blessures ne cicatrisent jamais.
- Je comprends ce que tu ressens, mais cela ne sert à rien d’y penser. Dis-moi, pourquoi es-tu venue ?
- Peut-être que pour toi, il y aura un billet retour pour ton Monde, que moi, c’est un aller simple. Si je ne meure pas, après cette aventure j’irai vivre avec Mora.
- Pourquoi dis-tu cela, c’est ton Monde après tout.
- N’as tu pas une petite idée ? A l’heure qu’il est, je dois être recherchée. Que toi, tu es quelqu’un d’important.
- Le Monde est grand, tu ne seras pas obliger de retourner d’où tu viens.
- Oui, mais un pauvre reste un pauvre et un riche, un riche. De plus, j’en ai marre de manger de la nourriture venue d’usines, marre de cette atmosphère polluée, marre de ces inégalités qui font de gens comme moi des moins que rien, marre de cette cupidité humaine, en bref, j’en ai marre de ce Monde qui décide qui sera heureux ou non. Je sais au moins une chose, si je vais vivre avec Mora, je serai traitée comme un être vivant à part entière même si je ne suis pas de la même race.

Jordan soupira car il savait qu’elle avait raison, il dit : - Allez, viens Kerine. Il doit commencer à être tard et je suis sûr que Mora nous a encore concocté une rude journée, demain.
- Tu as raison.

Ils se levèrent et rentrèrent à la taverne. L’aubergiste leur indiqua leur chambre et ils se dirent à demain. Avant de dormir, Mora changea le pansement de Jordan, puis, à peine couché, il plongea dans le sommeil. La nuit passa et le jour parut. Un soleil rouge naquit dans un ciel bleu azur encore parsemé d’étoiles. Mora fut la première levée, suivit de près par Nadja. Les deux Elfes se chargèrent ensuite de réveiller le reste du groupe. Jordan, en voyant le visage de la petite fille, sauta de son lit de frayeur, se croyant retourné à l’entraînement. Une fois prêts, ils se réunirent pour manger en bas. L’aubergiste s’approcha et dit : - Comme vous me l’avez demandé, j’ai trouvé une boutique pouvant prendre vos objets elfiques et quelqu’un pouvant vous mener à l’endroit où vivent les descendants de Vircus le Sage. Son nom est Vodril, il vous attendra devant l’auberge, au milieu de l’après-midi. D’ailleurs, c’est lui là-bas.

Effectivement, un Nain était adossé au zinc, riant bruyamment en buvant bière sur bière. Quand, ils eurent fini, ils sortirent et se dirigèrent vers l’échoppe indiquée par l’aubergiste. Sur la porte était écrit : « Ici, vente d’armes, de pioches, de pelles et d’articles spéciaux. Si vous n’avez pas d’or, passez votre chemin ». Mora entra, suivie des autres. Un Nain à la barbe blonde s’approcha, un sourire carnassier sur les lèvres.
- Bien le bonjour fiers étrangers, c’est un honneur que vous ayez choisi la boutique de Godrik pour y faire vos achats. Vous avez bien raison d’ailleurs, car tous mes articles sont de qualité. Que penseriez-vous de cette superbe hache, avec une arme pareille vos frappes sont d’une précision I-NE-GA-LA-BLE, et vous tuez à tous les coups (garanti sur facture). C’est ce qu’il vous faut, je vois en vous des professionnels aguerris. A moins que vous vouliez une pioche ou une pelle, c’est vrai que mes articles sont de qualité. ET-VOUS-AVEZ-BIEN-RAISON, l’extraction rapporte énormément de nos jours. Alors, que voulez-vous ?
- Euh… en fait, nous sommes là pour vous vendre des objets, dit Mora.
- Ah…, répondit-il déçu. Allez-y montrez-moi.

L’Elfe sortit de sa besace des bracelets et des colliers de bois, sculptés avec une grande finesse, des étoffes brodées, ainsi que deux broches et un bandeau, de Mitril. A leur vue, le visage du commerçant s’éclaira et il dit : - Hélas, très chers mais infortunée clients, vos objets n’ont aucune valeur. Si je les prends, cela sera presque par charité. Je vous donne 7 pépites pour les colliers et les bracelets de bois, 10 pépites pour les étoffes et 20 pépites pour ces vieilles broches et le bandeau. Ce qui donne un total de 37 pépites. Vous ne pourrez guère en tirer plus.
- Et moi, je pense que ça vaut au moins 700 pépites. Les broches et le bandeau sont en Mitril.
- Ah bon, fit-il innocemment.
- Oui.
- A la limite, je peux vous en donner 400 pépites.
- 675.
- 450.
- 673.
- 500, c’est mon dernier mot.
- 670.
- 575.
- 665.
- 600, c’est bien 600.
- 625.
- 650.
- Marché conclu.
- Aahrg ! Je me suis fait berner, par un Elfe en plus !
- Pas de discrimination, s’il vous plaît, et donnez-moi l’argent.
Il lui tendit une bourse. Mora l’ouvrit et compta.
- Excusez-moi, mais je préfère vérifier, dit-elle.
- Vous n’auriez pas du Sang Nain dans les veines ?
- Qui sait ? Il manque 50 pépites.

Le Nain grogna et les lui tendit à contrecœur.
- Merci, vous êtes trop aimable. Ce fut un plaisir de faire des affaires avec vous.

Puis ils sortirent.
- Bravo, s’exclama Jordan, tu as été formidable !
- Oui, tu as été très bien, lui dit Kerine.
- Merci.
- Où as-tu appris à négocier comme ça ? , demanda sa petite sœur.
- Je ne sais pas, ça m’est venu comme ça.
Etant bien trop tôt pour rejoindre Vodril, bien qu’ils se doutaient où le trouver, ils consacrèrent le reste du temps dont ils disposaient à visiter Minéa (NDA : Ce que l’on pourrait associer à du tourisme). Puis, vers midi, ils rentrèrent à l’auberge pour y manger une dernière fois et régler la note. Ensuite, ils attendirent que le Nain finisse son énième bière et qu’il quitte le zinc pour le rejoindre.


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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:56

VI- Les descendants de Vircus le Sage


L’individu leur fit signe de le suivre. Plus loin, il leur dit : - Comme vous le savez déjà, mon nom est Vodril, j’ai appris que vous vouliez trouver quelqu’un pouvant vous emmener sur le domaine des descendants du vieux Vircus. Je suis votre homme ou plutôt votre Nain, et il eut un rire gras.
- Ça doit être de l’humour Nain, pensa Jordan.
- Je ne demanderai que 200 pépites en échange.
- C’est cher, dit Mora
- Ouais, mais vous ne trouveriez pas meilleur guide que moi dans tout Minéa et la qualité, ça se paie.
- D’accord, mais pour 100.
- Non, 200.
- Bon, venez, on va sûrement trouver quelqu’un qui voudra bien nous emmener pour moins cher.
- Bon, d’accord pour 100, mais c’est votre dernier mot !
- Absolument.
- Bien, vous verser la somme.
- 50, tout de suite, et 50 à l’arrivée.
- Ça devient une manie, soupira Jordan.
- Non, tout maintenant.
- Venez, on s’en va.
- D’accord, marché conclu, mais dites-moi, vous êtes plutôt durs en affaire ! Moi, qui m’imaginai vous avoir facilement…
- Charmant !
- Vous vous êtes bien adaptés aux coutumes du pays, mais ayez pitié d’un pauvre Nain, j’ai une famille a nourrir, moi !
- Cessez donc de vous plaindre, tenez voici vos 50, le deuxième versement sera à l’arrivée.

Le Nain prit une mine renfrognée et dit : - Allons-y, le temps c’est de l’or.
- Mais, nous vous suivons, fit Mora amusée.
- Maudits étrangers ! Maudits Elfes !, pensa Vodril.

La troupe sortit de la ville et se dirigea vers le Sud, menée par Vodril, le Nain crapuleux et sous la surveillance permanente de Mora. La compagnie marchait plutôt silencieusement, mis à part le bruit de l’équipement du Nain. Pourtant, Jordan, lui, semblait songeur et contrarié. Le Nain ne cessait pas de lui jeter des regards rapides, puis de plus en plus intrigué par l’attitude du jeune homme, au bout d’une demi-heure environ, il dit : - Il est pas très causant vot’ copain, il a quelque chose qui ne va pas ?
- Il me semble qu’il rumine encore ce qui s’est passé hier, il a insulté un Gnome par mégarde et l’autre l’a menacé de lui mettre sa hache dans le crâne.
- Qu’a t’il dit pour qu’il réagisse de la sorte ?
- J’AI DIT, intervint Jordan, enfin, j’ai pris ce Gnome pour un Nain.
- Ah ! La bourde ! , piaffa Vodril. Dites-moi, ça ne serait pas, un vieux Gnome bourru, vivant dans un tas de planches ? Ne s’appellerait-il pas Serco ?
- Si, comment le savez vous ?
- Parce que le connaît voyons ! Je sens que l’ancêtre ne vous a pas trop mal jugé. Mais non, je plaisante ! , en voyant que Jordan se vexait, sachez que depuis plusieurs années les tensions entre les communautés Naines et Gnomes se sont vraiment atténuées, mais bien sûr cette vieille bourrique vit en ermite alors l’actualité du jour pour lui ça doit être quand on a reconstruit Minéa, il y a 400 ans. Il fait parti de cette génération qui est en voie d’extinction. Alors ne vous inquiétez pas !

Puis le Nain commença à parler de l’histoire de ce Monde, en glissant parfois des sous-entendus pour que l’on avance sa paye pour «livraison », mais Mora veillait et l’escroc se voyait obligé de se rétracter tout de suite. Au bout d’une petite heure de marche, ils arrivèrent en vue d’une riche propriété.
- Et voilà, dit Vodril, vous êtes arrivés, ma paye maintenant.
- Non, non, devant la porte, dit Mora.
- Que voulez-vous qu’il vous arrive ? Vous êtes arrivés, je vous dis !
- J’ai juste un pressentiment.
- Je suis choqué que vous ne me fassiez pas confiance !
- C’est ça, passez devant.

Le Nain bredouilla quelques injures dans sa barbe et ouvrit la route. Ils descendirent un chemin pavé vers une habitation dans le même style que la ville. Derrière se trouvait des canaux de lave comme ceux aperçus le jour d’avant. Tout était calme, mis à part les volcans qui déversaient leurs crachats brûlants. De toute évidence le Nain avait tenu parole, ils étaient presque arrivés. Mais soudain, alors qu’ils allaient frapper à la porte, un monstre sortit de derrière des rochers et se mit à grogner, de longs filets de bave s’échappaient d’entre ses crocs. Nos quatre héros sortirent leurs armes, près au combat, mais curieusement le guide, lui, commençait à faire demi-tour. Mora le rattrapa par le col.
- Eh ! Lâchez-moi ! Je veux pas me faire bouffer, moi !
- « Choqué que nous ne vous fassions pas confiance » disiez-vous ? Et ça ?

La bête poussa des aboiements agressifs. Ils étaient maintenant prêts à se jeter sur la bête ou plutôt la bête allait se jeter sur eux quand un Nain à la barbe grisonnante et richement vêtu arriva du coin de la demeure et dit : - Fifi, couché !

La bête s’exécuta en grognant.
- Qui êtes-vous ? , demanda Jordan.
- Je vous retourne la question, qui êtes-vous ? Vous êtes sur mes terres. Et toi, Vodril, je croyais que l’on t’avait banni d’ici. Alors, que fais tu là ?
- Ces jeunes gens sont venus vous voir vous et votre famille, Seigneur Tédo. Mais, ils ne m’ont payé que la moitié, j’étais obligé de les conduire jusqu’ici.
- Charogne ! Tu m’insupportes toujours autant. Bien, payez-le et qu’il s’en aille vite, avant que je ne décide de laisser Fifi s’amuser avec.

Mora lui donna les 50 promis et le Nain parti à toutes jambes, sans aucunes objections.
- Maintenant, je vous repose la question, qui êtes-vous ?
- Moi, c’est Mora, lui, c’est Jordan, elle, c’est Kerine et ça, c’est ma sœur Nadja. Nous sommes venus voir les descendants de Vircus le Sage. Seigneur Tédo, nous vivons des heures sombres. Il faut que nous vous parlions !
- Venez, à l’intérieur vous m’expliquerez ce que vous faite ici et pourquoi vous êtes venu me voir, exactement. Je ne sais pas si j’ai tort ou raison de vous faire confiance, mais bon…

La troupe suivit le Nain qui tenait le molosse par une chaîne attachée au collier. Le monstre se faisait conduire docilement et ce spectacle singulier avait pour effet de beaucoup amuser les quatre compagnons. La bête d’environ 1,80 m au garrot avait de longs poils drus noirs et parsemés, par endroits, de taches grises et feu.
- C’est quoi comme race ?
- Pardon ?
- Votre bête, qu’est-ce que c’est ?
- Un Okis.
- On peut dire que c’est une sorte de chien ?
- Sûrement, si vous le dites, qu’appelez-vous un chien ?
- Un animal que les Humains apprécient beaucoup, ils s’en servent pour monter la garde par exemple ou tenir compagnie.
- Alors oui, on peut dire que Fifi est en quelque sorte un chien.

Effectivement, après une observation approfondie, cet animal ressemblait vaguement à un canidé.
- Enfin, c’est une brave bête, très affectueuse, qui nous sert plus d’animal de compagnie qu’autre chose, car nous recevons peu de visites.
- Tu m’étonnes, dit à voix basse Jordan.
- Vous dites ?
- Rien.
- Bon, entrez, je vous rejoins après avoir attaché Fifi, il a tendance à sauter sur les invités, après vous m’expliquer le but votre venue.

Et leur hôte disparu derrière la maison. Ils entrèrent et quelques minutes après le Seigneur les rejoignit et les fit traverser le couloir du vestibule pour une vaste pièce, ressemblant à une bibliothèque. Il les invita à s’asseoir, puis leur demanda : - Bon maintenant expliquez-moi tout !
- Mon nom est Mora et comme vous pouvez le voir, je suis Elfe. Moi et mes compagnons, voulons retrouver la «larme du Dragon ».
- Puis-je savoir pourquoi ?
- Je vais vous raconter notre histoire… Il y a de cela un peu plus d’un an, «l’Ambre de la Destinée » que nous possédons est devenue, noire, puis dans les jours qui suivirent des images sont apparues, ainsi qui mot qui revenait sans cesse de façon récurrente : « Kernan ». On pouvait voir une forme floue et sombre, faire appel à la magie de la «Larme du Dragon » pour ouvrir «la Porte des Ames ». Puis des spectres passaient les Portes pour détruire les Mondes.
- Effectivement, notre «Ambre de la Destinée » nous a révélé les mêmes images, mais nous n’y avons prêté que peu d’importance car si ce qu’on m’a raconté dans ma jeunesse est vrai, seul le descendant direct de Val el Kazar est à même de manipuler son pouvoir.
- Oui, normalement.
- Mais, une question.
- Oui ?
- Avant toutes choses, comment avez-vous fait pour venir ici ? Je croyais que les Portes entre les Mondes étaient scellées.
- Oui, mais je connais l’incantation permettant de les ouvrir.
- Donc, après avoir vu ces images sur «l’Ambre de la Destinée », qu’avez-vous fait ?
- Et bien, mes semblables eurent alors l’idée de retrouver le descendant de Val el Kazar, Jordan ici présent. Il ne nous reste maintenant, plus qu’à récupérer la baguette avant Kernan.
- Mais, n’avez-vous pas songé que ce Kernan n’est peut-être personne d’autre que votre compagnon Humain. Il est vrai que si il est bien celui que vous prétendez qu’il soit, il est le seul à…
- Pour qui vous prenez-vous ? Je ne vous permets pas de telles insinuations ! Je vous fais remarquer qu’avant que Mora ne vienne me chercher, je ne savais pas que d’autres Mondes existaient. Alors les détruire…, cria Jordan.
- Calmez-vous jeune homme, cela ne sert à rien de s’énerver.
- Jordan, il a raison, ça ne sert à rien. Seigneur Tédo, Jordan a jusqu’à présent toujours fait preuve de loyauté. Je ne le connais que depuis peu de temps mais je pense que c’est quelqu’un sur lequel on peut compter.
- Merci, Mora. Mais, je me demande comment je pourrais rester calme après ce qu’il vient de dire.
- Je comprends votre colère, mais c’est une éventualité.
- Ai-je une tête de «destructeur de Mondes » ?
- Assurément, non.
- J’aime mieux ça.


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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:57

Le Nain se mit à rire.
- Quelle jeunesse ! Quelle fougue ! , fit-il en allumant une longue pipe, malheureusement, je vous annonce avec regret que je ne sais pas où se trouve la «Larme du Dragon », continua t’il entre deux bouffées.
- N’avez-vous pas la moindre idée d’où elle est ?
- Hélas ! Ma pauvre enfant, aucune. Si la baguette a été cachée, c’est justement pour que personne ne le retrouve.
- Evidemment, fit Mora déçue, ça aurait été trop facile.
- Par contre, je peux vous mettre sur la voie qui vous y mènera. Possédez-vous un Cristal sur vous ?

L’Elfe sortit de sous sa chemise, un pendentif.
- Ceci ?
- Oui, vous le tenez de vos aïeux, l’un d’eux était conseiller auprès de Val el Kazar, n’est-ce pas ?
- Oui, répondit-elle étonnée, comment le savez-vous ?
- Depuis des générations, nous nous transmettons un ordre dans l’éventualité qu’un jour les Mondes soient en danger. Il vous faut réunir les Cristaux de tous les Mondes.
- Seriez-vous prêt à nous donner le vôtre ?
- Bien sûr, pour qui me prenez-vous ?
- Cela nous en fait deux sur neuf.
- Mais, Mora, moi, je ne sais pas où se trouve celui dans le Monde des Humains, dit Jordan.
- Nous verrons cela en temps voulu. Seigneur Tédo, nous ne savons pas comment vous remercier de la précieuse aide que vous nous avez apporté.
- Moi, si.
- Pardon ? , demanda Mora étonnée.
- Je voudrais que vous me rendiez un service.
- Bien sûr, si nous le pouvons.
- Contre le Cristal, j’exige que vous preniez mon fils, Karlep, avec vous.
- Mais c’est de la folie, nous ne souhaitons pas que sa vie soit mise en péril.
- Je veux qu’il soit du voyage ! Sans mon fils, il vous faudra trouver un moyen de faire sans mon Cristal. Au moins pour une fois, il se montrera peut-être digne de sa lignée en le portant. Cela lui forgera le caractère et ça permettra enfin, de faire de lui un vrai guerrier.
- Je… Seigneur Tédo…
- Allons, c’est réglé ! Veuillez maintenant accepter mon invitation à dîner, cela vous donnera l’occasion de le rencontrer. De plus, le souper promet d’être délicieux, cela serait aussi un honneur que vous passiez la nuit ici. Ne vous inquiétez pas, il y a assez de chambres. Cela vous permettra de partir demain, frais et dispos, mais surtout… avec mon fils !
- Mais…
- Il n’y a pas de «mais » ! Les ordres d’un seigneur ne se discutent pas ! Venez dîner !

Ils le suivirent dans une autre pièce. Après que le Nain les ait invité à s’asseoir, il ordonna que l’on serve le repas, c’était un véritable festin. La soirée fut des plus animée avec le Seigneur Tédo qui relatait ses exploits en temps qu’aventurier, soldat de la garde, minier… etc. Rare était les métiers qu’il n’avait pas fait et les quatre compagnons étaient captivés par les récits du vieux Nain, surtout Nadja d’ailleurs, qui comme tous les enfants elle rêvait encore de fabuleuses aventures et de contrées lointaines. La discussion se prolongea même après le repas, Mora essaya une dernière fois de convaincre le seigneur qu’il ne serait pas bon d’emmener son fils. Mais, il était têtu et refusait d’entendre raison. Le lendemain, comme l’avait «promis » le Seigneur Tédo, son fils Karlep était du voyage et le groupe comptait maintenant cinq membres. Ils n’avaient pas vraiment le choix, c’était la condition si ils voulaient avoir une chance de retrouver la «Larme du Dragon », il leur fallait le Cristal. Karlep était encore un jeune Nain à la longue barbe tressée avec des anneaux d’or. Un peu plus grand que les autres et plus carré que ceux qu’ils avaient croisé auparavant, il était armé d’une francisque et avait revêtu une cotte de maille et un casque de cuir rouge.
- C’est vraiment une très belle armure, Seigneur Nain, dit Mora.
- Je vous remercie du compliment, Dame Elfe, répondit poliment Karlep.
- Merci les civilités ! , pensa Jordan.
- Cela me fait penser que je dois vous en remettre une à chacun de vous. C’est un cadeau de mon père, il les a fait confectionner pour vous.
- Il veut surtout nous acheter pour que l’on prenne son rejeton, se dit le jeune homme.
- Comment a t’il fait pour les confectionner pour nous, demanda Mora, nous n’avons passé qu’une nuit chez vous.
- Nos ouvriers ont travaillé pendant que vous dormiez.
- Mais, c’est un travail titanesque !
- Rien, n’est trop difficile pour un Nain. Venez, je vais vous conduire.

Ils passèrent derrière la maison, et entèrent dans une salle où était entreposé armes, boucliers, bustes portant des armures.
- Servez-vous, leur dit Karlep, prenez ce qui vous plaît.

Chacune des cottes de mailles était unique. Mora en avait une blanche étincelante bordée de cuir bleuté et brodé de motifs végétaux avec des fils d’or. Celle de Kerine était noire avec du cuir rouge. Jordan en avait prit une aux mailles cuivrées et bordée de cuir vert. Pour finir, celle de Nadja avait une superbe teinte dorée avec du cuir blanc. Karlep lui révéla que c’était la première fois que les ouvriers avaient dut forger une armure si petite. Elle ne répondit rien, pour le plus grand étonnement des autres, mais on pouvait clairement voir sur son visage son mécontentement. Après qu’ils aient revêtu respectivement la leur, ils étaient prêts à partir. Karlep demanda aux autres l’autorisation de faire un dernier au revoir à Fifi, peut-être pressentait-il que l’aventure, dans laquelle il s’engageait, comprenait beaucoup de dangers. Le voyage de retour vers la Porte fut calme, Mora prononça la Formule d’ouverture, ils la passèrent pour se retrouver dans un nouveau Monde inconnu.


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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeDim 4 Mar - 13:14

C'st pas mal du tout,voir excellent, unesuperbe intéraction des personnages, peut-être un dénouement et déroulement trop rapide à la heragon(le film)...Oui bon dsl ça vaut pas cette critique XD...C'est un joli texte qui se laisse lire et de belles interprétations des bases qui t'ont servies pour t"inspirer et pondre cette petite merveille,, c'est pas mal du tout.
(Oui bon ok j'ai remarqué des fautes un peu partout mais bon c'est marqué sur mon pseudo....Je déconne Wink...)
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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeDim 4 Mar - 13:37

Euh... question : Tu penses pas que c'est fini quand même ? Confused (il y a 25 chapitres au total)

Sinon, mon correcteur et liseur officiel m'a reproché que l'histoire n'avançait pas assez vite à cause de dialogue trop longs et trop présents dans le récit, trop de discussions et pas assez d'action a t'il dit
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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeDim 4 Mar - 14:29

Je ne pense pas que l'histoire est finie, et honnêtement ya juste ce qu'il faut de détails, mais n'épures pas trop, ce sont les détails qui mettent du charme Wink
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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeJeu 17 Mai - 19:14

VII- Les Orcs


Ils venaient juste d’arriver quand une voix s’éleva : - Pouah ! Une odeur pareille, c’est pas Humain !
- Non, c’est Orc, lui répondit Mora.
- Pardon ? , fit l’autre étonné.
- Nous sommes chez les Orcs et les Néréïdes.
- Euh… Mora ? Je suis désolée de t’interrompre mais Jordan n’a pas tort, intervint Kerine, ça ne sent pas vraiment très bon ici et en plus l’atmosphère est quelque peu… humide.
- Oui, sortons. Le sol semble meuble ici, j’ai de la boue jusqu’aux genoux.
- Parlez pour vous, râla Karlep qui pataugeait jusqu’à la taille.
Ils quittèrent avec peine les marécages collants et envahient d’insectes, pour un sol plus dur où poussait de l’herbe verte et grasse. La terre, gorgée d’eau, était gluante sous leurs pas.
- Merci pour cette sage initiative, Mora ! , dit Jordan, donc, tu disais que nous étions où ?
- Chez les Orcs et les Néréïdes.
- Qui sont-ils exactement ?
- Sûrement les peuples les plus dangereux de tous.
- Très engageant, et je suppose que c’est à eux que nous allons devoir prendre le Cristal ?
- Evidemment puisque c’est leur Monde. Pourquoi dis-tu ça ?
- Pour rien, je voulais juste être sûr.
- Le seul problème est que je ne sais pas qui le possède, cela peut-être aussi bien le chef des Orcs, que la reine des Néréïdes, du moins si cette race existe encore.
- Comment ça, si cette race existe encore ? , demanda Jordan inquiet pour son propre sort.
- Je viens de te le dire, ce Monde est le plus dangereux de tous.
- Développe, s’il te plaît.

Mora parut un peu embarrassée et se mordit la lèvre.
- Allons bon… pour la petite histoire, cela se passa quand le Clan des Orcs vint ici, Val el Kazar décida d’y envoyer également les Néréïdes. Malheureusement, ils sont ennemis mortels depuis des générations, chacun fait parti du maillon inférieur de la chaîne alimentaire de l’autre.
- Charmant, fit le jeune homme.

L’Elfe continua
- Les Orcs se jurèrent de toutes les exterminer. D’ailleurs, il paraît qu’à l’époque, ils avaient tendance à tuer ce qui leur passait sous la main.
- Tu as vraiment une compétence naturelle pour mettre en confiance. Mais, dis-moi, Val el Kazar n’a rien fait pour les empêcher de s’entre-tuer.
Si tu veux mon avis, ça lui était un peu égal. Tout ce qu’il voulait, c’était la paix dans son Monde.

Soudain, le silence environnant fut rompu par un cri déchirant.
- Bon, dépêchons-nous de trouver ce Cristal, je n’ai pas envie de m’éterniser, moi.

Tout le monde était d’accord avec la dernière phrase de Mora, qu’il soit Elfe, Humain ou bien Nain. Ce Monde avait le don de les rendre nerveux par ces silences entrecoupés par les croassements de corbeaux et parfois des cris féroces dont ils n’arrivaient pas à localiser la provenance. Une pluie fine mais pénétrante commença à tomber, les glaçant jusqu’aux os. Déambulant au hasard dans la plaine verdoyante, ils eurent l’idée de monter une colline où trônait cinq arbres morts, pour avoir une vue d’ensemble d’où ils se trouvaient et ainsi savoir par où ils fallaient qu’ils se dirigent. Un magnifique panorama s’offrait à eux, la plaine qu’ils avaient précédemment traversé était comme recouverte d’une fine brume et plus loin, vers l’Est, sortait du sol une barrière rocheuse ressemblant à ma mâchoire inférieure, fendue en deux et aux dents acérées.
- Là-bas cela doit être le début du territoire des Orcs. Donc vers l’Ouest, on trouvera peut-être les marécages de la Cité Néréïdes. Je pense qu’on devrait commencer par le Col des Canines que vous voyez là, fit Mora en lui montrant la barrière rocheuse.
- Comment sais-tu tout ça avec autant de précision ? , demanda Jordan.
- Mon aïeul tenait un journal et recueillait ses observations, ses impressions, des détails concernant les différents Mondes lorsque le réseau des Portes était ouvert. Tu vois là, dit-elle en lui montrant le dessin d’un carnet qu’elle avait sorti de sa besace, on reconnaît le Col des Canines.
- D’accord, mais comment peux-tu être sûre que tes Orcs, par exemple, ne sont pas partis ailleurs ?
- Tout simplement, parce que les Néréïdes ne vivent que dans des marécages et que les Orcs s’établissent, paradoxalement, toujours à proximité, mais à l’abri de rochers ou d’autres barrières naturelles. Mais les Néréïdes peuvent être parties ailleurs, dans d’autres marécages. Donc tu n’es sûre de rien.
- Jordan, tu m’énerves ! Bien sûr que je ne suis sûre de rien, mais le seul moyen de savoir, c’est d’aller voir ! Venez !
- T’exagères, chuchota Kerine au jeune homme.
- Ben quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit ?
- Rien, soupira la jeune fille.

Après environ deux heures de marches, ils arrivèrent à proximité du Col des Canines, cela formait une barrière rocheuse de plusieurs centaines de mètres. Au milieu, il y avait un passage pour environ trois personnes de large. Ils allaient s’engager dans le couloir rocheux, quand ils furent arrêtés net.
- Est-ce un champ de force, Mora ? , demanda sa sœur.
- Oui, je crois, mais il est beaucoup plus puissant que tout ce que j’ai put voir jusqu’à présent. Ce qui veut dire ? , intervint Jordan.
- Nous ne passerons pas de si tôt.
- Qu’allons nous faire, alors ? , s’inquiéta Kerine.
- Je crois qu’il ne nous reste plus qu’à patienter si nous ne trouvons pas le Cristal chez les Néréïdes. Il nous le faut absolument.

Soudain, de nouveau des cris déchirèrent le silence oppressant de ce Monde, instinctivement, ils se cachèrent alors dans des buissons à proximité, et ils les virent enfin, les Orcs et les Néréïdes.
- Elles sont comme les avait décrit mon aïeul, fit Mora en un souffle.

L’Elfe était fascinée par les étranges créatures qui venaient d’apparaître.
- Euh… Mora ! MO-RA ! , chuchota Jordan, je ne sais pas pour toi, mais moi, j’ai très envie de partir discrètement un peu plus loin.

Le combat s’était engagé entre deux Orcs et une Néréïde, l’un lui asséna un coup de gourdin qui lui déboîta la mâchoire. L’étrange créature émit un cri strident qui déchira les oreilles des spectateurs. Son hurlement fut bientôt étouffé par le sang qu’elle recrachait et un second coup. Ils s’acharnaient maintenant à lui fracasser la tête. Des morceaux, des dents, étaient projetés un peu partout. Puis soudain, deux Néréïdes arrivèrent, l’une sauta sur le dos de l’un des Orcs, lui planta les crocs dans le cou, puis tira la tête en arrière, la colonne vertébrale de la brute entre les dents. L’Orc fut tué sur le coup. Quant à l’autre, elle avait égorgé son ennemi en lui ayant arraché un morceau de sa gorge, puis l’avait éviscéré et mangeait ses intestins après les avoir extirpé du cadavre. La première vint se joindre au festin. La troupe, sentant la nausée montée, s’éloigna rapidement jusqu’à ce que ce ne fut plus que les bruits d’un lointain et sauvage combat.
- Mais, c’est dégueulasse ici ! , s’exclama Nadja. Tu as tout à fait raison, acquiesça Jordan, après avoir vomi les restes de son dernier repas.
- Qu’allons nous faire maintenant, demanda Kerine, personnellement je n’ai plus envie de traiter avec les Orcs, qu’avec les Néréïdes. Vous avez vu ce qu’ils ont fait ? Mora, tu tiens vraiment à les rencontrer ?

Mora était un peu gênée par la situation, elle ne savait pas quoi faire.
- C’est que… il nous faut absolument le Cristal, de plus les champs de force ne sont généralement pas éternels.
- Nous, non plus ! , s’exclama Jordan. Qu’allons nous faire ?
Il y a peut-être un moyen de passer quelque part. Ils commencèrent donc à inspecter méticuleusement les alentours et pour finir ils se retrouvèrent au final sur la colline, au point de départ. Ils s’approchèrent des cinq arbres auquel ils n’avaient prêté aucune attention précédemment ? Ils possédaient chacun un tronc énorme, noueux, noir. Ils semblaient totalement morts pourtant, le long de l’écorce suintait une substance verdâtre de consistance douteuse. Puis, ils se retrouvèrent vivement car ils avaient entendu des bruits de pas dans la boue. Toute arme dehors, ils attendaient, puis finalement apparut une Néréïde blessée à la cuisse, marchant en traînant la jambe. Elle était encore très jeune, mais déjà très méfiante et agressive. Elle montrait ses dents pointues et tranchantes en grognant.
- Doucement, on ne te veut aucun mal, fit Mora en rangeant son arc et en faisant signe aux autres de faire de même.

La Néréïde grogna de nouveau.
- Mais du calme, voyons ! Cela ne sert à rien d’être aussi agressive, tu vois bien que nous restons à distance.
- Ne bougez pas, dit-elle enfin d’une voix usée, je ne vous fais pas confiance.
- Si tu veux, mais dis-nous plutôt ce que tu fais là.
- Ça ne regarde que moi, vous n’avez rien à faire ici. Vous voyez ceci ? , demanda t’elle en leur montrant son œil manquant, c’est ce que l’on gagne à être trop curieux. Alors, je préfère partir.

Puis, elle fit demi-tour.
- Puis-je te poser une question ?
- Oui, répondit-elle sans prendre la peine de se retourner.
- Que sais-tu sur le champ de force, là-bas ?
- Il ne risque pas de disparaître de si tôt. Si vous cherchez quelque chose, ce n’est pas ici que vous te trouverez, vous feriez mieux de partir, dit-elle en s’éloignant.
Bientôt, elle ne fut plus qu’une ombre, puis un souvenir quand elle eut disparut dans les marécages. Nos amis, eux, suite à cette dernière recommandation de la jeune Néréïde, étaient différents après cette dernière phrase, comme coupés du monde les environnants. Sans un mot, ils retournèrent vers la Porte d’un pas régulier tel des marionnettes. Mora prononça l’incantation d’ouverture machinalement et ils entrèrent dans le tourbillon qui se referma derrière eux.


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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeJeu 17 Mai - 19:16

VIII- Bienvenue chez les Alters !


Arrivés de l’autre côté, ils sortaient de la torpeur qui les avaient enveloppés.
- Que c’est il passé ? Où sommes-nous ? , demanda Jordan.
- Nous venons sans doute de goûter à la magie Néréïde, sa dernière phrase était destinée à nous plonger dans une sorte d’hypnose, ainsi nous n’opposions plus aucune résistance à l’idée de partir, dit Mora.
- Sa dernière parole résonnait dans ma tête, puis une fois que nous sommes arrivés ici, plus rien, fit Kerine encore un peu sonnée.
- Si je la retrouve, moi, je lui fends son immonde face et je lui fais bouillir ce qui lui reste de sa tête.
- Du calme, Karlep, lui conseilla Mora, ça ne servirait à rien de s’énerver.
- Vous avez sûrement raison, dites-moi Mora, où sommes-nous ?
- Je n’en sais rien du tout, pourtant cela ressemble à mes forêts. Je crois que, avant tout, nous devons retourner dans le 4ème Monde.
- NOON ! !, pensa Jordan, pas ça !

L’Elfe se dirigea vers le Pentacle de pierre et récita la formule, mais rien ne se produisit.
- Si, il y a un Dieu qui veille sur moi, merci, se dit Jordan dans son fort intérieur.
- Bon, soupira Mora, il ne nous reste plus qu’à partir en exploration, autant en profiter vu que nous sommes là.
- On va se séparer, dit la petite Elfe excitée, je partirai vers le Sud et…
- Non, Nadja, la coupa sa sœur, ne commençons pas à nous séparer, rester groupé est beaucoup plus sûr !
- Mais, Mora !
C’est mon dernier mot, qu’en pensez-vous les autres ?

Personne ne répondit, de peur de représailles que ce soit de l’une ou de l’autre des sœurs. Et ils s’enfoncèrent dans la sylve fraîche, sombre et très dense. De la mousse recouvrait le sol, le rendant spongieux sous leurs pas. Après une très longue marche, ils arrivèrent devant un arbre énorme qui s’était écroulé.
- Je crois que nous avons assez marcher pour aujourd’hui, nous pouvons établir notre camp ici.
- Est-il si tard que ça ? , demanda Jordan.
- La nuit ne va tarder à tomber.
- Comment le sais-tu ?
- Je suis une Elfe, je le ressens. Kerine, pourrais-tu essayer de nous trouver quelque chose à manger ?
- Oui.
Emmènes Jordan avec toi. Moi, je vais voir si je peux trouver des plantes pour faciliter la combustion ou d’autres choses. Karlep et Nadja, vous pourriez aller chercher du bois. Chacun partit de son côté, et environ une heure après, tout le monde se retrouva pour manger autour d’un feu que Mora avait allumé. Jordan et Kerine avaient réussi à ramener des créatures qui vraisemblablement devaient être des lapins. A vrai dire, Kerine les avaient chassé et Jordan les avaient ramené fièrement au campement. La viande des créatures leur remontait le moral car ils avaient découvert en faisant l’inventaire qu’ils avaient oublié toutes leurs provisions chez les Néréïdes. Comme hypnotisés par les flammes dansantes, tous commençaient à s’assoupir, mais ils furent bientôt réveillés par le manque de chaleur du feu qui commençait maintenant à mourir.
Vite Mora ! Le feu s’éteint !, la secoua Jordan. L’Elfe se leva à toute vitesse et courut vers sa besace, cherchant de quoi ranimer le foyer. Elle fouillait maintenant parmi ses différentes herbes quand soudain, bien caché dans le fond, elle découvrit deux Cristaux.
- Mais… d’où viennent-ils ? , pensa t’elle, que se passe t’il ?
- MORA, le feu ! , crièrent les autres, que fais-tu ?
- J’arrive !

Elle prit une poignée de feuilles sèches et les jeta sur le foyer, qui se ranima immédiatement. Tranquillement, ils se rassirent.
- Dis-moi Mora, demanda Jordan inquiet, n’as tu pas peur que le feu nous fasse repérer ? C’est vrai, on est dans un endroit inconnu, on ne sait pas ce qui peut arriver.
- Justement, je veux que l’on sache que nous sommes là. Je ne comprends vraiment pas.
- C’est simple, demain, nous essaierons de trouver qui peut vivre ici. J’ai pour théorie qu’ils seront moins hostiles si ils savent déjà que nous sommes là ou peut-être viendront-ils même jusqu’à nous ?
- Mouai, ça se tient.
- Peut-être récupérons-nous le Cristal avec facilité, qui sait ?
- Arrête, tu vas me donner de faux espoirs, ça serai un doux rêve.
- En parlant de rêves, l’autre nuit j’étais dans la chambre d’à côté et je t’ai entendu parler et gémir, tu fais toujours ces cauchemars ?
- Oui, mais ils évoluent au fil des nuits, je n’arrive pas à m’en débarrasser.
- Pourrais-tu nous le raconter ? , demanda Kerine.
- Si tu veux, alors… laisses-moi me souvenir… Ah ! Oui… je suis dans une allée sans fin, pavée de pierres blanches, des arbres en fleurs la bordent. Je pense que c’est le printemps, les rayons du Soleil sont vraiment doux. La créature est là aussi, avec un homme grand, les cheveux long, gris et une magnifique épée à la ceinture. Il lui sourit et elle est heureuse. J’avais presque l’impression de sentir son bonheur. Ils marchent main dans la main, je les suis, puis soudain l’homme disparaît, comme dissout par l’air, et le ciel s’obscurcit et devient rouge. Le vent se lève et les arbres deviennent des gibets. A chacun, est pendu quelqu’un et je vois le bout de l’allée. Des chevaliers me barrent le passage, ils sortent leur épée. Je regarde la créature, maintenant elle est terrifiée et cherche à se cacher. Les chevaliers s’avancent et l’un me traverse de son épée en plein cœur. Je ressens la douleur et m’écroule à genoux. Je lève la tête et les regarde, un autre me décapite. A ce moment là, je me réveille.
- Intéressant, fit Mora pensive.
- C’est tout ce que tu trouves à dire ? « Intéressant » ? !
- Désolée, mais je ne trouve pas de solutions à ce qui t’arrive, mais je pense que la créature est la clef puisqu’elle revient toujours.
- Et bien je préférerai qu’elle parte, elle et ces visions morbides. Je sens que je vais devenir fou.
- Seigneur Jordan, parfois ça ne sert à rien de lutter, accepter peut atténuer et voire même effacer les mauvaises choses qui arrivent.
- Ce n’est pas la peine de m’appeler «Seigneur », je n’en suis pas un. Appelle-moi simplement Jordan.
- Comme vous voudrez Jordan.
- Et tutoies-moi s’il te plaît, sinon je me sens vieillir de dix ans !
- D’accord.
- Pareil pour nous, ajouta Mora.

Le Nain acquiesça d’un signe de tête.
- Dis-nous, pourquoi ton père t’a t’il envoyé ici en insinuant que tu le déshonorais.
- Oui, fit-il tristement, je suis un fils indigne.
- Pourquoi ? , questionna Jordan.
- Je n’aime pas me battre, enfin pas autant que je le devrais. Je préfère de loin lire, révéla t’il gêné.

Nadja se mit à rire.
- Alors ça, c’est trop fort ! Un Nain qui n’aime pas se battre !
- NADJA ! , la réprimanda sa sœur.
- Non, laisses, c’est l’effet que je fais à mes semblables, j’ai l’habitude. D’ailleurs, elle a raison, mais je suis là pour corriger ce défaut et regagner l’estime de mon père. Excusez-moi, je suis fatiguée.

Il se leva et alla se coucher un peu plus loin. Mora se tourna vers la petite Elfe et la gifla.
- T’exagères, va lui faire des excuses, sale !

Nadja, les larmes aux yeux, se frottait la joue et pour une fois, pour la plus grande surprise des autres, elle obéit sans aucune protestation. Quant à Mora, elle alla bientôt s’adosser au tronc et s’endormit rapidement, emmitouflée dans sa cape. Jordan et Kerine, eux, veillèrent tard. Ils parlaient de tout et de rien en surveillant le feu et en le ranimant de temps à autre. Puis la jeune fille, tombant de sommeil, monta sur le tronc et s’endormit. Jordan, lui, tenta de rester pour surveiller le feu mais toute sa détermination à rester éveillé ne l’empêcha pas de s’assoupir près des braises.

Au matin…

- Jordan … Jordan, debout ! On y va … dépêches-toi !
- Humrf … Salut Mora, quelle heure est-il ? , dit-il encore ensommeillé.
- J’en sais rien, tout ce que je peux te dire c’est que c’est le moment de partir.
- Pourquoi ?
- Tôt ce matin, des bruits indiquaient que nous avions été repérés et je pense qu’ils ne vont pas tarder à arriver, maintenant. Par prudence, nous devrions peut-être nous embusquer et ainsi découvrir l’identité de nos mystérieux hôtes sans être vus.
- Pourquoi nous cacher, je croyais que selon toi, ils seraient moins agressifs si ils savent déjà que nous sommes là.
- Oui, mais on n’est jamais trop prudent.
- Faudrait savoir !
- Je pense également que nous devrions marquer le chemin jusqu’à la Porte
- C’est si des fois, nous avions à quitter ce monde précipitamment ?
- Euh… oui … on peut prendre ça comme ça ! Cachons-nous, ils ne devraient pas tarder. Jordan ?
- Oui ?
- Tu devrais t’essuyer, t’as de la suie plein le visage.

Ils partirent aux alentours et se camouflèrent dans les buissons. Les yeux fixés sur le campement qu’ils avaient fait pour la nuit, ils attendaient maintenant leurs hôtes inconnus. Puis, ils arrivèrent enfin… des ours, des loups par meutes et une flopée de corbeaux se regroupèrent autour de ce qui restait du foyer. Certains se transformèrent en hommes et femmes et inspectaient les braises et les traces laissées par les compagnons.
- Les cendres sont encore tièdes, ils doivent êtres partis il y a très peu de temps, dit une femme-corbeau.
- Vous voyez, là ? , demanda un homme-loup, ils ont sûrement dormi là, fit-il en montrant le tronc. D’ailleurs je sens encore leur odeur dessus. Ils sont cinq, six tout au plus, mais leurs traces et cette façon de marcher ne ressemble à rien que je connais. Il faut prévenir la prêtresse Ziya, répondit la femme-corbeau.


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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeJeu 17 Mai - 19:17

Puis elle cria : - ECOUTEZ-MOI VOUS TOUS, PRÉVENEZ VOS CHEFS QUE CINQ OU SIX ÉTRANGRES SONT SUR NOS TERRES. NOUS DEVONS ABSOLUMENT LES TROUVER.

Ceux qui avaient pris forme humaine se transformèrent de nouveau et ils partirent comme ils étaient venus. Peu de temps après, Jordan, Mora et tous les autres sortirent d’où ils s’étaient cachés.
- Vous avez vu ? , s’exclama Jordan, qu’est-ce que c’était que ces choses ?
- Ces choses, comme tu dis, sont des Alters, lui répondit Mora.
- Oui, j’en ai entendu parler, intervint Karlep, ce sont des hommes et des femmes qui grâce à l’adoration qu’ils portent à un des Dieux-animaux qu’ils vénèrent, peuvent se transformer en l’animal que représente ce Dieu.
- Euh…Oui, c’est ça ! Bon, je crois que nous allons devoir nous séparer en deux groupes. Jordan, te sens-tu capable d’aller voir au camp des Alters, seul avec Kerine.
- Euh…Oui !
- Bien, alors ne perdons pas de temps, je retourne à la Porte pour le marquage. Nadja, Karlep… Vous venez ?

Et Mora s’éloigna avec le Nain et sa sœur, pendant que Kerine et Jordan se dirigeaient en direction du village des autochtones.
- Pourquoi est-elle partie de son côté et nous a t’elle laissé, alors qu’hier elle ne voulait pas que l’on se sépare.
- À mon avis, c’est pour contrarier Nadja qui avait eut l’idée, mais je pense que Mora ne peut pas toujours veiller sur nous et qu’elle considérait qu’il était temps que nous nous débrouillions tout seul.
- J’espère qu’elle nous a laissé en ayant considéré que ce n’est pas trop dangereux. Personnellement, je n’aime pas marcher vers l’inconnu.

Kerine se mit à rire.
- Tu ne vas pas me faire croire que tu as peur.
- Arrête de plaisanter avec ça ! Je parie que toi aussi tu n’es pas aussi rassurée que tu veux le laisser paraître, répondit-il.
- Tu plaisantes ! Je suis terrorisée. Je ne connais rien et tout me fais peur.
- Moi, c’est pire ! Je me demande comment je tiens encore debout. Depuis le début, je me sens totalement dépassé.

Tous les deux se regardèrent et éclatèrent de rire, peut-être nerveusement ou bien parce qu’ils se disaient qu’ils étaient vraiment très loin des héros sans peur qui pullulaient dans les histoires qu’on leur avait raconté quand ils étaient petits. ( Beaucoup plus Jordan que Kerine ). Ils étaient là, au milieu de la forêt, à suivre les traces de créatures dont ils ne connaissaient pas leurs intentions à leur égard et ils n’avaient rien trouvé de plus rassurant que de se dire mutuellement qu’ils avaient si peur, que si ils avaient put, ils auraient fui dans l’autre sens. Par contre de l’autre côté, la tendance était plutôt à l’orage. Mora et Nadja, encore en désaccord, se disputaient sous l’œil exaspéré du Nain, dont toutes les illusions s’étaient évaporées tel un nuage de la fumée. Il avait toujours imaginé les Elfes gracieux et distingués, comme dans les livres qu’il avait lu, mais là … c’était trop ! Il finit par perdre patience et cria : Vous avez pas bientôt fini toutes les deux ? Car moi, je commence à en avoir plus qu’assez de vous entendre. A-t’on seulement un espoir de retrouver cette fichue Porte ? OUI ou NON ? J’ai vraiment l’impression que l’on tourne en rond. Alors, Mora, quand vas-tu te décider à te concentrer sur le chemin à prendre et enfin nous GUIDER ! Au lieu de t’acharner dans des querelles qui n’ont absolument aucun sens, tu pourrais peut-être relever les traces pour savoir la route que nous avons pris hier. Quant à toi, Nadja, avec tout le respect que j’ai pour toi, TU-TE-TAIS ! Tu m’énerves à toujours chercher ta sœur, laisses-la tranquille si tu ne veux pas que je t’assomme.

Les deux sœurs ne savaient pas quoi répondre à ce que venait de dire le Nain, car elles savaient qu’il avait raison. Au moins une chose était sûre, cela les avaient calmé net et elles étaient revenues à leur priorité, trouver la Porte. Elles s’étaient rendues compte qu’elles s’étaient emportées et en étaient désolées car elles pensèrent soudain à leur attitude égoïste vis à vis de leurs deux amis qu’elles avaient laissé se diriger vers un endroit dont ils ne savaient absolument pas ce qui les attendaient. De leur côté, Jordan et Kerine arrivaient enfin en vu d’un camp, leurs yeux étonnés pouvaient voir un village très animé où se croisait tranquillement, comme si rien n’était, des animaux tel que des ours, des loups ou bien d’autres espèces. Ils déambulaient, communiquant entre eux, parmi les êtres d’apparence humaine. De gigantesques représentations d’animaux se trouvaient sur ce que l’on aurait put appeler une place de village. Tout ce qu’avait dit Karlep semblait exact.
- Wouah ! , s’exclama Jordan, c’est incroyable ! Si on m’avait dit que je verrai ça un jour.
- Très flatté que cela vous plaise, vous nous obligez alors à vous montrez de plus près notre village. De pareils compliments, ça ne se refuse pas, fit une voix derrière eux.

Des hommes étaient apparurent, sortant de nulle part, armés de lances.
- Vous êtes les étrangers ? , continua le même homme, justement nous vous cherchions, la prêtresse veut voir. Levez-vous et n’essayez même pas de fuir, nous sommes sûrement beaucoup plus rapides que vous.

Les deux compagnons obéirent et les suivirent sans un mot. Ils descendirent par un chemin caillouteux, menant en pente douce vers le village. Tous les regards étaient braqués sur eux. Ils se stoppèrent devant une grande habitation dont la façade semblait faites de racines tressées et sculptées de motifs végétaux et animaux. Les gardes les poussèrent à l’intérieur, dans une salle où était posté deux hommes armés à la porte. Dans le fond, une femme était agenouillée devant ce qui était vraisemblablement un autel, recouvert de fleurs, elle priait. Elle se leva, se tourna vers les deux héros. Ils reçurent chacun un coup de bâton dans les genoux.
- Prosternez-vous devant la prêtresse, fit un garde.

Sans même prêter attention à ce que venait de faire le soldat, elle dit : - Ne deviez-vous pas être plus nombreux ? D’après les éclaireurs, vous étiez cinq ou six.

Jordan, sentant qu’il n’était pas préférable de faire confiance à cette femme, il répondit : - Euh…non ! Nous ne sommes que deux.

Kerine, le regarda. Elle eut un rire bref et fit sur un ton faussement surpris mais franchement amusé : - Ah bon ? ! Donc, par conséquent, je suppose que vous ne connaissez pas ces personnes qui ont fait l’erreur de s’aventurer sur nos terres. Nous les avons capturé près de la Porte, tout à l’heure. Ils semblaient marcher au hasard dans la forêt, en attente de quelqu’un ou de quelque chose. Mais, si vous ne les connaissez pas, ils ne présentent que peu d’intérêt pour nous.

Des gardes arrivèrent avec Mora, Nadja et Karlep qui avaient les mains liées.
- Mora ? ? ?
- Nous n’allons tout de même pas faire la collection des inconscients qui osent venir ici. Vous nous suffisez grandement, de toute façon vous subirez le même sort qu’eux si vous ne me satisfaisiez pas. Exécutez-les, fit-elle d’un air dédaigneux. Ça leur apprendra à s’aventurer si loin de chez eux.
- Non ! Ne faites pas ça ! , supplia Jordan.
- Donc vous les connaissez ? , demanda t’elle de plus en plus amusée.

Elle avait le regard d’un chat s’amusant à déplumer un oiseau avec sadisme.
- En effet, dit-il en baissant la tête.
- Je veux savoir ce que vous faites ici ?
- Ben, à vrai dire, on a été capturés et amené ici, pensa Jordan.

Ils ne répondirent pas.
- Gardes, laissez-nous !
- Mais, prêtresse…
- Sortez, je me débrouillerai bien toute seule. Obéissez !
- Bien, prêtresse.

Les gardes se prosternèrent et quittèrent la pièce.
- Bien, maintenant, ne m’obligez pas à reposer une fois de plus ma question. Que faites-vous ici ? Remarquez, je n’avais eut l’occasion de contempler une telle équipée.

Et elle se mit à rire.
- Un Nain, un Humain, deux Elfes et cette chose, fit-elle dégoûtée. Qu’es-tu au juste ? , demanda t’elle à Kerine.
- Une Humaine.
- Seulement en apparence. Un tel spectacle est, je crois, le plus grand événement depuis le règne de Val el Kazar.
- Vous êtes bien cynique… madame…, dit Jordan. Excusez-moi, je ne connais pas votre nom.
- Je suis la prêtresse Ziya.

La troupe resta tétanisée, c’était donc elle la prêtresse Ziya… cette femme d’apparence sérieuse et semblant avoir une grande importance pour ce peuple. Ils ne savaient pas encore exactement pourquoi, peut-être était-ce leur intuition, mais ils pensaient tous sur le moment que cela ne sera pas des plus facile de récupérer le Cristal. Ils sentaient la prêtresse moins coopérative qu’une tombe face à ce qu’ils allaient lui dire, mais ils décidèrent tout de même de lui révéler toute la vérité.
- Je vous ai dit que je n’avais pas l’intention de répéter ma question, alors répondez ! De toute façon, il me reste encore d’autres moyens de vous faire parler.
- Cela ne sert à rien de vous énerver, prêtresse. Nous allons tout vous expliquer. Vous avez le droit de savoir, commença Mora.
- Je vous écoute.
- Tout commença il y a environ un an, «l’Ambre de la Destinée » que nous possédons, nous annonça un grand danger…

Mora lui raconta tout, la théorie comme quoi Jordan, en étant le descendant de Val el Kazar, serait le seul à pouvoir manipuler la baguette, ce mystérieux Kernan qui serait l’instigateur de toute cette aventure à cause de sa volonté de détruire les neuf Mondes et son intention de rouvrir «la Porte des Ames » pour faire revenir les condamnés sous forme de spectres vengeurs. La prêtresse écoutait avec une vive attention, une fois que l’Elfe eut fini, elle dit : - Il est vrai que votre histoire est plausible, puisqu’il paraît que ce bon vieil Oracle aurait annoncé une prophétie dans ce style. Mais, je vous avouerai que j’aurais nettement préféré apprendre tout cela par moi-même grâce à une «Ambre de la Destinée » que par des pseudo-héros qui se figurent pouvoir sauver les Mondes par la seule force de leur détermination que j’aurais vite fait de détruire. Mais non ! … Il a fallu que seules les races «dignes de confiance » aient le droit d’en posséder une, soit cinq des neuf races.
- Allons prêtresse, se sont de vieilles querelles, les temps ont changé.


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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeJeu 17 Mai - 19:18

- Vous croyez ? « Ses vieilles querelles » comme vous dites ont pour source une guerre très meurtrière où beaucoup de mes semblables ont perdu la vie.
- Peut-être avait-on jugé, à l’époque, votre peuple trop immature pour avoir le droit d’en posséder une.
- Trop immature ! Comment un stupide Humain comme Val el Kazar, pouvait-il juger de ce qui était bon ou mauvais pour les Alters ? Pourquoi moi, je vous jugerais assez «mature » pour avoir notre Cristal qui est tout pour nous ?
- Vous parlez du passé, alors que votre futur se joue ici et maintenant. Il en va de la survie de votre race.
- Je sais de quoi a besoin mon peuple, je suis leur prêtresse, et je peux vous dire une chose c’est qu’il n’a pas besoin d’être sauvé par vous. Vous n’aurez pas notre Cristal, il est l’éclat sacré qui est en haut de notre totem.
- Mais ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Val el Kazar vous avait donné ce cristal. Peut-être vous l’avait-il remis pour qu’un jour, quelqu’un le reprenne et protège votre Monde ainsi que les autres.
- Et moi, je peux vous dire que votre «Grande Menace » ne nous attaquera pas. Pourquoi nous attaquerait-elle, d’ailleurs ? Nous avons toujours respecté la Nature.

L’entêtement de la prêtresse avait le don de porter «un peu » sur les nerfs de Jordan : - Mais ne soyez pas stupide…, finit-il par lâcher.
- Jordan, calme-toi ! , lui supplia Mora qui pressentait que tous ses efforts «de persuasion » allaient être détruits.
- Non Mora ! Je ne supporte plus de l’entendre dire de telles inepties !

Puis, il regarda la prêtresse droit dans les yeux et dit : - Cela n’a rien à voir avec le respect de la Nature ou d’autres trucs de ce genre là, «prêtresse ». Vous pourrez prier autant que vous voudrez mais si «la Menace », comme vous l’appeler, décide d’attaquer, croyez-vous vraiment qu’elle fera la différence entre un Elfe ou un Humain ? Mora a vu la destruction d’êtres vivants, ce n’était pas seulement QUE des Elfes ou seulement QUE des Humains, mais ils appartenaient à TOUTES les races et les cadavres étaient TOUS noyés dans un bain de sang commun. Vous comprenez ?
- Je vous interdis de me parler comme ça ! Même si la guerre est finie, certaines vieilles rancunes demeurent encore vivaces.
- Cela ne sert à rien de vivre avec le passé.
- D’après ce que je sais, votre race n’a pas eut à subir l’humiliation de la défaite. Vous étiez plutôt du côté des vainqueurs, d’ailleurs. Je vous trouve très mal placé pour parler.

Jordan soupira.
- Si, vous ne nous donnez pas le Cristal, vous nous condamnez tous et cette fois, il n’y a aura ni gagnants, ni perdants, juste des morts. Taisez-vous ! J’en ai assez entendu comme ça, gardes !

Des hommes entrèrent dans la pièce.
- Oui, prêtresse ?
- Emmenez-les !
- Bien prêtresse, que doit-on faire d’eux ?
- Enfermez-les, je ne veux plus les voir. Vous les exécuterez demain, dès l’aube. Cela leur permettra de contempler le magnifique éclat de notre Cristal et une telle offrande devrait nous attirer la faveur des Dieux. Allez annoncer aux gens que ces envoyés des Dieux maléfiques vont être tués, c’est la volonté de nos Dieux.
- Notre mort ne vous apportera rien, à part votre perte, lança Jordan en se débattant.
- Vous devriez plutôt vous soucier de votre sort et de celui de vos amis. Demain, vous ne serez plus une menace pour nous. Nous n’avons jamais été une menace pour vous. Imbéciles, nous étions là pour vous sauvez ! , dit-il en se débattant de nouveau et plus violemment.
- Tu vas te taire, oui ? , cria un garde et il lui donna un coup de bâton dans l’estomac.

- Kerine répondit avec un coup de poing dans les dents. Une bagarre éclata alors, la jeune fille reçut le plat de la main de l’un des hommes dans la figure, ce qui eut pour effet de l’assommer à moitié. Nadja mordu l’un des gardes, pendant que Mora asséna un coup de genou dans les * d’un autre. Quant à Karlep, il shootait frénétiquement dans les tibias d’un troisième. D’autres arrivèrent pour maîtriser nos héros à coups de bâtons, et finalement ils les emmenèrent.
- Enfermez-les ! , ordonna la prêtresse.

Ils furent jetés dans une cage, sur la place publique, sous les huées des habitants. Désarmés, désemparés, sans armures et meurtris, ils avaient l’impression de sentir leur fin venir.
- Comment dit-on chez toi ? « Être dans de beaux draps » ?
- Arrête tes sarcasmes, Mora, j’admets que c’est «un peu » à cause de moi si nous sommes dans cette situation, mais s’il te plaît, je suis désolé ! , fit le jeune Humain plein de supplications.
- Ça tu peux l’être !
- Mora, tu ne devrais pas être si dure avec lui !
- Tu vas pas t’y mettre aussi Kerine ! Ma réaction peut-être un peu brutale, mais si il m’avait laissé parler, on n’en serait pas là.
- Ne t’inquiète pas, tout va s’arranger, attendons la nuit et là, je suis sûre que nous trouverons un plan pour sortir d’ici, la rassura Kerine.

La nuit tomba et l’effectif des gardes se réduisit au nombre de un.
- Bien, Kerine, que comptes-tu faire maintenant ? , demanda Mora.
- Tu oublies que je peux me rendre invisible et…

Kerine leur expliqua son plan. Le garde faisait sans cesse le tour de la place publique en passant à chaque fois devant la cage. Cette fois-ci, il ne vit que quatre prisonniers et s’approcha.
- Eh ! Elle est où vot’ copine ?
- Ici, idiot ! , dit une voix venant du néant et qui assomma le garde contre les barreaux, mais l’homme n’était pas assez sonné, Zut, il lui en faut un deuxième. Et sans qu’il comprenne ce qui se passait, elle exécuta ses paroles. Cette fois le garde s’écroula inconscient, elle lui vola les clefs, la cellule s’ouvrit. Venez, ne restons pas là !
- Merci Kerine, t’as été géniale, lui dit Jordan avec enthousiasme.
- Oui, je ne sais pas comment nous aurions fait sans toi, ajouta Mora.
- Arrêtez, ça devient gênant ! Nous devrions plutôt nous concentrer sur un moyen de retourner à la Porte.
- Tu as raison, fit l’Elfe, après les effusions, passons à l’action ! Il nous faut avant toute chose le Cristal.
- J’irai, dit Kerine, je grimpe très bien et personne ne me verra.
- D’accord, allons-y !
Le groupe se dirigea au pied du totem et Kerine disparut de nouveau.

- Bonne chance ! , chuchota le reste de l’équipe.
- Merci, répondit la voix dans le vide.

A présent, on n’entendait plus rien, à part la respiration de nos héros et le bruit des animaux dans la forêt alentour. Au bout de quelques petites minutes, le Cristal s’éleva dans les airs, puis tomba à descendre pour atterrir entre les mains de Jordan. Il le passa à Mora qui le mit dans sa besace, la seule chose qu’on ne lui ait pas enlever. Ils attendirent encore un peu, le temps que Kerine réapparaisse, puis ils allèrent s’asseoir le long du pignon d’une habitation, à l’abri des regards.
- Maintenant, il nous faut nos armes et nos armures, dit Mora. Je ne sais pas pour vous, mais moi je me sens un peu nue sans.

Jordan la regarda avec des yeux ronds.
- Euh…, fit le jeune homme gêné, mais aussi inquiet, a-t’on une vague idée de l’endroit où elles sont entreposées ?
- Moi, je sais, intervint Nadja.
- Quoi ? , répondirent les autres très surpris.
- Je sais où elles sont, répéta-t’elle avec insistance.
- Alors, dis-le ! , lui ordonna sa sœur.
- Vous étiez trop occupés à vous disputez pour avoir vu que les gardes étaient entrés chez la prêtresse avec et étaient ressortis sans.
- Quoi ? Mais comment allons-nous les récupérer ? , demanda Jordan.
- Je sais pas moi. Débrouillez-vous, trouvez une idée.
- Je vais y aller, fit Kerine.
- Non, il ne faudrait pas que tu sois la seule à t’amuser ! , intervint Karlep.

Ils s’approchèrent discrètement de l’habitation de la prêtresse, et virent qu’elle était gardée.
-  !, dit Kerine à voix basse
- Kerine ! Il y a des enfants.
- Oh ! Ça va, Mora ! , rétorqua Nadja.
- Bon, Kerine, tu feras diversion pour que nous puissions nous débarrasser des gardes.
- D’accord, mais comme j’ai «l’avantage » de l’invisibilité, je vérifierai aussi si il n’en reste pas à l’intérieur, avant que vous rentriez.
- On y va !

Kerine devint invisible et fit du bruit dans la direction opposée où se trouvait les autres. Les reste des compagnons se glissèrent derrière les gardes et les assommèrent, puis ils attendirent Kerine. Quand elle apparut dans l’entrebâillement de la porte, cela voulait dire que le champ était libre.
- Alors ? , chuchota Mora.
- Pff, deux gardes, j’en ai fait mon affaire, lui répondit Kerine, entrez, notre matériel est à l’intérieur.

Nos héros pénétrèrent à l’intérieur, leurs armes et leurs armures avaient été entre posées près de l’autel. Sans un bruit, ils s’équipèrent.
- C’est bon ? Tout le monde a son matériel ? , demanda Mora. Les autres lui firent signe que oui. Parfait, ne restons pas là !

Ils s’apprêtaient à partir, quand la prêtresse arriva, une torche à la main.
- Qu’est-ce que… Vous ? Je savais que je ne devais pas vous faire confiance.

Elle ne leur laissa pas le temps de répondre quoique ce soit, elle saisit un marteau et frappa sur un gong qui, d’après eux, ne fit aucun bruit. Pourtant, ils sentaient que quelque chose s’était produit et leur instinct les incitait à fuir. Ils coururent donc vers la sortie, et se retrouvèrent nez à nez avec une horde d’animaux en colère comme des corbeaux, mais aussi des loups et des ours. Un puma fêla derrière eux, sûrement la prêtresse.
- La situation est plutôt critique, Mora, s’exclama Jordan.

Kerine disparut. Kerine, c’est pas le moment !
- Au lieu de râler, donne la main à Mora. Nadja, fait pareil.
- Que v…, commença le jeune homme.
- Dépêchez-vous, vite !

Ils s’exécutèrent et disparurent tous. Puis Kerine les hissa sur le toit pour redescendre de l’autre côté de l’habitation là, la jeune fille lâcha les mains de ses amis. Maintenant, haletante et épuisée (NDA : Porter quatre personnes, ça fatigue n’importe qui !), elle ne pouvait plus faire un pas. Jordan la prit sur le dos et là, une course effrénée jusqu’à la Porte commença. Les animaux ne mirent pas de temps à comprendre ce qui s’était passé et ce que comptait faire nos héros. La troupe courrait maintenant à travers la forêt, sans même savoir où ils se dirigeaient, du moins c’est ce qu’ils croyaient car Mora avait «semé » des petits cailloux sur son chemin lorsque elle, Nadja et Karlep furent capturés. Au moment où ils avaient été pris, ils étaient près d’une carrière de pierres de Lune (dont les propriétés sont capter la lumière des astres nocturnes et de les renvoyer à leur surface de façon intense). Mora avait fait semblant de trébucher pour prendre une poignée et ainsi marquer le chemin jusqu’au village. Maintenant, ils faisaient le chemin inverse, poursuivit par une meute de zoomorphes enragés. Jordan se traînait derrière avec Kerine sur le dos, il commençait à fatiguer et les animaux gagnaient du terrain.
- Jordan, pose-moi, on ira plus vite comme ça.

Il la posa au sol, elle le prit par la main et se mit à courir en le tirant. Visiblement elle avait récupérer tout son énergie.
- Vite, dépêchez-vous, leur cria l’Elfe.

Une fois arrivés à sa hauteur, Jordan lui dit essoufflé : - Mora, la Porte est-elle encore loin, ils nous rattrapent.
- Nous arrivons presque à la sortie de la forêt, un petit effort ! , répondit-elle avant d’accélérer sa course afin d’aller ouvrir le passage.

Les animaux aux talons, ils sentaient leur force dans les jambes les quitter, quand bientôt ils virent le tourbillon. Des corbeaux étaient déjà arrivés et tournoyaient au-dessus.
- Vite ! Courrez !, cria leur amie avant d’être contrainte de plonger dans le vortex car les oiseaux lui fonçaient dessus.

Les volatiles fondirent alors sur les autres, leur donnant des coups de bec. Sous leurs attaques, ils retrouvèrent encore un peu d’énergie pour accélérer et sauter dans le passage qui se referma juste derrière eux. Ils parvinrent donc de l’autre côté exténués, tous s’assirent au pied du tronc d’un arbre gigantesque.
- Il était temps ! , s’exclama Jordan à bout de souffle, c’est pas toujours facile d’être des sauveurs.
- Ouais, t’as raison ! , lui répondit Kerine, trop fatiguée pour rire.
- Mora, tu me rappelleras pourquoi je fais tout ça, d’accord ?
- Je sais ce que tu vas dire…
- Je trouve que pour des gens que je dois protéger de la destruction des neuf Mondes, ils pourraient faire l’effort d’y mettre du leur et être un peu plus coopératifs. Maintenant, si tu le veux bien, je voudrais me reposer.
- Accordé.

La troupe se tut et reprit lentement son souffle, au bout d’un moment, épuisés, ils s’endormirent. La nuit avait été très longue.


Dernière édition par le Ven 27 Juil - 15:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeJeu 17 Mai - 21:52

IX- Un repos bien mérité chez les Félings

Mora se réveilla en sursaut, elle avait entendu un bruit. Elle secoua les autres et leur fit signe de se taire. Armée de son arc, elle s’enfonça dans les buissons et vit un énorme félin, d’environ 1m au garrot, le pelage de couleur fauve. Il dévorait un plus petit animal, de type ongulé, après l’avoir préalablement égorgé, puis éventré à l’aide de deux gigantesques canines. La proie, les yeux exorbité et tirant la langue, avait toutes les entrailles déversées au sol et son chasseur les mangeait tranquillement. On pouvait presque l’entendre ronronner de plaisir. Bizarrement, pour Mora cette scène avait des goûts de déjà vu, ce qui n’avait pas vraiment le don de la réjouir. Elle s’approcha et banda son arc, l’animal se retourna, fêla, puis se transforma en un félin plus petit, d’environ la taille d’un chat (NDA : 40 cm de haut environ, mesuré sur mon cat )
- Je ne vous veux aucun mal, commença t’il par lui dire, mais sa gueule n’avait produit aucun son, tout était dans la tête de Mora. Elle rengaina son arc, stupéfaite. N’ait pas peur, je communique avec toi par télépathie. Je ne suis pas dangereux mais tu m’as surpris en train de déjeuner, dans ces moments là je suis un peu irritable. Je m’appelle Katana, je suis un Féling de Terre. Et toi ?
- Euh… Mora.
- Tu es venue seule Mora ?

Soudain, Jordan et les autres arrivèrent en passant à travers les buissons.
- Mora ? Tu es là ? , demanda Jordan, qui c’est celui-là ?
- Apparemment, non.
- Jordan, Kerine, Nadja et Karlep, voici Katana, un Féling. Katana, voici mes amis.
- Bonjour, soyez les bienvenus sur les terres d’Antena.
- Vous… vous… vous n’êtes même pas un peu surpris de nous voir ici ? , Demanda Nadja.
- Bien sûr que non ! Que je sache les Félings ne sont pas la seule race existante, sinon, pourquoi y aurait-il neuf Mondes ?

Nos héros furent surpris par sa réaction, comment pouvait-il rester aussi stoïque ? Ils ne voyaient chez lui qu’une impression de bienveillance, ce qui semblait étrange pour eux, après ce qu’ils venaient de vivre.
- Votre venue doit avoir un but, je vais vous conduire à notre Cité afin de vous présenter aux autres et que vous rencontriez notre chef.

Docilement, ils le suivirent, le Féling ne paraissait animé par aucune curiosité véritable bien qu’il posait, à nos compagnons, toute sorte de questions. Mora et Jordan marchaient à l’écart, une discussion s’entama entre eux deux, à voix basse.
- Mora, tu lui fais confiance ? , lui demanda Jordan.
- Pas encore, mais d’après les écrits, ils ont toujours été un peuple pacifique.
- Mais, tout change avec le temps.
- Tu deviens bien méfiant, soudain.
- Je crois que tu commences à déteindre sur moi ou bien j’ai retenu quelque chose de la désastreuse situation de la dernière fois.
- C’était de ta faute !
- Ça va ! Commences pas ! Je suis sûr que ça se serait passé exactement pareil si cela avait été toi qui avais parlé. En plus, elle avait besoin qu’on lui dise ses «quatre vérités ». Je croyais bien faire, quoi ! , commença t’il à s’énerver.
- Ne te fâches pas, c’est vrai que même si cela a été «un peu » brutal, tu as dit ce que tout le monde pensait sur le moment.
- Merci, soupira t’il.

Bien que Mora et Jordan étaient vraiment en retrait, à l’abri des oreilles indiscrètes (NDA : c’est du moins ce qu’ils pensaient). Katana semblait pourtant amusé par quelque chose, peut-être avait-il entendu ?
- Vous devriez rester groupé, dit-il, pour votre sécurité, même si vous paraissez de vaillants guerriers.
- Qu’avons-nous à craindre ? , demanda Kerine.
- Rien, temps que je suis là.
- Rassurant, pensa Jordan.


Après une vingtaine de minutes de marche, ils arrivèrent près d’un lac, calme, lisse et sombre, tel un miroir.
- Venez, suivez-moi ! , leur lança psychiquement le Féling.

Ils s’approchèrent d’un arbre gigantesque se trouvant à quelques pas du plan d’eau. Katana s’enfonça sous une des racines ressortant du sol. La compagnie se mit à quatre pattes et le suivie avec un peu de difficulté (NDA : beaucoup, ils ne cessaient pas de se cogner la tête au plafond ou de se prendre les pieds dans de jeunes racines, tout simplement ils ne faisaient pas 40 cm même à quatre pattes et ne connaissaient pas le passage comme Katana qui devait l’emprunter tous les jours. ) pour se retrouver sur un sentier, surplombant une magnifique Cité. C’était un gigantesque dôme souterrain coiffé d’une sorte de voile produisant comme une lueur surnaturelle sur l’ensemble de l’intérieur. Une lumière bleu-blanchâtre oscillait sur d’étranges tours. Elles étaient constituées d’un pilier central avec une pente enroulée tel un serpent et étaient coiffées d’une terrasse.
- Soyez les bienvenus à Aqualona, la Cité des Félings de Terre. C’est notre capitale, car se fut la 1ère et construite par Val el Kazar.
- Car il en existe d’autres ? , demanda Jordan.
- Bien sûr, il y en a quatre autres : Medzyla, Eloky, Sodora et Erada. Elles sont beaucoup moins belles que celle-ci.

Le jeune homme ne les connaissait pas mais si Katana le disait, il était près à le croire sur parole.
- C’est magnifique ici ! , s’écria Nadja excitée.
- Tu as devant toi, le meilleur de ce qu’un être Humain peut faire.
- D’où vient la lumière ? , intervint Mora plus stoïque. Puisque nous sommes sous terre, il devrait faire noir.
- Nous sommes sous terre, effectivement, mais ce que vous voyez là-haut est le lac à côté duquel nous sommes passés tout à l’heure, le lac des Eaux Miroirs, c’est lui qui nous fourni tout l’éclairage nécéssaire en filtrant les rayons du Soleil.
- Il n’y a aucun danger qu’il nous tombe sur la tête ? , demanda Jordan avec inquiétude.
- Non aucuns risques, je t’assure, il repose sur un dôme de fluides magiques, répondit-il amusé. Bon, assez parlé, je vais vous présenter à mes semblables. Venez !

Ils descendirent un sentier en pente douce et régulière, puis se retrouvèrent bientôt au milieu des tours aperçues peu de temps auparavant, elles qui leur avaient parut si petites lorsqu’ils les surplombaient, étaient devenues gigantesques. Une foule de Félings de toutes tailles et de tous poils les cernaient. Curieux, un brouhaha s’élevait dans la tête de nos héros, commençant à leur donner d’affreux maux de crâne. Katana tentait de répondre aux questions avec une grande patience. Mais le nombre d’interrogations des félins intrigués par les nouveaux venus, ne désemplissait pas. De plus, au bout d’un moment la troupe ne pouvait plus avancer, ni reculer. Le Féling dit alors avec douceur : - Mes amis, s’il vous plaît, laissez passer ! Il faut j’aille vois Sword. Calmez-vous, je répondrais à toutes vos questions lorsque je redescendrais, je vous promets, mais cessez ce bourdonnement, nos invités ne doivent plus s’entendre penser.

Les autres se turent et s’écartèrent.
- Merci Katana, fit Jordan.
- Mais il n’y a pas de quoi, je vous s’en prie, répondit-il poliment.
- Qui est Sword ? , demanda Karlep.
- Le plus ancien et le plus sage de tous les Félings.

Ils les suivirent et montèrent dans une des tours. Malgré le sol qui semblait glissant et la pente qui paraissant abrupte, leur montée fut aisée. Lorsqu’ils arrivèrent enfin à la terrasse, ils virent un Féling aux poils très long se tenait dans le fond. Il était manifestement très âgé, bien que son pelage fut d’un gris profond, l’apparition de taches blanchâtre trahissait son âge. C’était peut-être le plus sage, mais s’était sûrement le plus ancien. Nos compagnons s’approchèrent. Le félin était installé sur un coussin brodé d’or. Il se leva, bailla et s’étira avant de venir à leur rencontre.
- Soyez les bienvenus ! Mais avant toute chose, je pense qu’il est préférable que je vous parle sous ma force offensive, par commodité pour communiquer, bien sûr !
- Il veut surtout nous impressionner, oui ! , pensa Jordan.
- Maître Sword, il nous est interdit de prendre notre forme offensive dans la Cité.
- Je sais, c’est moi qui ai fait ces lois, je suis mieux placé que toi pour le savoir. Va donc voir ta famille, tu dois avoir très envie de passer du temps avec.
- Oui. Bien, mes amis, vous me trouverez au pied de la tour.
Katana partit.
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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeVen 27 Juil - 15:50

X- Un entretien au sommet


Sword se transforma. Il semblait beaucoup plus impressionnant pour nos héros et ils comprenaient maintenant l’obéissance sans faille de Katana. Face à lui, il ne faisait pas le poids. Le vieux Féling faisait au moins 1,25 m au garrot et possédait une puissante musculature. Il avait gardé son pelage gris bien qu’il ne paraissait plus aussi uniforme et long : les poils courts et denses sur son corps et mi-long sur les bajoues et les pattes. Sa queue finissait en panache. Ses doux et magnifiques yeux jaunes les fixaient intensément.
- Bon, reprenons où nous étions. Qu’est-ce qui vous amène ici ?

Mora et les autres restèrent muets, cela leur rappelait étrangement quelque chose.
- Eh bien ? Répondez ! Je suppose que cela doit être important pour que vous veniez jusqu’ici et apparemment en connaissance de cause car vous ne paraissez pas le moins du monde surpris ou perdus. De plus, vous avez passé la Porte, une chose qui ne s’est pas fait depuis des millénaires pour la simple raison que le réseau était scellé. Alors, qu’est-ce que deux Elfes, un Humain, un Nain, une créature à l’apparence humaine font ici ?

Nos héros se regardèrent, surpris que lui aussi ait découvert que Kerine n’était pas tout à fait humaine. Comment le savait-il ? Mais là n’était pas la question, ils se trouvaient devant un félin d’environ 1,25 m de haut sans compter sa tête et la gueule qui allait avec. Armé de griffes, qu’ils se doutaient, acérées et de deux gigantesques canines dont ils préféraient ne pas voir l’utilisation, autant dire qu’ils se sentaient en mauvaise posture. Puis il dit la chose qui les tétanisa tous : - Vous venez pour la prophétie, les neuf Mondes risquent d’être détruits, c’est ça ?
- C’est bien ça, se décida enfin à répondre Mora, on nous a déjà parlé d’une prophétie auparavant mais que dit-elle ?
- Vous n’êtes pas au courant ? Peu de temps avant la mort de Val el Kazar, Médy, l’oracle du temps, eut une vision du futur et de celle-ci en découla une prophétie terrible.
- « Arrivera, bien après notre temps qui sera révolu.
- La vengeance traîtresse, venant d’on ne sait où,
- Elle cherchera, tel le spectre de la mort, l’objet pouvant réaliser ses sombres desseins
- Et sèmera chagrin et haine où passera son ombre démoniaque.

- Arrivera, bien après notre temps qui sera révolu.
- Un groupe formé des races qui furent autrefois ennemis,
- Ils se dresseront seuls et abandonnés de tous, devant la menace,
- Ils traverseront bien des épreuves et se retrouveront maintes fois devant la Mort.
- Le combat éternel du Bien et du Mal s’engagera »
- Au moins, ça nous garanti des moments de franches rigolades ! , s’exclama Jordan.

Les autres lui lancèrent un regard sombre. Le jeune homme comprit et se tut, il ne voulait pas d’un autre «incident diplomatique ».
- Et vous pensez réellement que nous sommes «les libérateurs », dont parle la prophétie ? , demanda Mora.
- Qui voulez-vous que se soit d’autre ? Tout se coordonne selon la vision. L’Ambre de la Destinée en est le premier facteur ! Je l’ai tout de suite su, dès que je vous ai vu. Mais avant toute chose, veillez pardonner mon impolitesse. Je ne vous ai même pas permis de vous présenter.

Mora commença.
- Je suis Mora, ma sœur Nadja…

Jordan continua.
- Jordan…

Kerine prit la parole à son tour.
- Kerine…

Et Karlep finit.
- Karlep.
- Maintenant que je connais vos noms, puis-je vous demander encore une fois ce que vous faites ici ?

Mora hésitait encore à lui répondre là-dessus, comment pouvait-elle être totalement sûre de la fiabilité du vieux félin. Maintenant, elle pesait le pour et le contre.
- Mais, répondez enfin ! , s’exclama t’il avec une pointe de colère dans «la voix », ne vous êtes-vous pas encore aperçu que vous n’aviez rien à craindre de nous ! À quoi cela vous a-t-il servi de venir jusqu’ici si vous ne nous faites même pas confiance ? !
- Si nous vous avons offensé, sachez que nous en sommes désolés ! Soyez en sûr ! Je crois que mes compagnons et moi pouvons vous révéler ce qui nous amène ici !
- Je vous écoute ! , fit Sword, visiblement un peu plus et il perdait patience, de plus la compagnie ne savait pas de quoi étais capable un Féling en colère. ( NDA : Ils n’avaient pas envie de le savoir, d’ailleurs !)
- Pour en venir directement au but, nous sommes venus chercher le Cristal.
- Le Cristal ? Celui donné par Val el Kazar pour sceller le pacte d’unification des neuf Clans ?
- Oui.
- Mais, nous ne l’avons pas !
- Comment ? Qui alors ?
- Les Félings d’Air en sont les gardiens.
- Comment pouvons-nous le récupérer ? , intervint Kerine.
- Il va falloir que je rentre en contact avec eux Je pense que je vais devoir me rendre à leur Cité pour parlementer, car je doute qu’ils veuillent vous le céder comme ça !
- Et  !
- JORDAN, dirent Mora et Kerine d’une voix.
- Quoi ? , répondit-il

Les deux amies préféraient ne rien dire et finirent d’écouter ce que leur disait Sword.
- … essayer de les contacter, mais cela ne va pas être facile, les relations sont devenues un peu tendues depuis quelque temps. Bon, pendant que je m’occupe de ça, vous pouvez aller vous reposer, vous devez sûrement être fatigués. Katana se fera un plaisir de vous indiquer un endroit où dormir.
- Nous vous remercions, dit Mora et ils descendirent pour retrouver Katana.
- Cela c’est bien passé ?
- Oui, pourquoi ? , demanda Mora.
- Sword n’est pas toujours le plus sympathique des Félings, mais je crois que se sont les responsabilités qui veulent ça ! Cela reste un chef juste et très apprécié pour sa diplomatie. Il nous a bien des fois évité des incidents entre les deux camps, quoiqu’il ait des difficultés en ce moment.
- Vous n’avez pas besoin de prendre sa défense, il a été très bien avec nous.

Katana parut surpris.
- Et bien… alors tant mieux. Vous… vous devez être fatigués, vous pouvez loger non loin de la tour où je dors. Ma compagne sera ravie de vous rencontrez ! Venez !

La troupe le suivirent, le trouble du Féling avait maintenant totalement disparut et il était d’un enthousiasme déconcertant. Il les mena à une des tours. Un Féling assit à son pied, se leva à la vue. Et vint à leur rencontre.
- Je vous présente Dixie, ma compagne ! Dixie, voici les étrangers qui sont venus par la Porte !
- Katana m’a raconté votre rencontre, c’est fascinant ! Soyez les bienvenus ! C’est un honneur et un plaisir de vous faire partager nos modestes couches.
- Euh… ! Nous sommes enchantés, dit Mora gênée. Tous se sentaient comme des rustres face à la Féling et avaient du mal à trouver les mots justes.
- Mais, pardonnez mon audace, continua le félin femelle, pourriez-vous avant que vous alliez vous reposer, nous racontez votre périple jusqu’ici.
- Certainement, répondit spontanément Jordan.

Il jeta un regard interrogateur aux autres, mais cela ne semblaient pas les déranger, au contraire, ils étaient enchantés par la courtoisie de cette Féling et c’était avec plaisir qu’ils lui auraient raconter leur histoire. Lorsqu’ils racontèrent de nouveau leur aventure, les Félings écoutaient avec beaucoup d’attention, ils s’amusaient des méthodes de marchandage de Mora ou de «la délicatesse verbale » dont pouvait faire preuve Jordan. Le jeune homme fit son possible pour garder une attitude détachée lorsqu’ils en vinrent à raconter l’épisode des Alters. Leurs deux hôtes s’indignèrent de l’attitude de la prêtresse Ziya, de sa façon obus de voir les choses et de son égoïsme vis-à-vis des autres Mondes. Si nos héros n’avaient pas réussi à s’échapper, c’était les neuf Mondes qui risquaient d’être détruits. Puis quand ils eurent fini, ils firent un dernier tour de la Cité avant de rejoindre Katana pour la nuit.
- Ils sont charmants, fit Jordan.
- Oui, je me plais beaucoup ici, c’est tellement calme. De plus, je pense que ce sont des alliés de confiance, répondit Mora.
- C’est vrai que j’ai passé un très bon moment jusqu’à présent, renchérit Kerine.
- Quant à moi, j’adore ! , fit la petite Elfe en sautillant partout.
- Du calme, Nadja, il en a qui dorment ! , souria sa grande sœur. Il va, d’ailleurs, falloir que nous faisions de même.

Ils retournèrent à la tour où logeait Katana et s’adossèrent au pilier, juste à l’entrée de la pente.
- Bien, bonne nuit à tout le monde, dit Jordan.
- Je sens que je vais pouvoir bien dormir cette nuit, affirma Mora.
- Pourquoi, dis-tu ça ? , demanda le jeune homme.
- C’est pas aussi confortable qu’un lit, mais c’est beaucoup mieux qu’une cage.

Kerine pouffa de rire. Jordan se tourna dos à ses compagnons et grogna : - Il vaut mieux entendre ça que d’être sourd !
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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeVen 27 Juil - 15:50

La nuit était calme mise à part les ronflements de certains des félins et nos héros s’endormirent facilement, encore épuisés par les mésaventures chez les Alters. Le lendemain matin, tous les autres étaient déjà levés quand Jordan se réveilla. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas dormit comme ça, de plus il se sentait bien. Aucuns rêves morbides n’étaient venus le hanter et cela le mettait de plutôt de bonne humeur. Cette sensation lui paraissait étrange, cela faisait si longtemps qu’il n’avait plus ressenti un tel sentiment d’apaisement, avant la mort de ces parents pour être exact. Il prit sa gourde et se rinça le visage avec un peu d’eau, peut-être pour se réveiller ou peut-être pour chasser cette dernière pensée, puis il commença à chercher ses compagnons. Mora et Nadja parlaient de leur Monde natal et de leurs différences culturelles avec un couple de Félings. Quant à Karlep, il avait installé sur un morceau de bois planté dans le sol et dessus, le crâne d’un quelconque herbivore. Il faisait la démonstration de ses techniques de combat en donnant des coups de haches sur cette cible improvisée, devant un groupe de jeunes Félings, surexcités et émettant un bourdonnement d’admiration. Visiblement, tous semblaient profiter de ce Monde pour oublier un instant leur quête. Puis soudain, il se demanda où était Kerine, il fit le tour de la Cité, mais ne la vit pas. Apercevant Katana, il l’interpella. Le Féling accouru pour savoir ce qu’il voulait.
- Tu as besoin de quelque chose, Jordan ?
- Non, enfin si ! Ne saurais-tu pas où est passé Kerine, par hasard ? Elle a comme disparu.
- Elle s’est levée très tôt et elle m’a demandé si elle pouvait aller dehors pour marcher un peu. Je lui ai répondu que «ouii ». Donc, si tu ne la trouves pas là, c’est qu’elle est dans la forêt.
- Merci, Katana !
- Il n’y a pas de quoi, mon ami !

Jordan s’éloigna alors vers la sortie de la Cité. Katana leva la tête et regarda le plafond du dôme, puis essaya de rappeler le jeune homme mais trop tard, ses ondes psychiques ne portaient pas assez loin et l’autre était maintenant dans la forêt, en train de marcher dans les alentours mais il ne voyait toujours pas Kerine. Attiré comme par une force surnaturelle, il s’approcha du lac. Ses eaux noires étaient vraiment très belles, lisses, calmes tel un miroir. Il s’approcha et se pencha, puis grimaça, il avait vraiment une sale tête, son visage arborait plusieurs bleus et un coquard. Sa lèvre était coupée et commençait à lui faire mal. Il songea que les autres étaient dans le même état que lui, mais bizarrement cela ne lui remontait pas vraiment le moral. A penser aux autres, son humeur était un peu chagrine, ils n’étaient pas invulnérables, loin de là. Il s’assit au bord du lac et l’observait quand brusquement de petites bulles apparurent. Machinalement, il approcha la tête et le visage de Kerine sortit de l’eau et lui déposa avec ses lèvres froides et humides, un baiser qui eut pour lui l’effet d’un choc électrique. Il se leva du bord et dit Bad Oh… ! Kerine… je… je… je suis désolé de t’avoir dérangé, et il partit en courant.
- NON ! Jordan revient ! Revient… je suis vraiment confuse, elle se hissa, à moitié sur le bord et totalement nue, puis se mit à sangloter.

De son côté, Jordan arriva tel une tornade. Sur son passage, tout le monde, le regardait avec des yeux ronds. Mora le suivit pour savoir ce qui se passait. Il était assis sur la rambarde de la terrasse d’une des tours et semblait au bord des larmes.
- Jordan ? Quelque chose ne va pas ?
- Non, c’est bon, ne t’inquiètes pas.
- Tu es mon ami avant tout, alors expliques-moi !
- Laisses-moi ! Je n’ai besoin de l’aide personne !
- D’accord, si tu as besoin de moi, je serai en bas.
- Merci pour rien !

Jordan était vraiment odieux et cela peinait profondément l’Elfe. Pourquoi cela l’affectait-elle autant ? Ce n’était qu’un Humain après tout, même pas un des siens ? Pourtant son cœur se serrait et la brûlait comme si on lui avait tiré une flèche enflammée. Pourquoi souffrait-elle autant ? Bien qu’elle trouvait cela injuste, elle regrettait de ne pas avoir suivi les conseils de ses parents. Il fallait se rendre à l’évidence, elle avait pensé ce jour là qu’elle n’en aurait jamais la force et elle ne le pourrait jamais. C’était comme l’empêcher de respirer, ce n’était pas dans sa nature.

Flash Back

Pendant la semaine de l’entraînement de Jordan, dans la maison des parents de Mora. La jeune Elfe de 1028 ans était dans une discussion qui s’envenimait fortement.
- MORA, comment peux-tu être aussi têtue ? Je ne sais pas de qui tu tiens ce caractère borné, mais vas-tu m’écouter à la fin ?, fit un Elfe d’environ une cinquantaine d’années en apparence, des cheveux roux ayant perdu leur éclat et avec quelques mèches blanches.
- Non, ce que tu dis est vraiment trop injuste, tu ne le connais même pas !
- Et toi ? Cela ne fait que cinq jours !

Une elfe d’environ le même âge, pleine de douceur, les traits fins et les cheveux délicatement noués en natte, posa la main sur l’épaule du premier afin de le calme, et dit : - Ecoutes ton père pour une fois.
- Toi aussi Maman ? Je n’arrive pas à y croire ! Comment pouvez-vous dire des choses pareilles ?
- Nous te prévenons juste de faire attention à ne pas te lier d’amitié avec cet Humain. Tu ne dois jamais lui faire véritablement confiance et ne le laisses pas commander sinon vous n’y arriverez jamais. Ce sont des êtres à tendance fourbe. Il en est de même pour les autres races, seul ta mission compte. Il nous est déjà assez insupportable de savoir que tu es ramener cette amie que tu t’es «fait » sur le 2ème Monde, s’exclama l’homme.
- Ne t’attaques pas à Kerine ! Elle n’a rien à voir là-dedans.
- Elle est contre-nature !
- C’est pas de sa faute !
- Tu as vu le Monde des Humains de tes propres yeux, tu nous l’as décrit. Comment peux-tu encore leur faire confiance ?
- Ils sont différents.
- Ils sont pareils, ils n’ont pas changé. Ton ancêtre savait lorsqu’il referma la Porte que cela arriverait, c’est dans leur nature de se détruire. Si ça te fait plaisir, cette Kerine peut rester ici puisqu’elle n’a nulle part où aller. Après tout, c’est de ta faute si elle est là.
- Elle allait se faire tuer ! J’ai du mal à croire que je sois issue d’une famille ayant servie la cause des neuf Clans en étant conseillère de Val el Kazar.
- Ne sois pas bête, nous te demandons juste de réfléchir à tout cela, car un jour ce garçon ou quelqu’un d’autre te trahira et tu auras le cœur brisé, ma chérie, dit sa mère.
- Il faut que tu m’écoutes bien attentivement pour que si jamais cela venait à mal se passer, tu appliques les ordres à la lettre. Le Conseil a tranché sur le fait que nous ne savons pas véritablement qui est ce Kernan, il se peut tout à fait que ce soit l’Humain Jordan car il est le seul à pouvoir manipuler la baguette, donc j’espère que tu comprendras… Le moment venu si il perdait la tête ou si il était manipulé par quelqu’un ou quelque chose, ne lui laisse pas la baguette, tues-le. Il en va de la survie des neuf Mondes, nous ne savons pas si ce que tu as ramené nous sauvera ou sera le déclencheur de notre destruction.
- Tu veux dire que toi et le Conseil m’avez fait partir pour que je revienne avec la personne qui pourrait nous sauver. MAIS VOUS N’ÊTES PAS SÛRS ? Vous voudriez que j’exécute quelqu’un qui, si je n’étais pas intervenue sur vos ordres, n’aurait jamais connu notre existence ? ! Je vais te dire ma réponse et c’est à toi de bien m’écouter cette fois… JE-NE-SUIS-PAS-UN-ASSASSIN ! ! !
End Flash back

Maintenant, sans qu’elle s’en soit aperçue, elle était dans la forêt. Sortie de ses pensées, elle entendait pleurer et trouva Kerine recroquevillée sur elle-même, en larmes. Elle hésita un instant, puis s’assit à côté d’elle.
- Qui y a t’il ?
- J’ai… J’ai embrassé Jordan, dit-elle en hoquetant.
- Et c’est ça qui te mets dans cet état ?
- Il est parti en courant, fit-elle en sanglotant plus fort, sur l’épaule de son amie.

Elle savait qu’il ne fallait pas, mais elle trouvait la situation comique. Après quelques minutes à la consoler, Kerine avait retrouvé son calme et était adossée à son amie en respirant profondément.
- Tu sais, je l’aime.
- Bien sûr, que je le sais cela se voit comme le nez au milieu de la figure qu’il te plaît. Je suis sûre que lui aussi a des sentiments pour toi, à voir comment il a réagit.
- La fuite ?
- Non, je suis allée le voir lorsqu’il est arrivé dans la Cité et, tu peux me croire, il était troublé. Il n’aurait pas réagit avec moi comme il l’a fait si il ne t’aimait pas. Je te donne un conseil, persévère, réessayes de lui dire ce que tu ressens, mais plus tard. Laisses les choses se tasser et choisis le moment adéquat, lorsqu’il te semblera prêt. C’est un garçon formidable et toi aussi.
- Merci Mora.

Il n’y a pas de quoi De son côté, Jordan n’avait pas bougé et continuait à méditer.
- Pourquoi maintenant ? , se répétait-il intérieurement, il ne faut pas qu’elle s’attache à moi. Je finis toujours par détruire et perdre les personnes qui comptent pour moi. Je ne veux pas, pas une deuxième fois, pas au moment où j’allais oublier un peu. Il y a déjà eut mes parents, il ne faudrait pas que Kerine… Si cela arrivait… Non… Si elle venait à mourir par ma faute ou même un des autres… JE NE VEUX PAS ! , cria t’il.

Tout le monde leva la tête, surpris, vers où était penché Jordan, lui regardait maintenant aux alentours l’air hébété, sortit de ses pensées qui l’avaient emprisonné dans son éternel cercle de souffrances morbides qui le poursuivait. Tout était fini, il était retourné à la normale, il reprenait son attitude insouciante, son ton parfois râleur, ses pensées stupides et son franc parlé. Il redevenait le Jordan que tout le monde connaissait. En fin de matinée, Sword revint et informa nos héros de l’issu de l’entretien avec les Félings d’Air.
- Comme je me doutais, j’eus le droit à beaucoup de reproches ! Il m’a demandé pourquoi je ne lui avais pas fait part de votre venue plus tôt. Donc avant toute chose, il veut vous voir, après il décidera si oui ou non, il doit vous donner le Cristal. Car il faut pas oublier une chose, il en est le Gardien et donc sa mission est de le protéger. Il m’a dit que des Félings viendront vous chercher dans la clairière de bataille.
- La clairière de bataille ? , dit Mora.
- Oui, c’est ici que nous instruisons nos jeunes sur les techniques de chasse et de combat. Katana vous y conduira.
- Merci.

Ils passèrent le reste du temps qui leur restait dans la Cité avec leurs hôtes. Juste avant de partir, Mora demanda à Katana de les laisser seuls quelques minutes, car ils avaient des choses à se dire.
- Quoiqu’il se soit passé ce matin, nous devons mettre cela de côté pour l’instant pour que cela n’entrave pas le bon déroulement de notre mission. Nous en discuterons, mais plus tard ! Tout ce que j’espère c’est que nous sommes toujours amis.

Karlep et Nadja se regardèrent interrogatifs. Jordan et Kerine hochèrent la tête de façon positive.
- Bien, allons, fit l’Elfe.
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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeVen 27 Juil - 15:51

XI- Le Gardien


Puis ils retrouvèrent près de Katana pour partir à la Clairière de bataille. Ils avaient laissé leur problème de côté pour l’instant et faisaient comme si rien ne s’était passé. Ils arrivèrent à la clairière, 45 mins plus tard. Les Félings d’Air n’étaient pas encore arrivés.
- Ils exagèrent ! , fit Joran, c’est eux qui nous «convoquent » et ils se permettent le luxe d’être en retard.
- Jordan ! , soupira Mora, mais cela la faisait légèrement sourire comme le reste du groupe d’ailleurs.
- Mieux vaut que je les attende avec vous ! , conseilla Katana.

Dix minutes plus tard, des formes ailées apparurent dans le ciel et ils se posèrent peu de temps plus tard, sans un bruit. C’étaient des félins d’environ 1 m au garrot, ils ressemblaient en tout point aux Félings de Terre mise à part qu’ils avaient troqué leurs gigantesques canines pour une paires d’ailes blanches.
- Bonjour ! , fit l’un d’entre eux, je suis Rob. Katana, heureux de te revoir ! Comment va Dixie ?
- Elle va bien, je lui dirai que je t’ai vu Robby. Mes amis, il est temps de se séparer, si vous voulez repasser à Aqualona avant de poursuivre votre aventure, n’hésitez pas. Je serai toujours heureux de vous voir. Robby est de confiance, je vous laisse en de bonnes griffes, au revoir.

Et le Féling s’éloigna.
- Bien ! Nous allons partir également, mais avant puis-je savoir vos noms ?

Nos cinq héros se présentèrent les uns après les autres.
- Maintenant que je sais au moins comment vous vous appelez, je vais vous expliquer, chacun de vous va monter sur le dos de l’un de nous, Karlep, tu peux aller avec Ajüya, si tu veux. Elle rêvait de te rencontrer depuis que nous avons été informés de votre venue. Elle fait une étude sur la Guerre des neuf Clans et plus particulièrement des Nains. Nadja, dis-moi, aimes-tu la vitesse ?
- Oui ! , répondit la petite Elfe pleine d’envie.
- Vas avec Kim, je te promets que tu ne seras pas déçue et elle se fera un plaisir de te transporter.
- Kerine, Mora, voici Eli et Waya, je crois qu’ils conviendront tout à fait pour vous conduire à bon port. Quant à toi, Jordan, si cela ne te gênes pas, tu monteras sur mon dos.

Une fois installés, ils s’envolèrent et Jordan, prit de son insatiable curiosité, commença à poser des questions.
-
- Vous connaissez depuis longtemps Katana ?
- Je suis le frère de Dixie, alors c’est normal que je le connaisse !
- Son frère ?
- Oui, notre père était un Féling de Terre et notre mère, une Féling d’Air. La Nature a voulu que Dixie appartienne à la Terre et que moi à l’Air bien que nous ne soyons pas totalement d’une race ou de l’autre. Je peux prendre une forme offensive mais non-achevée et Dixie possède des ailes atrophiées. C’est la naissance d’Hybrides tel que nous qui a un peu envenimé les relations diplomatiques des deux Cités et nous ne sommes pas des cas isolés !
- Les temps changent !
- Mais, les mœurs n’évoluent pas ! C’est malheureux ! Longtemps les relations intimes entre les Félings des deux races étaient interdites et les enfants naissant de cette union étaient tués. Mais, il y a de cela environ 50 ans cela a été interdit et les Hybrides vécurent au grand jour. Je ne sais toujours pas pourquoi on s’acharne à avoir une telle haine contre nous, c’est une chance que j’ai réussi à obtenir ce poste, je suis le leader d’un groupe volant comptant six membres, les quatre que vous voyez là, ma compagne Junn qui n’a pas put venir et moi, bien sûr !
- C’est un bon poste ?
- On est considéré comme un héros, qui n’en rêverait pas ?
- Vraiment ? Comme un héros ?
- Oui.

Karlep, lui, était tellement heureux de parler de son Monde, qu’il laissait Ajüna l’assommer de questions plus précises les unes que les autres. Nadja s’amusait comme une folle à faire des «loopings », des piqués et d’autres figures plus dangereuses les une que les autres. Plus la Féling en faisait, plus la petite Elfe en redemandait en riant aux éclats. Mora était tétanisée de peur pour sa sœur et leur criait d’arrêter, mais les deux s’amusaient de trop. Rob cria : - Kim, vas-tu te calmer ? Tu es dans un groupe volant maintenant et si tu continues comme ça, je te suspends pendant une semaine !
- Affirmatif, leader ! , répondit-elle de façon moqueuse avant de reprendre la formation.
- Vous n’aviez pas à vous inquiéter, fit Waya, Kim a l’habitude, c’est une ancienne championne d’acrobatie aérienne. C’était le bon temps, ajouta t’elle avec regret.
- Je préférerais que vous évitiez de faire ça avec ma petite sœur, je dois la ramener en un seul morceau. Quoique… ça me ferait des vacances. Héhé ! ! Remarquez, vu les performances de votre amie, ça serait un plaisir que de voir votre nouveau champion.
- Il n’y en a pas de nouveau, les jeux acrobatiques se sont stoppés en même temps que la venue des Hybrides.
- Les Hybrides ?
- Vous demanderez à Robby, il est mieux placé que quiconque pour en parler.

Soudain, la voix du leader se fit entendre.
- Nous arrivons en vu de la Cité, préparez-vous ! Accrochez-vous bien ! , hurla Rob.

Les Félings se positionnèrent à la file indienne pour prendre un courant d’air qui les propulsa à grande vitesse sur la Cité. Arrivés au-dessus, ils passèrent au raz du sol pour atterrir un peu plus loin, devant une tour, d’ailleurs la Cité entière n’était faite que de tours transparentes et scintillantes tel des diamants à la lumière solaire.
- Nous voici à Aelrowl, la Cité des Nuages.

La compagnie était stupéfaite, un cri d’admiration s’échappa de la bouche de Jordan. Aqualona était déjà d’une grande beauté, mais Aelrowl dépassait les limites de l’imagination.
- Venez, ne perdons pas de temps, Gray vous attends, il n’aime pas les retardataires.
- Alors, tâchons de faire bonne impression ! , fit ironiquement Jordan.

Mora et Kerine soupirèrent, décidément il ne changerait jamais. Ils se dirigèrent vers une des tours lorsque Ajüya interpella Karlep.
- Seriez-vous d’accord de poursuivre notre conversation après votre entrevue ? ,fit-elle timidement.
- Bien sûr !
- Je vous remercie, à tout à l’heure, alors !

La Féling s’éloigna excitée.
- Je crois qu’elle t’aime bien !, s’exclama Nadja.
- NADJA ! , cria Mora, au lieu de raconter des âneries, tu ferais mieux de nous suivre.
- Ben, quoi ?
- Bon, quand vous aurez fini de vous disputer, on pourra peut-être y aller, intervint Karlep.

La troupe entra dans une des tours, menée par Rob. Arrivés dans une salle adjacente, ressemblant au hall de quelque chose, il leur dit d’une voix presque sereine : - Derrière cette porte se trouve le Gardien, puis il se faufila entre les deux gigantesques pans de la porte à demi ouverte. Gray, voici les étrangers arrivés par la Porte des Mondes.
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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeVen 27 Juil - 15:52

- Soyez les bienvenus ! Rob, tu peux nous laisser maintenant.
- Bien, Gardien, et il sortit.
- Vous êtes venus chercher le Cristal, n’est-ce pas ?
- Oui, lui répondit Mora.
- Je suppose que Sword vous a dit que j’en étais le Gardien et que je ne vous le donnerais pas comme ça.
- Oui, nous le savions, mais que pouvons nous faire ?
- Eh, bien ! Votre tâche sera simple, si vous voulez le Cristal, il vous faudra réussir l’épreuve que je vous donnerai.
- Quelle est-elle ?
- Cela ne devrait pas être d’une grande difficulté pour des aventuriers tels que vous, tuez-moi et vous aurez le Cristal !

Le groupe resta interloqué.
- Comment ?
- Tuez-moi et vous aurez le Cristal, répéta t-elle imperturbable, j’en suis le Gardien donc mon rôle est de le protéger jusqu’à ma mort.
- Mais, nous ne pouvons pas vous tuer !
- Pourquoi ? Vous avez dû déjà tuer maintes créatures, alors pourquoi pas moi ? Je vous laisse le temps de réfléchir, évidemment. Allez-y.
- Euh… d’accord, fit l’Elfe troublée.

Ils partirent se concerter dans un coin de la salle.
- Nous n’allons pas la tuer tout de même ! , fit Jordan.
- Mais si nous ne la tuons pas, c’est nous tous qui allons mourir, lui répondit Mora.
- Mora ! Ne me dit pas que tu veux la combattre !
- Non, évidemment. Je n’accepterai jamais que notre mission soit un bain de sang. Nous sommes là pour protéger ces créatures, et non pour les tuer !
- Donc, tout le monde est d’accord, nous n’acceptons pas de la combattre au détriment de notre mission et même si nous savons que cela pourrait être notre fin à tous ?

Tout le monde hocha de la tête en signe d’approbation, sauf Nadja.
- Nadja ? , dit Mora, tu refuses ?
- Cela impliquerait que nous mourions tous maintenant ?
- Oui, hésita t’elle à répondre, alors… que dis-tu ?
- Que l’on est une belle bande de fous et j’accepte.
- C’est bien ma petite sœur ça ! ! ! Alors, allons-y !, dit Mora.

Ils retournèrent voir le Gardien.
- Quelle est votre décision ? , demanda Gray.
- Nous refusons de vous combattre !

Ils se mirent à genoux et déposèrent leurs armes comme pour rendre allégeance.
- Puis-je vous demander pourquoi ?
- Nous avons toujours combattu pour nous défendre et dans le seul et ultime but de vous protéger vous et les autres Mondes. Donc nous refusons de combattre, vous n’êtes pas notre ennemie.
- Vos raisons sont nobles, mais vous n’avez pas le choix.
- Nous avons toujours le choix et là, nous avons prit notre décision.
- Vous ne changerez vraiment pas d’avis ? Si vous ne me tuez pas se sont tous les Mondes que vous condamnez ! Qu’est-ce qu’une vie contre des milliers d’autres dont les vôtres ?
- Nous n’avons que faire de nos vies, nous voulons les sauvez ça va de soit, mais pas au dépriment d’autres. Les tueries n’ont jamais rien amené de bon, même si le but final reste pacifique. Alors, je vous le dis encore une fois, non, nous ne changerons pas d’avis !

Le Gardien parut embarrassé et semblait réfléchir, puis elle dit : - Vous êtes vraiment de grands aventuriers, je vous félicite, vous avez réussi l’épreuve.

Le groupe tomba des nues, ils s’attendaient à tout sauf à ça.
- Comment ?
- Je vous donne le Cristal. Vous vous êtes révélés dignes de le posséder.

Le Gardien s’envola jusqu’à un lustre et y décrocha un cristal et le remit à nos compagnons en se couchant en signe de respect.
- Relevez-vous, fit Mora gênée.
- Savez-vous que vous l’aurez eut en me tuant. Dites-moi, étiez-vous réellement prêts à mourir ?
- Oui, répondit Mora, bien que pour ma part, j’espérais vous convaincre.

La Féling semblait sourire.
- Je vous prie de rester un peu ! Vous êtes mes invités !
- Plus tard peut-être, nous avons déjà assez abusé de votre temps et notre quête est loin d’être finie.
- Soit, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter bonne chance alors. Rob vous ramènera à terre.
- Merci.
- C’est plutôt moi qui vous remercie. Bien étranges sauveurs que voici, pensa t’elle dans son fort intérieur, mais enfin… espérons qu’ils réussiront.

Eux, étaient sortis et Rob les attendait à-côté de la porte.
- Alors ? , demanda t’il inquiet.
- Nous avons le Cristal.
- Félicitations…et…le Gardien ?
- A l’intérieur, toujours apte à remplir ses fonctions de Gardien.
- Sauf, qu’il n’a plus rien à garder !
- Cela reste votre chef et c’est un travail à plein temps déjà !
- Muh… Vous avez sûrement raison. Nous sommes prêts à vous ramener à terre.
Rob les ramena à l’endroit où ils avaient atterrit et, à dos de Féling, ils s’envolèrent. Soudain, une question s’éleva dans les airs, c’était Jordan.
- Pourquoi désignez-vous toujours le gardien par des déterminants masculins, alors que c’est… une fille ? , demanda t’il.
- C’est une longue histoire ! , fit-il amusé.
- On a le temps, vous savez !
- Bon d’accord, soupira t’il, il faut tout d’abord que vous sachiez que la famille de Gray est chargée de protéger le Cristal depuis qu’il nous a été remit. Ce sont les mâles qui ont toujours occupés cette fonction.
- C’est quoi cette bande de misogynes ?
- Pourquoi est-elle Gardien alors, me direz-vous ?
- Euh…parce que ?
- Et bien, il y a de cela quelques années son frère est mort, le dernier mâle de la lignée. C’était également mon meilleur ami et le leader du groupe que je commande actuellement.
- Que s’est-il passé ?
- Je me souviendrais toujours de cette journée, nous étions en train de faire un vol d’essai comme d’habitude, nous nous sommes posés un moment pour nous reposer quand un Féling de terre, sortant de nulle part, nous attaqua. Il devait avoir contracté une maladie quelconque qui l’avait rendu fou, car visiblement il n’était pas dans son état normal. Il nous a foncé dessus et a essayé de nous tuer, mais tout le monde a réussit à s’envoler, tout le monde sauf lui, il s’est fait éventrer avant. C’était un accident ! Tout ça parce qu’il était le leader et que son devoir était de partir en dernier. Je sais qu’il y avait quelque chose d’anormal lorsque nous avons vu qu’il n’était pas là, mais j’étais réellement persuadé qu’il avait fuit ailleurs, caché quelque part, peut-être blessé, mais pas mort ! Qu’a t’il put bien penser quand il nous a vu partir sans même nous retourner ? Quand je l’ai découvert, c’était une véritable boucherie, le si peu de ce qu’il restait, je l’ai ramené à la Cité, je lui devais ça !

Rob s’arrêta un moment, puis reprit. Jordan était hypnotisé par le récit, ne sachant que dire.
- Quelque temps après, Gray s’est retrouvée devant une situation difficile, bien qu’elle avait perdu son frère, il fallait quelqu’un pour le remplacer et ainsi occuper le rôle de Gardien du Cristal. Malgré l’avis d’une large majorité, elle décida de lui succéder, ce qui ne fut pas chose facile car beaucoup y aspirait. A partir de là, elle changea du tout au tout et devint très dure.
- Pas étonnant avec une telle bande de chats machos.
- Elle exigea qu’on la traite comme un mâle et ne laissait rien passer, quiconque faisait une maladresse ou ne respectait pas cet ordre, était provoqué en combat singulier comme le veut les lois, dans ces moments là, elle devenait impitoyable. Pas une seule fois elle perdit et beaucoup regrettèrent de l’avoir défié, ils l’on même payé de leur vie.
- Ah oui… quand même ! !
- L’ensemble de la Cité finit par respecter sa volonté et maintenant, je dois dire que c’est plutôt calme. Voilà ! Vous savez tout !
- C’est une bien triste histoire.
- Vous avez tout à fait raison, mais c’est du passé maintenant.

De son côté, Karlep continuait à se faire assommer par les questions de Ajüna, pour son plus grand plaisir car il parlait de son Monde natal.
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MessageSujet: Re: une ch'tite histoire   une ch'tite histoire Icon_minitimeVen 27 Juil - 15:53

XII- Les Hybrides


Peu de temps après, ils atterrirent au milieu de la Clairière de bataille et firent leurs adieux à Rob et les autres, qui retournèrent sans plus attendre à Aelrowl, la Cité des Nuages.
- Par où devons-nous aller, maintenant ? , demanda Jordan, une fois qu’ils furent partis.

Mora réfléchit un instant et lui indiqua une direction.
- Par-là… nous sommes arrivés par-là !
- Comment le sais-tu ?
- Je le sais c’est tout !, Lui répondit l’Elfe qui commençait à s’énerver.
- Bon d’accord, excuse-moi ! Allons par-là !

La troupe s’enfonça dans la forêt, ils marchaient le plus silencieusement possible, se souvenant de ce que Katana leur avait dit le jour de leur arrivée.

Flash Back

- Vous deviez rester groupé, fit-il, pour votre sécurité, même si vous paraissez de vaillants guerriers.
- Qu’avons-nous à craindre ? , demanda Kerine.
- Rien, temps que je suis là.

End Flash Back

Ce qui pouvait laisser supposer un danger, ce n’était pas qu’ils avaient peur mais moins ils se faisaient remarquer, mieux cela valait. Le mieux leur semblait de rejoindre directement la Porte sans embûches. (NDA : Normal ! !) Une ombre les observait depuis leur arrivée et les suivait, maintenant elle s’approchait furtivement par l’arrière, puis leur bondit dessus. C’était un Féling, son regard reflétait une lueur étrange, ses yeux étaient injectés de sang et il semblait avoir le souffle court. Il avait les poils hérissés, il fêla et de la bave s’échappa de chaque côté de sa gueule. Il bondit sur Nadja, qui sortit alors son épée et lui planta dans le museau. Cela le stoppa net, il secoua la tête, commença à chavirer pour enfin s’écrouler sur le sol, du sang s’écoulait par la plaie béante faite par la jeune Elfe. Elle le fixait, fit quelques pas en arrière. Elle semblait effrayée, puis se tourna vers les autres, couverte du sang qui avait giclé. D’un pas un peu hésitant, elle s’approchait des autres, en direction de sa sœur quand soudain le Féling se releva, il abattit sa patte sur le dos de la petite fille. Elle regarda un instant ses amis, le regard pétrifié, elle sembla articuler quelque chose mais aucun son ne sortit mis à part un gémissement. Le félin lui asséna un second coup et elle tomba au sol. Elle ne bougeait plus. Sur le moment, ses compagnons ne trouvèrent pas mieux que de crier son nom.
- Tu vas me le payer  ! , dit Jordan plein de rage, avant de sortir son épée qui se distendit et se planta dans le flanc de l’animal.

Tous sortirent leur armes, le coup ne l’avait pas stoppé pour autant et il fonçait sur les autres. Quand brusquement une boule de feu sortit du Néant au plus grand étonnement de tous, c’était Jordan qui venait de l’envoyer. Le Féling fut projeté au sol, grogna faiblement et ferma les paupières, il était mort. Le jeune homme resta immobile quelques instants, les yeux fixes, puis sursauta comme sortant d’un cauchemar. Les autres, eux, étaient auprès de la jeune Elfe. Il courra les rejoindre et vit Mora poser sa main sur le dos de sa sœur, puis récita une incantation, une lueur blanchâtre apparue au creux de sa paume. Les autres purent voir les plaies de Nadja se cicatriser, elle se réveilla aussitôt et prit Mora par le cou, elle se mit à sangloter.
- Je suis désolée…

Sa sœur l’enlaça de toutes ses forces et lui répondit avec douceur : - C’est pas grave, c’est fini maintenant !
- Tu avais finalement raison depuis le début, je n’aurais jamais dû venir. J’ai été stupide de croire que…

Mora lui caressait sa chevelure rousse en tentant de la calmer : - Je suis en fait très heureuse que tu sois là, c’est vrai, je te le jure, mais je suis aussi très inquiète pour toi et pour ce qui pourrait t’arriver. Je serai toujours là pour te protéger.
- Je sais, et elle se mit à sangloter de plus bel.

Kerine et Karlep se tournèrent vers Jordan et le dévisageaient en silence. Etait-ce toujours leur compagnon ou quelqu’un d’autre ? C’était à se demander. La scène, qu’ils venaient de voir, avait provoqué une sorte de crainte à l’encontre de leur ami. Le jeune homme lui-même ne savait pas ce qui s’était passé et était complètement déstabilisé. Etait-ce vraiment lui qui avait fait cela ? Il n’en avait pas vraiment l’impression. Il se sentait soudain si vide, il avait du mal à tenir sur ses jambes. Soudain, il sentit quelqu’un le secouer, une voix lointaine parvint à ses oreilles.
- JORDAN, JOR-DAN !

Il se tourna vers Kerine.
- Ça va ? , demanda t’elle, t’es tout pâle.
- Je ne sais pas trop bien. Je viens d’envoyer une boule de feu.
- Comment as-tu fait ça ?
- Comment veux tu que je le sache ? J’ai vu Nadja allongée, là, et soudain je n’étais plus maître de moi-même, c’est comme si un autre agissait à ma place.
- C’est assez inquiétant si tu dis que tu n’étais plus maître de toi-même car c’est un sort de l’école de magie de Destruction, intervint Karlep.
- Tu sais que ce que tu me dis là est loin de me remonter le moral ?
- Désolé, mais c’est vrai.
- De plus, tu peux me dire que cela appartient à l’école de magie de je sais plus quoi, de toute manière je n’y connais absolument rien.
- Tu n’as pas besoin de savoir, tu as ça dans le sang, comment crois-tu que les Portes ont été crées, Val el Kazar avait une bonne maîtrise de la magie, elle coulait dans ses veines. C’est inné chez toi.
- Je m’en serai bien passé. Pourquoi maintenant ?
- Comment veux-tu que je le sache ? Cela devrait être ton destin, voilà tout !
- Je me demande pourquoi je dois subir tout cela.
- Tu n’y peux rien, nous ne sommes que les pions d’un immense jeu appelé la Vie.
- Hein ?

Jordan fut étonné par cette phrase empreint de philosophie et pourtant sortant de la bouche d’un Nain. Ce n’était pas qu’il le considérait incapable de formuler de telles métaphores mais plus il l’observait plus, il avait du mal à croire qu’il appartenait à cette race avide de richesses, ivrogne et à l’humour si particulier (NDA : La hache en étant l’instrument principal). Puis il lui répondit enfin : - Et si je me retrouve de nouveau à ne plus être maître de moi-même… et si je blesse l’un de vous quatre… je m’en voudrais toute ma vie durant !
- C’est justement pour ça qu’il faut que tu apprennes à te maîtriser pour ne pas avoir peur de ce pouvoir et ainsi l’utiliser à bon escient.
- Tu as sûrement raison ! Tu es très sage Karlep !

Une fois remit de ses émotions, ils reprirent la route en ramenant avec eux le cadavre du Féling, il leur fallait faire une halte à Aqualona. Ce fut grâce aux Elfes, qu’ils retrouvèrent le chemin de la Cité, pour les autres tous les arbres se ressemblaient et si ils espéraient qu’ils leur parleraient, ils pouvaient attendre encore longtemps ! Ce que faisait Mora et sa sœur tenait presque de la magie. De plus, c’était la première fois qu’elles s’entendaient véritablement pour un même but depuis longtemps. Elles ne se disputaient pas et si on ne connaissait pas le caractère de Nadja en temps normal, on aurait presque put la trouver mignonne. Ils remirent le cadavre à Sword qui les remercia. Grâce à eux, il allait avoir une cérémonie mortuaire descente que peu de Félings pouvaient obtenir lorsqu’ils mourraient en forêt. Ils y furent même conviés à y assister, car contre tout attente personne ne leur en voulait pour ce qu’ils avaient fait, l’attitude des Félings envers eux n’avait pas changé. Ils n’éprouvaient pas une once d’animosité à leur encontre, ce qu’ils trouvaient pour le moins curieux. Ils avaient tout de même tué un de leurs semblables ! Donc, pour en revenir à la cérémonie, à la nuit tombée, toute la communauté s’était regroupée autour du cadavre, près du lac. La nuit était noire, seule la Lune procurait un éclairage sur cette toile sombre, incrustée d’étoiles. Ses rayons oscillaient doucement vers le bord, une brise s’était levée. Ils se reflétaient en une lumière blanche, à travers la voûte végétale constituée des arbres bordant le lac, sur les Eaux Miroirs. Sword se mit à pousser une sorte de hurlement sonore, les autres se joignirent à lui, ensuite. Ce bruit secouait nos héros au plus profond leur être, il résonnait dans les moindres recoins de leur corps et les rendant profondément tristes. Après quelques minutes passées à produire ce son, ils se turent, le silence qui maintenant régnait, semblait ne jamais avoir existé auparavant. Puis ils rentrèrent dans la Cité. Fatigués, ils s’endormirent au même endroit que la première fois. Au cours de la nuit, une discussion quelque peu animée entre Katana et Dixie se déroula.
- Je te jure qu’il le faut !
- Et si tu arrives trop tard ? À quoi tout cela t’aura servit, es-tu au moins sûr de revenir un jour ? Je ne veux pas te perdre, restes vivre avec moi.
- Tu sais bien qu’il le faut, c’est un signe, peut-être trouverai-je un moyen ? Il faut tenter le coup !
- Si tu le dis, je respecte ton choix.
- Tu vas me manquer !
- Pas autant que toi, elle frotta sa tête contre la bajoue de Katana.

Le lendemain, nos héros se préparent à partir aux premières lueurs de l’aube. Ils se dirigeaient vers la Porte quand ils ressentirent une présence.
- Pas encore ! , s’exclama Jordan.

Katana sortit de l’ombre.
- Que fais-tu là, Katana ? , demanda Mora étonnée.
- Je viens avec vous !
- Comment ? Avec nous ? Mais pourquoi ?
- Il le faut !
- Pourquoi ? Explique-nous !
- Je ne sais pas si vous voudrez si je vous dis tout.
- Nous t’écoutons.
- Mais le temps presse !
- Alors, raconte-nous en marchant.
- Le Féling que vous avez tué hier était un ami à moi, Etan, c’était un Hybride. Les Hybrides arrivés à un certain âge, souffrent d’un mal mystérieux qui les rendent comme fou. Ils s’attaquent à quiconque croise leur chemin. Dixie est une hybride et je ne veux pas que cela lui arrive et pourtant cela ne serait tarder. Je me suis dit que peut-être que dans les autres Mondes qu’il vous reste à explorer, je trouverais peut-être un moyen. C’est pour ça que je veux venir avec vous.
- Les Félings d’Air ne sont pas apparemment au courant de la situation, pourtant ne peuvent pas vous aider ?
- Comment voulez-vous ? Ils ne connaissaient rien de l’ampleur du problème.
- Cela veut dire que le frère de ta compagne ne le sait pas lui-même ?
- Oui, leur Gardien préfère étouffer la chose pour éviter une crise plus grave dans la Cité des Nuages. La chasse aux Hybrides pourrait reprendre, tout le monde ne le sait pas à Aqualona d’ailleurs. Si je trouve le moyen de sauver Dixie, par la suite on pourra peut-être en guérir d’autres.
- Non ! , dit résolument Mora, cela peut être dangereux ! Nous ne…
- Je sais, mais je veux courir le risque ! Je vous supplie de me laisser venir, je serai beaucoup plus en sécurité avec vous, qu’à explorer les Mondes seul.
- Tu marques un point ! Mais comment veux-tu explorer les Mondes seul, je suis pratiquement sûre que tu ne connais pas la formule d’ouverture.
- Tu marques un point à ton tour, mais je vais te dire alors que je ne suis plus un enfant et qu’au fond de toi tu sais que ma forme offensive est suffisante pour partir avec vous, je suis un chasseur chevronné. Mora, tu m’as vu à l’œuvre !
- Ce n’est pas la même chose que traquer du gibier.
- Ne me dis pas que tu refuserais de l’aide. Peut-être vous serai-je utile ? Qui sait ?
- C’est vrai, on n’est jamais trop devant le danger, intervint Jordan.
- Vous marquez encore un point tous les deux, mais…
- Il n’y a pas de «mais », je viens avec vous ou je vais seul ! Je trouverai de toute manière un moyen.

Mora soupira : - Alors, viens !
- Merci !
- Et c’est le gros chaton qui remporte par 2-1, pensa Jordan
- Toi, tu perds rien pour attendre ! , se dit l’Elfe dans son fort intérieur regardant le jeune homme.
- Ta cause est noble Katana ! , fit Karlep.

Le Féling ne répondit pas, mais si il avait été un Elfe, un Humain ou encore un Nain, on aurait put croire qu’il pleurait.
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